dimanche 6 mai 2018

Feu de glace... pour en finir avec l'hiver... et le ressentiment


Après la lecture de Il faut qu'on parle de Kevin, j'avais besoin de quelque chose de différent. Tant par la forme que par le sujet. Un Nicci French? Pourquoi pas!

Un peu plus de 300 pages, de courts chapitres - parfait pour moi dont la résistance au sommeil est faible ces temps-ci -, une bonne traduction, mais une histoire assez invraisemblable au début, dont le dénouement est somme toute bien intéressant. On ressent tout de même un léger frisson vers la fin. Je dirais donc une bonne lecture de vacances.


Résumé : Il a suffi d'un échange de regards avec un inconnu croisé dans la rue pour qu'elle renonce à tout. Lorsqu'Alice Loudon se lance tête baissée dans sa relation avec Adam Thallis, elle ne connaît rien de lui, pas même son nom. Sous l'emprise de la passion, elle quitte son compagnon pour aller vivre avec Adam et l'épouse dans les deux mois qui suivent leur première rencontre. Mais à mesure qu'Alice découvre la personnalité complexe et tourmentée de son mari, ce qui n'était que simple curiosité va virer à l'obsession, menaçant peu à peu son couple et son équilibre mental. En fouillant dans le passé d'Adam, c'est sa propre vie qu'elle met bientôt en danger. Un suspense haletant, mené au rythme de l'amour fou, porté à l'écran par le réalisateur Chen Kaige (Palme d'or à Cannes pour Adieu ma concubine) avec Joseph Fiennes et Heather Graham dans les rôles principaux. (Source : Booknode.com... parce que j'ai de la difficulté à résumer objectivement un roman...)


Je ne me souviens plus pourquoi ce roman, et un autre de cette auteure (Jeux de dupes), se sont retrouvés au haut de ma PAL. Aucun souvenir non plus de la personne qui me les a donnés... Ils m'attendaient sur ma table de chevet où, outre ma lecture du moment, je garde à l'oeil le prochain à lire... Mais voilà, je ne sais pas si je vais me taper un deuxième Nicci French...



Parlant de lecture, j'ai confirmé ma présence à une rencontre "amicale" (sic) de notre défunt club de lecture... Mon profond ressentiment s'est presque éteint... Comme il semble que je sois la seule qui ait mal pris ce sabotage organisé, je veux bien privilégier l'amitié à la colère... 



Cet après-midi, petite marche dans la forêt pour constater les dégâts du récent orage... A cette époque de l'année, on voit des petites merveilles de la nature : Dicentra canadensis, tussilage, trille rouge, Erythrone d'Amérique, ail des bois... Emerveillement et apaisement instantanés... bons pour l'âme et l'humilité...

lundi 16 avril 2018

Encore et toujours sur le thème de la mère....


J'ai mis un temps fou à passer au travers des 737 pages de ce roman en raison de la longueur de chaque lettre tenant lieu de chapitre (je lis par chapitre...), mais surtout en raison de l'intensité et de la profondeur du texte. Hier soir, alors qu'il me restait exactement 100 pages à lire, l'auteure - en dépit du prénom - atteignait un certain paroxysme et jetait enfin un éclairage sur les tristes et irréversibles événements... Je l'ai terminé d'une traite... sans pouvoir trouver le sommeil avant une couple d'heures.

Jamais un roman ne m'a autant troublée... Et je ne regarderai pas le film qu'on en a fait...

Non pas que je me sente interpellée par l'histoire... mais quelques propos m'atteignaient, qui me rappelaient ces instants où, avec mon fils, j'avais la désagréable impression que j'étais en présence d'une autre personne, d'un inconnu, que j'étais incapable de cerner, de lui faire confiance... Bref, il était une énigme pour moi, son père, ses professeurs, ses amis... et il le sera toujours...

La fin m'a particulièrement troublée : elle l'accueillera chez elle à sa sortie de prison... Quelle ironie... C'est ça, l'amour inconditionnel d'une mère pour son enfant?

P.S.  C'est le premier auquel j'accorderai un 5 étoiles...

jeudi 22 mars 2018

A-mère...

La mère et tout ce qui gravite autour de l'utérus - la conception, la reproduction, la maternité, la grossesse, la naissance - sont des sujets inépuisables pour les auteurs. Il me semble même que c'est la toile de fond de presque toutes mes récentes lectures...

