Cette brique de 565 pages (Editions Seuil, 1995), je l'ai lue à petites bouchées, dix à quinze pages par soir...
Parce que j'allais le lire le soir, au lit, avec une lampe de chevet pas plus forte qu'il faut, je l'ai choisi dans ma PAL parce que je croyais que le texte était imprimé en gros caractères et que je passerais au travers en peu de temps... J'aurais dû mieux l'examiner en le feuilletant. Et surtout ne pas sous-estimer ma résistance au sommeil après de longues journées passées dans la cabane à sucre et, par la suite, au nettoyage du terrain. Après presque deux mois, je viens d'en finir la lecture.
Babelio le résume ainsi : Owen tue la mère de John, son meilleur ami, d’une balle de base-ball perdue. A onze ans, il se proclame instrument de Dieu, et, grâce à lui, John devient chrétien. C’était avant Kennedy, la guerre du Vietnam et la prolifération de l’arme nucléaire. John se souvient de son ami d’enfance, et avec une nostalgie pleine de colère, d’une certaine Amérique, égocentrique et triomphante.
Je l'ai pourtant bien aimé ce roman. Irving a une technique d'écriture qui retient l'intérêt du lecteur : il te révèle juste assez de l'issue d'une situation, pour que, en dépit d'une certaine lassitude (il y a beaucoup de références à la politique américaine, à la guerre au Vietnam, entre autres), tu persistes pour en connaître les détails. Il sait également dépeindre le caractère particulier de chacun des personnages. Irving est un bon observateur de la nature humaine. Le roman ne contient que cinq chapitres, mais de longs chapitres! C'est probablement la raison pour laquelle j'abandonnais la lecture après une quinzaine de pages, sachant que je ne tiendrais pas le coup jusqu'au suivant.
Sans l'encenser comme certains lecteurs, je dirais que ce roman d'Irving est bon et qu'il vaut la peine d'être lu.
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