samedi 19 mai 2018

R-accommodements... raisonnables?

Ces dernières semaines, j'ai beaucoup travaillé : à la cabane à sucre (je vous fais grâce des détails...), dans la forêt (ramassage et débitage des grosses branches tombées cet hiver et lors du récent orage), sur le terrain (ratissage des feuilles mortes en quantité industrielle lorsque tu habites dans une érablière, première tonte du gazon), dans le micro-potager (des haricots verts seulement cette année parce que l'ensoleillement est insuffusant pour les autres légumes et salades), dans la Grosse (pour effacer les traces de notre voyage), avec le bois de chauffage (la réserve 2018-2019 est prête) et, bien évidemment, je tricote (ma propre production de gants et mitaines, et celle d'une artisane qui dit à ses clients que c'est elle qui les a tricotés...).

Et comme si ce n'était pas suffisant, j'ai accepté de m'occuper de la vente de garage collective de notre municipalité et de donner des heures à la bibliothèque de La Louise... non sans désintéressement, je l'avoue.

Et j'assume mes décisions... toutes mes décisions!


A la demande des copines de notre Club "social" de lecture, il y a eu rencontre dans une brasserie de Sherbrooke. Ayant décidé de rendre les armes et de privilégier l'amitié à la colère et au ressentiment, j'ai confirmé ma présence. Le souper fut très agréable. Nous avions une sérieuse mise à jour des potins à faire, surtout pour moi. Je dois reconnaître que ce sont, pour la plupart, des femmes intéressantes et drôles. Cependant, lorsque est venu le temps du Club de lecture proprement dit, j'ai été quelque peu décontenancée... Isabelle sort un carnet de notes et un stylo, et semble prendre les "minutes" de la réunion! Je n'ose lui demander si la production d'un compte rendu est rétablie... j'ai peur de m'emporter, de dire le fond de ma pensée... Une autre fille fait de même.... Je crois comprendre que c'est du chacun pour soi, les notes. Je n'ai ni papier ni crayon... Je devrai tout retenir... J'ai le goût de leur dire, que dis-je? leur crier, que ça sert à ça un compte rendu : nous permettre de se référer aux suggestions et impressions des membres. Ma pression monte et j'espère que mon visage n'est pas cramoisi... Je vais m'accommoder... de ma mémoire.

Comme je le mentionnais précédemment, j'ai recontacté la Louise pour lui offrir mon aide et voir où en était la bibliothèque. Je lui ai donné rendez-vous un samedi matin... Elle semblait emmêlée dans ses propos. Les livres avaient été réorganisés par ordre alphabétique d'auteurs et non par genre comme avant mon départ. Le coup de massue m'est venu lorsque j'ai vu une trentaine de petites caisses de livres empilées près de la porte... Quelqu'un - Louise ne se rappelait plus qui - avait vidé la réserve (trop-plein de livres) pour envoyer le tout à quelqu'un... Elle ne se rappelait plus qui non plus... des soeurs y paraît... Wo! J'apprendrai subséquemment que la Société de la culture et du patrimoine vont mettre sur pied un petit musée (parce que c'est subventionné...) qui occupera pratiquement tout le rez de chaussée du presbytère . Exit la bibliothèque? Certains remettent même en question la 'pertinence' d'avoir une bibliothèque! Ma pression monte encore, mon pouls s'accélère et là je sais que ma face est cramoisie! Ladite société me dit que ce sujet sera à l'ordre du jour de leur prochaine assemblée. J'y serai en personne... pour cette pauvre Louise qui n'y est plus mentalement... Je sais cependant que nous devrons nous accommoder des restes...

C'est (bien) mal me connaître...

dimanche 6 mai 2018

Feu de glace... pour en finir avec l'hiver... et le ressentiment


Après la lecture de Il faut qu'on parle de Kevin, j'avais besoin de quelque chose de différent. Tant par la forme que par le sujet. Un Nicci French? Pourquoi pas!

Un peu plus de 300 pages, de courts chapitres - parfait pour moi dont la résistance au sommeil est faible ces temps-ci -, une bonne traduction, mais une histoire assez invraisemblable au début, dont le dénouement est somme toute bien intéressant. On ressent tout de même un léger frisson vers la fin. Je dirais donc une bonne lecture de vacances.


Résumé : Il a suffi d'un échange de regards avec un inconnu croisé dans la rue pour qu'elle renonce à tout. Lorsqu'Alice Loudon se lance tête baissée dans sa relation avec Adam Thallis, elle ne connaît rien de lui, pas même son nom. Sous l'emprise de la passion, elle quitte son compagnon pour aller vivre avec Adam et l'épouse dans les deux mois qui suivent leur première rencontre. Mais à mesure qu'Alice découvre la personnalité complexe et tourmentée de son mari, ce qui n'était que simple curiosité va virer à l'obsession, menaçant peu à peu son couple et son équilibre mental. En fouillant dans le passé d'Adam, c'est sa propre vie qu'elle met bientôt en danger. Un suspense haletant, mené au rythme de l'amour fou, porté à l'écran par le réalisateur Chen Kaige (Palme d'or à Cannes pour Adieu ma concubine) avec Joseph Fiennes et Heather Graham dans les rôles principaux. (Source : Booknode.com... parce que j'ai de la difficulté à résumer objectivement un roman...)


Je ne me souviens plus pourquoi ce roman, et un autre de cette auteure (Jeux de dupes), se sont retrouvés au haut de ma PAL. Aucun souvenir non plus de la personne qui me les a donnés... Ils m'attendaient sur ma table de chevet où, outre ma lecture du moment, je garde à l'oeil le prochain à lire... Mais voilà, je ne sais pas si je vais me taper un deuxième Nicci French...



Parlant de lecture, j'ai confirmé ma présence à une rencontre "amicale" (sic) de notre défunt club de lecture... Mon profond ressentiment s'est presque éteint... Comme il semble que je sois la seule qui ait mal pris ce sabotage organisé, je veux bien privilégier l'amitié à la colère... 



Cet après-midi, petite marche dans la forêt pour constater les dégâts du récent orage... A cette époque de l'année, on voit des petites merveilles de la nature : Dicentra canadensis, tussilage, trille rouge, Erythrone d'Amérique, ail des bois... Emerveillement et apaisement instantanés... bons pour l'âme et l'humilité...