J'ai déjà parlé de ma "maternitude"; je ne reviendrai pas là-dessus... Je l'assume...

Je n'aime pas ma mère... enfin, pas d'un amour filial inconditionnel... Ah! je ne lui manquerai pas de respect ni ne lui ferai aucun mal, mais je suis incapable de ressentir le moindre "amour" pour cette femme... J'ai toujours éprouvé une certaine gêne lorsque je parle d'elle ou que je suis vue en sa compagnie. Je pense que mon père éprouvait la même gêne... Mon père contrôlant décédé, j'aurais cru qu'elle s'émanciperait, qu'elle s'épanouirait... eh non... c'est la désinhibition totale, la dépendance... Lâchée lousse, sans aucune balise, elle nous  révèle son peu d'intelligence et son absence totale d'introspection... Elle vieillit mal, en accéléré à mes yeux - mais pas aux yeux de certains de ma fratrie... La perception que nous avons d'une même personne est tellement différente d'un enfant à un autre qu'on en vient à croire que nous sommes issus de huit mères... parce que nous sommes huit enfants... huit gros égos... huit qui devaient cohabiter jusqu'à l'affranchissement qui vient, généralement, avec la majorité...

Ce matin, à la banque où nous allions par affaire, ma mère, ma soeur-son-clone-au-cordon-qui-saigne-encore, et moi, ma mère a une fois de plus montré qu'elle avait un QI au plancher... la courroie glisse... Ma soeur l'a confortée dans son idiotie... double déception, double gêne... ma mère et ma soeur...

Je côtoie des femmes très âgées.  Elles sont autonomes - auto ou réseau aidant, intelligentes - le regard allumé, elles discutent, écoutent, analysent... J'aimerais pouvoir échanger avec ma mère, mais c'est le vide exaspérant...

Je me demande quelle femme je serai à son âge - 84 ans, si je m'y rends évidemment... Je sais que je serai plus autonome au  point de vue cognitif parce que j'ai acquis des compétences et que je connais mon réseau, que j'ai développé des habiletés et des intérêts dans plusieurs sphères de la vie, que j'ai reçu une éducation et une formation qui m'ont assuré une autonomie... J'ai un bon sens de l'humour - il me semble, et je capable d'empathie et de compassion... Je suis intelligente et curieuse... déterminée... etc, etc. Je peux être humble et reconnaissante... et aussi capable d'indulgence. Enfin tout ce que j'aurais souhaité chez ma mère...

Pas facile, n'est-ce pas? J'aurai au moins une tonne d'anecdotes à raconter... parce que je devrais être capable d'en rire...

vendredi 16 mars 2018

Bord de mer, bord de mères....

Ce livre de poche de quasiment 600 pages s'est frayé un chemin jusqu'à moi en passant entre les mains de ma grande copine et complice Nicole, celles de son amie D-F, une presque voisine, pour séjourner dans ce lieu commun qu'est la friperie de mon village, avant de se retrouver sur ma mini-PAL de ma table de chevet. Mon départ pour le sud des Etats-Unis était imminent et ma réserve de livres à lire au cours de notre séjour de quatre mois complète... Et de retour dans ma forêt enneigée, la nostalgie du bord de mer m'a attirée... Je sais aussi que mon amie adore la mer, la côte américaine... J'imagine que c'est la raison pour laquelle elle l'a lu.

A la recherche d'une image pour illustrer cette publication, j'ai lu une couple de résumés de libraires et quelques commentaires de lectrices... parce que ce roman est, selon moi, un roman de filles.

Habituée aux apnées provoquées par la lecture de polars, je m'attendais à autre chose qu'une suite d'histoires et d'interactions de femmes plus ou moins superficielles, rendues à différentes étapes de la maternité, liées par le sang et ce lieu de villégiature de la côte du  Maine, autour desquelles gravitent des hommes 'accessoires'. Les personnages sont crédibles. Les lieux et le contexte géographique sont eux aussi bien décrits. J'ai aimé qu'il n'y ait pas trop de redondance et que la traduction soit de bonne qualité. Mais le rythme... ouf... Il commence à s'accélérer après 450 pages, laissant peu de pages pour l'aboutissement de l'histoire qui aurait pu être toute autre, à mon avis...

