mercredi 9 octobre 2019

Jamais deux sans trois!

La Mer à l'envers, par Marie Darrieussecq

Résumé(pris sur Babelio)  : Rien ne destinait Rose, parisienne qui prépare son déménagement pour le pays Basque, à rencontrer Younès qui a fui le Niger pour tenter de gagner l’Angleterre. Tout part d’une croisière un peu absurde en Méditerranée. Rose et ses deux enfants, Emma et Gabriel, profitent du voyage qu’on leur a offert. Une nuit, entre l’Italie et la Libye, le bateau d’agrément croise la route d’une embarcation de fortune qui appelle à l’aide. Une centaine de migrants qui manquent de se noyer et que le bateau de croisière recueille en attendant les garde-côtes italiens. Cette nuit-là, poussée par la curiosité et l’émotion, Rose descend sur le pont inférieur où sont installés ces exilés. Un jeune homme retient son attention, Younès. Il lui réclame un téléphone et Rose se surprend à obtempérer. Elle lui offre celui de son fils Gabriel. Les gardecôtes italiens emportent les migrants sur le continent. Gabriel, désespéré, cherche alors son téléphone partout, et verra en tentant de le géolocaliser qu’il s’éloigne du bateau. Younès l’a emporté avec lui, dans son périple au-delà des frontières. Rose et les enfants rentrent à Paris. Le fil désormais invisible des téléphones réunit Rose, Younès, ses enfants, son mari, avec les coupures qui vont avec, et quelques fantômes qui chuchotent sur la ligne… Rose, psychologue et thérapeute, a aussi des pouvoirs mystérieux. Ce n’est qu’une fois installée dans la ville de Clèves, au pays basque, qu’elle aura le courage ou la folie d’aller chercher Younès, jusqu’à Calais où il l’attend, très affaibli. Toute la petite famille apprend alors à vivre avec lui. Younès finira par réaliser son rêve : rejoindre l’Angleterre. Mais qui parviendra à faire de sa vie chaotique une aventure voulue et accomplie ?

Je dois avouer que j'appréhendais un dénouement tout autre, mais bon, mes préjugés (envers les migrants, entre autres) en ont pris pour leur rhume. Ben oui, j'ai (beaucoup) de préjugés... et pas juste envers ces personnes... En cours de lecture, je me disais que Rose était en train de se faire manipuler, qu'elle regretterait son geste altruiste... Et son mari, qu'elle avait envie de quitter en début de roman, qui n'intervient jamais, ne discute rien... Le rythme de ce petit roman de 145 pages est tout de même soutenu. On comprend vite le contexte, ayant été témoins, par médias interposés, du phénomène migratoire en Europe. J'aurais fait quoi, à sa place à Rose? Belle occasion de faire un peu d'introspection!


Mortelle canicule par Jean-Francois Pasques. J'ai eu exactement la même impression : du Simenon! Aussi tranquille que le bon vieux Maigret! J'aime toutefois le genre... La fin de ce roman dit «policier» de 251 pages est légèrement déconcertante, mais tout à fait Simenon.

Résumé (sur Babelio) : Été 2003. La canicule fait rage dans Paris vidée de ses habitants. Des températures supérieures à 40 °C sont atteintes. La surmortalité explose chez les personnes âgées et les individus les plus faibles. Plus de 15 000 décès seront attribués à cette vague de chaleur. Le commandant Delestrant est chargé d’accueillir la fraîchement diplômée Victoire Beaumont. Il emmène donc la jeune lieutenant à l’institut médico-légal de Paris, où les légistes sont littéralement débordés par la situation sanitaire. Là, alors qu’un médecin entrouvre un sac à corps, l’officier renifle une odeur caractéristique d’amande amère. Il en est certain : la jeune femme dont le corps sans vie vient d’arriver à la morgue n’est pas morte d’un coup de chaleur. Jean-François Pasques, capitaine de police, nous invite à suivre une enquête , comme si on y était, et même mieux que si on y était. On se documente, on apprend, on découvre, on se passionne ! Mortelle canicule est une formidable plongée au cœur de la police judiciaire et de la médecine légale. On dirait du Simenon, c’est dire !


Et j'avais ce tout petit Nothomb, Sans nom, dans ma liseuse! Une petite fable de seulement 38 pages!


Résumé :
"Au détour d'un container de carton, je tombai sur la scène à laquelle je m'attendais le moins : quatre jeunes hommes d'une trentaine d'années étaient affalés sur de vieux canapés en Skaï et regardaient la télévision. Les voix que j'avais entendues venaient du téléviseur. Ils n'eurent pas un regard pour moi. J'en conclus qu'ils n'avaient pas encore remarqué ma présence et je m'adressai à eux en un anglais hésitant : - Bonjour ! Excusez-moi, je me suis perdu et ... Les quatre gaillards, sans même se tourner vers moi, poussèrent des "chchchcht" indignés et, joignant le geste à l'onomatopée, me firent ce signe de la main dont le sens universel est : "Ferme-la ! "

L'automne s'est installé sans que je m'en rende compte... La bibliothèque va entrer en dormance... je voudrais tant faire de même... me réveiller au printemps! Il y a ce sentiment d'urgence de tout faire avant la neige... pourquoi, je me le demande! C'est dans ma nature de tout anticiper, de tout appréhender... Juste de le réaliser me calme... Je vais aller me faire une tasse de thé...

1 commentaire:

  1. Te réveiller au printemps? Tu manquerais la belle lumière du soleil sur la neige? Le plaisir de porter un bon gros chandail? Le bonheur du cocooning? Un bol de soupe chaude? Le craquement de la neige sous nos pieds? Des heures installée devant le poêle à bois à lire et boire un bon café? Décidément, tu manquerais une belle saison!
    Nicole

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