Le printemps, le vrai je veux dire... pas un temps interminable de grisaille, de froid, de vent, d'eau à n'en plus finir... non, je parle de soleil, de chaleur, de brise douce, de temps sec...ça me rend quasiment folle! Tout d'un coup, je vois tout ce travail à faire et je ressens un tel sentiment d'urgence... Urgence? Mais de quoi au juste????
J'ouvre les yeux au plus tard à 06h30 et dès lors, j'établis ma liste de tâches. Pas question de rater une belle journée pour étendre dehors, laver la Grosse et son contenu, laver quelques fenêtres et autres surfaces sur lesquelles la suie du poêle à bois s'est déposée, laver l'intérieur et l'extérieur de mon vieux Toyota (quand il est propre, je ne pense plus à le changer...)... La peau de mes mains est translucide à force de tremper dans l'eau chaude et le savon (n'importe quoi plutôt que d'avouer que c'est l'effet du vieillissement et de la déchéance du corps). Evidemment, il y a toujours ce coup de fil d'une personne qui te fait réviser tes priorités... Nous sommes à la retraite, donc disponibles, non? Alors pourquoi se presser me direz-vous? Parce que je sais qu'une fois ces tâches faites, je serai satisfaite du résultat et j'éprouverai un tel bien-être que mes courbatures, mes ongles cassés, ma peau gercée, me sembleront insignifiants.
Un Marc Lévy, je me suis dis...ça va être agréable... Avec ce roman (Les Enfants de la Liberté, Ed. Pocket, 2007) de ce prolifique auteur, je m'attendais à rien et à tout. En fait, sur ce sujet si délicat de la vie (de la survie devrais-je dire) des insurgés français de la Deuxième Guerre mondiale, je m'attendais à un peu plus de profondeur... Les conditions inimaginables de ces rebelles faits prisonniers sont relativement bien détaillées pour permettre au lecteur de comprendre le contexte, mais je ne sais pas, je suis restée sur mon appétit... Le texte est somme toute assez ordinaire; pas de grande envolée littéraire, nul besoin d'un dictionnaire pour certains mots... Ce roman est bon, juste bon.
Malgré l'appétit vorace des brûlots, je prends mon café et mon dessert (un beau gros biscuit) sur la galerie. Et je commence ce thriller judiciaire de ma PAL : Présumé innocent, de Scott Turrow... Je flotte...
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