Pas un 'coup de coeur', mais je le recommanderais comme roman de vacances, au bord de la mer, un verre de vin dans sa main libre...

mardi 27 février 2018

Je reprends mes chroniques littéraires

Mon amie Nicole-autrefois-de-Montréal-rendue-à-Magog s'ennuie de son Vieux Bouc... C'est vrai qu'il manque de bouquineries dans les Cantons de l'Est... Je vais l'amener à Racine lorsque le mercure permettra d'ouvrir le presbytère... une caverne d'Ali Baba...

Durant les quatre mois que j'ai passés au Texas, j'ai lu une vingtaine de livres dont au moins quatre en format numérique. Des romans de tous genres. J'aurais pu, évidemment, les commenter, mais non... je les ai tous aimés mais pas au point de partager mon enthousiasme. Je les ai offerts à ma copine qui en était à son dernier livre, mais elle n'a pas daigné y jeter un coup d'oeil... Je les ai finalement offerts à une Québécoise en vacances sur l'île, qui s'est fracturé le tibia et qui va devoir oublier la planche à voile pour quelques temps...

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Je viens de terminer la lecture de ce roman : Le Plongeur de Stéphane Larue.


(Source ; Les Libraires) Nous sommes à Montréal au début de l’hiver 2002. Le narrateur n’a pas vingt ans. Il aime Clive Barker et Lovecraft, le métal, les comic books et les romans de science-fiction des années soixante et soixante-dix que lui prête son père. Étudiant en graphisme, il dessine depuis toujours et veut devenir bédéiste et illustrateur, comme ses idoles Moebius et Tibor Csernus. Mais depuis des mois, il évite ses amis, ment, s’endette, aspiré dans une spirale qui menace d’engouffrer sa vie entière : c’est un joueur. Il joue aux loteries vidéo et tout son argent y passe, de même que celui qu’il emprunte à sa copine Marie-Lou et à son cousin Malik. L’hiver installé, il se retrouve à bout de ressources, sans appartement. Il devient plongeur au restaurant La Trattoria, projeté dans un rush dès le premier soir. Le cuisinier qui l’accueille et lui donne son training accéléré, c’est Bébert, ogre infatigable au bagou de rappeur, encore jeune à vingt-cinq ans mais qui a travaillé partout, déjà usé par l’alcool et le speed. Pendant un mois et demi, ils enchaîneront ensemble les shifts de soir et les doubles, et Bébert tiendra auprès du plongeur le rôle de mentor malgré lui et de flamboyant Virgile de la nuit. On découvre ainsi le train survolté d’un restaurant à l’approche des fêtes et sa galerie mouvante de personnages, propriétaire, chef, sous-chefs, cuisiniers, maîtres d’hôtel, serveuses, busboys et suiteurs.Si certains d’entre eux semblent plus grands que nature, tous sont dépeints au plus près des us du métier, avec une rare justesse. C’est en leur bruyante compagnie que, débordé de toutes parts, le plongeur tente de juguler son obsession pour les machines de vidéopoker, traversant les cercles d’une saison chaotique rythmée par les rush, les luttes de pouvoir et les décisions néfastes.
 


Je n'avais lu que de bonnes critiques sur cette oeuvre, d'où ma curiosité de la lire lorsque j'ai trouvé le format numérique sur le web. C'est bien écrit, en québécois de Montréal évidemment... Le rythme est soutenu. Les descriptions des personnages, des lieux et des ambiances sont pertinentes et justes. On "voit" immédiatement les personnes, les contextes. On s'attend à un autre dénouement mais la fin est sans redondance. Si je devais lui accorder une note, ce serait 3,5/5... et je le recommanderais.

De retour dans mon antre, je retrouve - non sans un certain plaisir - ma PAL sur le dessus de laquelle il y a le roman Maine que Nicole m'a fait suivre via son amie racinoise, Danielle. Sûrement ma prochaine lecture...

mardi 6 février 2018

Qu'est-ce qu'on mange pour souper?


La sempiternelle question... Je déteste cette période de l'après-midi, alors que 17 heures approche...

Il me semble que certains jours, deux bonnes rôties et un bol de céréales feraient l'affaire... mais ce n'est pas l'avis de mon partenaire... Pourtant, après l'eau bouillante, ce serait à la hauteur de ses compétences culinaires... Après 43 années, il est trop tard...

