mercredi 17 janvier 2018

Rigide sur le divan

J'ai toujours eu beaucoup de méfiance et - disons la vérité - des préjugés envers les psys... genre, psychologues, psychiatres, psychanalystes. Et autant envers ceux et celles qui s'autoproclament coaches de vie.  Ceux que j'ai croisés au cours de ma vie m'ont souvent laissée bien perplexe. Non pas que je n'aie jamais eu besoin d'aide psychologique, mais à chaque fois que le besoin s'est fait sérieusement sentir, je me suis retrouvée en présence d'une grande paire d'oreilles empathiques, amicales et tout à fait désintéressées. Parce qu'au fond, tout ce dont j'avais besoin, c'était d'être entendue, écoutée... La solution à mes problèmes, je la connaissais presque toujours. Elle me sautait dans la figure... Il me suffisait seulement de le reconnaître...

La nature humaine m'a cependant toujours fascinée.  J'aime bien observer le comportement des personnes qui m'entourent. Il me semble que j'aurais fait une bonne sociologue, ou, parce que je me trompe souvent et que j'ai une vision un peu 'obtuse' de certaines situations, une bien piètre psychiatre... 

Dans au moins deux des romans que j'ai lus récemment, l'auteur qualifiait un des personnages de psychorigide. Tiens, tiens... il m'a semblé reconnaître bien du monde, mais la première personne qui m'est venue à l'esprit, c'est ma voisine. J'avais l'impression d'avoir trouvé le bon qualificatif pour décrire le caractère de cette personne (selon ma perception, surligné en jaune ci-après) que j'ai de la difficulté à cerner et qui m'irrite souvent. Soucieuse de trouver le mot juste, je lance alors une petite recherche sur Goo... pour découvrir que la définition varie sensiblement d'un site à l'autre et que, finalement, certains (j'insiste sur le mot certains) traits de caractère de la personne psychorigide correspondent - regarde donc ça... - aux miens. Ca prend donc une psychorigide pour en reconnaître une autre? C'en a tout l'air...

Mécanisme de défense de la personnalité

Une personne psychorigide est généralement perçue comme froide, logique, carthésienne, désespérément raide et dénuée de fantaisie, d'impulsivité et d'affectivité.
En psychologie, la psychorigidité fait partie des mécanismes de défense  des personnalités obsessionnelles. Les autres traits de caractère principaux de l'obsessionnel étant le perfectionnisme (chaque détail doit être étudié, planifié, vérifié), l'ordre (tout doit être bien rangé et organisé), le besoin de contrôle et de maîtrise, la rigueur morale (pas d'entorse à la loi, aux règlements, aux horaires...), le doute (la moindre décision soulève interrogations, scrupules et atermoiements).
(Source : www.psychologies.com)

Nous sommes finalement entourés de personnes miroirs.  Qui sont en fait le reflet de nos propres natures, de nos propres comportements, de nos propres faiblesses.  Finalement je m'autodiagnostique en cherchant à découvrir, à cerner l'autre...

Si j'étais chez un professionnel de la santé mentale, il me dirait froidement que mon temps est écoulé et que je lui dois 80 dollars... Et si j'étais avec une bonne copine, on rirait et on trinquerait à ma santé mentale! J'opte donc pour le deuxième scénario et, vu la non-disponibilité (physique) de cette copine, me verse un verre de vino... et des crottes jaunes... thérapeutiques!