mercredi 27 juin 2018

Petite chronique littéraire

Avant de perdre le fil de mes lectures, je me dois de faire ce billet.




La Bête à sa mère de David Goudreault (Stanké, 2015). Un autre roman où la mère est la trame de fond... Comme si je les attirais... D'emblée, je n'aurais pas ramené chez moi un roman avec un chat sur la jaquette - mon éternelle névrose - mais il fallait que Natacha en parle à notre dernier simili-club de lecture pour que j'aie envie de le lire, pour vérifier ses prétentions. Elle l'avait trouvé dur, alors que la critique et l'évocation même de David Goudreault, dont je lis souvent les billets publiés dans La Tribune, m'inspiraient le contraire. Si on exclut le sort qu'il réserve aux chats en particulier, je ne l'ai pas si difficile à lire. L'auteur, à mon avis, un travailleur social, un poête et un rappeur dans la vie, a composé un personnage qui réunit toutes les perversités de l'humanité, un personnage tout à fait plausible d'ailleurs pour qui a eu l'occasion de croiser certaines personnes dans certains contextes. Un roman qui se lit bien et rapidement, mais qu'il vaut mieux emprunter à sa bibliothèque. Deux étoiles, pas plus.



Et il fallait que ma prochaine lecture ait comme personnage central de l'histoire, devinez... une mère! Toutes les familles sont psychotiques de Douglas Coupland (Ed. 10-18, 2004)... A cause de son titre accrocheur, je l'avais suggéré à Nicole, qui se l'ai procuré et qui me l'a donné... sans l'avoir lu! Elle n'aura pas, elle,  perdu de son précieux temps de lecture pour passer au travers des 387 pages d'une histoire sans queue ni tête, mal traduite et mal construite, même pas drôle en plus. Méfiez-vous des titres accrocheurs! De la frime littéraire! Aucune étoile...




Mon prochain roman? J'hésite entre La formule de Dieu de José Rodrigues Dos Santos, et un roman de Philip Roth, un auteur juif américain décédé récemment et qui m'a fait une merveilleuse impression lors de son entrevue avec La Grande Librairie. J'aime avoir le choix, et ces temps-ci, avec une PAL en croissance et l'accès à une grande quantité de beaux livres, je suis aux zoiseaux!



lundi 18 juin 2018

La femme qui ne vieillissait pas... serait-ce toi?

Ma très chère amie de longue date, du temps de notre adolescence, de notre jeunesse et de notre insouciance...

Je te souhaite une belle journée d'anniversaire. Une journée comme une autre tu me diras, mais soyons franches et un brin exigeantes, une journée où il doit faire beau, sans stress ni angoisse, une journée où une personne - au moins - s'en rappelle... il n'y a rien de plus troublant que lorsqu'on oublie ton anniversaire...

Tu te souviens de mon message d'anniversaire de l'an dernier? Ce petit vidéo où tu te faisais masser allègrement à Vegas? C'était il y a (déjà) un an... Cette année, je manque, comme qui dirait, de matériel pour te fabriquer un souhait original... En fait, non... tu m'as, sans le savoir, fourni le thème...

Tu lis La femme qui ne vieillissait pas de Grégoire Delacourt, non? Eh bien, je te soupçonne de l'avoir choisi parce que ton anniversaire approchait... Ne me dis pas que c'est la jaquette qui t'a interpellée... Il n'y a rien d'anodin dans ton choix de romans... Comme si ça se pouvait, une femme qui ne vieillit pas... ça peut bien être le sujet d'un roman...

Tu sais, quand on se retrouve, quand on s'écrit, on a encore 16 ans... tiens, je réalise que c'est 61 à l'envers... Je disais donc que nous avons 16 ans avec 45 ans de vécu... Nous sommes juste un peu plus sarcastiques... Le temps ne réussit pas à nous changer... OK, je ne parle pas ici de notre body... Dans ce temps-là, on se moque bien des années... tant que le hamster est en vie, évidemment...

Bonne fête, ma belle Nicole, avec des démonstrations d'amour et des preuves que la vie est belle!

xxx

P.S. Tu me le dirais si mon hamster skippait, non?

mardi 5 juin 2018

La "déception" de Stephanie Mailer

J'avais lu les critiques de lecteurs... Certains l'encensaient, d'autres le rabaissaient... Mais bon, j'ai dû me laisser séduire par la promotion et les promesses de l'éditeur, les entrevues avec l'auteur jeune et prometteur, et les agréables souvenirs des autres romans de Dicker, et j'ai finalement lu les 635 pages de l'édition numérique. Pas d'une traite parce que je m'arrachais très facilement de ma lecture, tellement l'intrigue était faible...

Ce n'est pas un mauvais roman. Dicker a réessayé sa formule Harry Quebert : numérotation inversée des chapîtres - dans cette histoire, ça n'ajoute aucune complexité chronologique; les nombreux "copier-coller" de certains passages - dans le seul but, à mon avis, d'augmenter le nombre de pages; les encore plus nombreux dialogues des personnages - dans le seul but d'étirer le texte; de nombreux et prévisibles  aller-retour dans le temps ... Et l'auteur ne m'a pas amenée dans le décor des Hamptons comme il l'a fait à Fabien Deglise du Devoir dont les commentaires rejoignent mon impression du roman :
(...) Messages énigmatiques laissant entendre que la vérité, justement, est ailleurs. Indices sortant de l’ombre comme par magie. Tout est là, bien fixé et sans cesse éclairé par les va-et-vient entre 1994, l’année des meurtres, et 2014, l’année de la disparition de Stephanie, posé sur un canevas qui tient toutefois bien plus de la peinture à numéros que de l’acte littéraire fort, original et surprenant. Une toile aux contours prévisibles où la redite et l’accompagnement du lecteur dans cette architecture du mal aux fondations simplistes font perdre très vite l’intérêt, y compris sur les rares ingrédients amusants qui entrent dans la recette. On note ici la présence d’un ex-chef de police devenu dramaturge, à l’ego démesuré, ou la relation adultère et trouble d’un directeur de revue littéraire new-yorkaise avec une jeune collaboratrice.
C'est un roman tout de même digeste qu'on emprunte à la bibliothèque... Deux étoiles sur cinq... pas vraiment plus...