vendredi 22 mars 2019

Coup de foudre pour Clara

J'y pensais depuis quelques mois, mais je remettais cet achat, trouvant toutes sortes de prétextes pour le repousser. Bien décidée à faire le grand saut, et finalement convaincue par l'engouement de Nicole pour cet outil de lecture, je me suis procuré une Kobo Clara HD. Aucun regret, juste du plaisir et du confort...

Pour débuter mon histoire d'amour avec Clara (parce qu'avant, je lisais sur mon ordinateur portable), j'ai lu ces deux romans, deux genres bien différents... 


(en 4e de couverture) Deux meurtres spectaculaires sont perpétrés à Boston à six emaines d'intervalle. Dans les deux cas, les victimes sont des femmes seules, atrocement mutilées, à côté desquelles l'assassin a déposé une rose. L'inspectrice D.D. Warren, chargée de l'enquête, décèle vite une similitude entre ces mises en scène macabres et une longue série de meurtres ayant défrayé la chronique à Boston quarante ans plus tôt et dont l'auteur, Harry Day, s'est suicidé depuis. Seul recours pour D.D. Warren : se rapprocher des deux filles de Harry Day. Se pourrait-il qu'il y ait un lien entre les récents crimes et Shana et Adeline ? Pour le savoir, D.D. Warren va devoir se confronter à cette interrogation : peut-on échapper à son destin lorsqu'il est marqué du sceau de la mort ? Une plongée stupéfiante au cœur d'un enfer familial : Lisa Gardner s'impose définitivement comme une virtuose du thriller psychologique.

Gardner a beaucoup, beaucoup d'imagination et connaît le genre... Elle m'a séduite dès les premières pages et je n'ai repris mon souffle qu'à la toute fin. Rythme soutenu, personnages bien campés, excellente traduction. 4 étoiles pour ce thriller de 512 pages paru chez Albin-Michel en janvier 2019!



Les murailles de Tarifa abritent la dernière résidence de deux septuagénaires que rien ne destinait à se rencontrer. Ancien directeur d’une succursale de banque, Miguel est aussi mesuré et prévisible qu’Helena est impulsive et extravagante. La dis­parition tragique d’un pensionnaire les décide à solder leurs comptes avec la vie : ils se lancent sur les routes au volant d’une flamboyante Datsun de 1967 ; cap sur Barcelone, Madrid et Malmö. Miguel veut sauver sa fille des griffes d’un pervers narcis­sique et retrouver un troublant amour de jeunesse. Helena aimerait revoir son fils, installé à Malmö. Elle a connu, elle aussi, une passion dévorante mais son existence est un champ de ruines depuis la disparition de son père à Tanger lorsqu’elle était enfant : le suicide de sa mère, un mariage sans amour, la mort de tous ceux qui lui sont chers. Chacun sera le miroir de l’autre dans sa quête de vérité pour pouvoir refermer les blessures traumatisantes de l’en­fance et trouver enfin la paix de l’âme. Avec le talent qu’on lui connaît, Víctor del Árbol fait con­verger ces histoires vers un dénouement criant de vérité et d’émotion. Et si, au cours de ce saisissant road movie, on traverse les contrées arides de la maladie, de la prostitution ou du grand âge, on en sort convaincu que vivre est le plus beau des voyages. (Merci Actes Sud!)

J'ai mis un temps fou à passer au travers des 448 pages de ce roman paru, lui aussi en janvier 2019, chez Actes Sud. Je l'avoue, principalement en raison d'une grande fatigue physique relié à ma vie si palpitante, mais aussi parce que l'appétit pour cette histoire n'y était pas. Je l'ai téléchargé parce qu'il apparaissait sur les fils de presse et que les critiques en disaient du bien... Le rythme est inégal, les personnages - on découvrira qu'ils sont tous reliés - sortent souvent de nulle part, ce qui a créé une certaine confusion dans mon esprit déjà pas très en forme. Pas mauvais comme roman, mais pas palpitant non plus. 2½ étoiles gros max!

Texte à méditer...


dimanche 17 mars 2019

Méli-mélo

Finie la farniente... Finies les heures passées dans la piscine, le spa, au soleil, avec un bon livre... Je regarde le bronzage résiduel sur mes jambes et mes bras, et je sais que ce n'était pas un rêve... Mais il n'est pas évident de reprendre le rythme effréné de sa vie.. Quand je dis "effréné", j'exagère un peu, évidemment...

Le 22 mars, ça fera un mois que nous sommes revenus à la maison,,, un mois qui, comme les autres, aura passé à la vitesse de l'éclair! Réintégrer notre maison et notre vie à la campagne, gérer le mètre et plus de neige de notre immense cour, régler le problème d'approvisionnement en eau de la maison, débuter les préparatifs pour la saison des sucres, chausser les raquettes et dégager les tubulures des nombreuses couches de neige et de verglas, nettoyer la cabane à sucre, reprendre nos activités sociales, me remettre à la production de gants et de mitaines, reprendre contact avec notre fils et la famille... Finalement la routine depuis que nous passons la majeure partie de l'hiver au Texas... Je suis au lit dès 20h00, sombre dans l'inconscience vingt minutes plus tard, pour me lever un peu avant le soleil pour allumer les poêles à bois... Je réussis à faire taire mon vieux corps grâce à mes supers anti-inflammatoires américains! Je me dis que si ça fait mal, c'est que je suis toujours de ce monde!

Et, dans la frénésie du trafic de livres numériques avec mon amie Nicole, pourtant une irréductible lectrice de livres imprimés,  je me suis, comme elle, acheté une liseuse... avant un nouvel ordinateur portable... tellement plus confortable...

Et mon petit frère qui m'annonce qu'il souffre d'un lymphome folliculaire de type B...  Mes petits bobos sont tellement insignifiants face à ce verdict sans appel, face aux séances de chimiothérapie que mon frère devra subir maintenant et lors des récidives parce que ce cancer des ganglions ne se guérit pas... Contrairement à notre mère - à qui il aurait pu annoncer qu'il avait les oreillons qu'elle n'aurait pas réagit autrement, ma peine et mon sentiment d'impuissance m'étouffent... Peut-être un excellent comédien, mon frère prend la chose avec beaucoup de pragmatisme... Probablement le meilleur moyen de face à la musique...

Alors, célébrons nos vies, nos amours, nos vieux corps, les belles rencontres, le soleil, le froid, la fatigue, les moments de repos, la paix et les petits dérangements... La vie est tout de même très très belle!  Tiens, je vais m'acheter des crottes jaunes, une bouteille de vin, des chocolats!