Chaque nouveauté au menu - pourtant fortement recommandée par les membres de Pinterest - vient avec son lot de critiques. Des "expériences" qu'il dit... Alors je me tiens dans les sentiers battus : patates (pilées, de préférence), boeuf haché (hamburg steak, hamburgers), poulet rôti, spaghetti, pizza... Surtout pas de parmesan...

Dans un monde idéal, mon mari me ferait des suggestions de menu, ferait les courses, préparerait la salade, les légumes, mettrait le couvert, brasserait la sauce, pilerait les pommes de terre... Ultimement, il ferait le café... Mais la réalité est toute autre... et je choisis mes batailles... Ce sera donc simple mais connu : steak-blé d'inde-patates... Une valeur sûre... Un plat réconfortant qui est meilleur réchauffé...

Reste le dossier de la vaisselle maintenant... Misère...

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mercredi 17 janvier 2018

Rigide sur le divan

J'ai toujours eu beaucoup de méfiance et - disons la vérité - des préjugés envers les psys... genre, psychologues, psychiatres, psychanalystes. Et autant envers ceux et celles qui s'autoproclament coaches de vie.  Ceux que j'ai croisés au cours de ma vie m'ont souvent laissée bien perplexe. Non pas que je n'aie jamais eu besoin d'aide psychologique, mais à chaque fois que le besoin s'est fait sérieusement sentir, je me suis retrouvée en présence d'une grande paire d'oreilles empathiques, amicales et tout à fait désintéressées. Parce qu'au fond, tout ce dont j'avais besoin, c'était d'être entendue, écoutée... La solution à mes problèmes, je la connaissais presque toujours. Elle me sautait dans la figure... Il me suffisait seulement de le reconnaître...

La nature humaine m'a cependant toujours fascinée.  J'aime bien observer le comportement des personnes qui m'entourent. Il me semble que j'aurais fait une bonne sociologue, ou, parce que je me trompe souvent et que j'ai une vision un peu 'obtuse' de certaines situations, une bien piètre psychiatre... 

Dans au moins deux des romans que j'ai lus récemment, l'auteur qualifiait un des personnages de psychorigide. Tiens, tiens... il m'a semblé reconnaître bien du monde, mais la première personne qui m'est venue à l'esprit, c'est ma voisine. J'avais l'impression d'avoir trouvé le bon qualificatif pour décrire le caractère de cette personne (selon ma perception, surligné en jaune ci-après) que j'ai de la difficulté à cerner et qui m'irrite souvent. Soucieuse de trouver le mot juste, je lance alors une petite recherche sur Goo... pour découvrir que la définition varie sensiblement d'un site à l'autre et que, finalement, certains (j'insiste sur le mot certains) traits de caractère de la personne psychorigide correspondent - regarde donc ça... - aux miens. Ca prend donc une psychorigide pour en reconnaître une autre? C'en a tout l'air...

Mécanisme de défense de la personnalité

Une personne psychorigide est généralement perçue comme froide, logique, carthésienne, désespérément raide et dénuée de fantaisie, d'impulsivité et d'affectivité.
En psychologie, la psychorigidité fait partie des mécanismes de défense  des personnalités obsessionnelles. Les autres traits de caractère principaux de l'obsessionnel étant le perfectionnisme (chaque détail doit être étudié, planifié, vérifié), l'ordre (tout doit être bien rangé et organisé), le besoin de contrôle et de maîtrise, la rigueur morale (pas d'entorse à la loi, aux règlements, aux horaires...), le doute (la moindre décision soulève interrogations, scrupules et atermoiements).
(Source : www.psychologies.com)

Nous sommes finalement entourés de personnes miroirs.  Qui sont en fait le reflet de nos propres natures, de nos propres comportements, de nos propres faiblesses.  Finalement je m'autodiagnostique en cherchant à découvrir, à cerner l'autre...

Si j'étais chez un professionnel de la santé mentale, il me dirait froidement que mon temps est écoulé et que je lui dois 80 dollars... Et si j'étais avec une bonne copine, on rirait et on trinquerait à ma santé mentale! J'opte donc pour le deuxième scénario et, vu la non-disponibilité (physique) de cette copine, me verse un verre de vino... et des crottes jaunes... thérapeutiques!