mardi 5 juin 2018

La "déception" de Stephanie Mailer

J'avais lu les critiques de lecteurs... Certains l'encensaient, d'autres le rabaissaient... Mais bon, j'ai dû me laisser séduire par la promotion et les promesses de l'éditeur, les entrevues avec l'auteur jeune et prometteur, et les agréables souvenirs des autres romans de Dicker, et j'ai finalement lu les 635 pages de l'édition numérique. Pas d'une traite parce que je m'arrachais très facilement de ma lecture, tellement l'intrigue était faible...

Ce n'est pas un mauvais roman. Dicker a réessayé sa formule Harry Quebert : numérotation inversée des chapîtres - dans cette histoire, ça n'ajoute aucune complexité chronologique; les nombreux "copier-coller" de certains passages - dans le seul but, à mon avis, d'augmenter le nombre de pages; les encore plus nombreux dialogues des personnages - dans le seul but d'étirer le texte; de nombreux et prévisibles  aller-retour dans le temps ... Et l'auteur ne m'a pas amenée dans le décor des Hamptons comme il l'a fait à Fabien Deglise du Devoir dont les commentaires rejoignent mon impression du roman :
(...) Messages énigmatiques laissant entendre que la vérité, justement, est ailleurs. Indices sortant de l’ombre comme par magie. Tout est là, bien fixé et sans cesse éclairé par les va-et-vient entre 1994, l’année des meurtres, et 2014, l’année de la disparition de Stephanie, posé sur un canevas qui tient toutefois bien plus de la peinture à numéros que de l’acte littéraire fort, original et surprenant. Une toile aux contours prévisibles où la redite et l’accompagnement du lecteur dans cette architecture du mal aux fondations simplistes font perdre très vite l’intérêt, y compris sur les rares ingrédients amusants qui entrent dans la recette. On note ici la présence d’un ex-chef de police devenu dramaturge, à l’ego démesuré, ou la relation adultère et trouble d’un directeur de revue littéraire new-yorkaise avec une jeune collaboratrice.
C'est un roman tout de même digeste qu'on emprunte à la bibliothèque... Deux étoiles sur cinq... pas vraiment plus...


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