samedi 13 février 2021

Erlendur, il me plaît!

Pourquoi l’inspecteur Erlendur use-t-il sa mauvaise humeur à rechercher l’assassin d’un vieil homme dans l’ordinateur duquel on découvre des photos pornographiques immondes et, coincée sous un tiroir, la photo de la tombe d’une enfant de quatre ans. 
Pourquoi mettre toute son énergie à trouver qui a tué celui qui s’avère être un violeur? Pourquoi faire exhumer avec quarante ans de retard le cadavre de cette enfant ? Comment résister à l’odeur des marais qui envahit tout un quartier de Reykjavic? A quoi sert cette collection de bocaux contenant des organes baptisée pudiquement la Cité des Jarres? Pourquoi partout dans le monde la vie de flic est toujours une vie de chien mal nourri ? Erlendur le colérique s’obstine à tenter de trouver les réponses à toutes ces questions. Ce livre écrit avec une grande économie de moyens transmet le douloureux sens de l’inéluctable qui sous-tend les vieilles sagas qu’au Moyen Age les Islandais se racontaient pendant les longues nuits d’hiver. Il reprend leur humour sardonique, l’acceptation froide des faits et de leurs conséquences lointaines.



Je ne suis pas une fan finie d'Arnaldur Indridason. Je ne sais pas... ces noms de personnages et de lieux imprononçables, ce climat sombre, humide et froid, pluvieux, ce contexte insulaire, ce rythme inégal... Mais là, avec La Cité des jarres (Éditions Métailié, 2011, 288 pages), le troisième de sa série Erlendur Sveinsson, il m'a conquise!

D'un message découvert sur les lieux d'un meurtre, découleront de nombreuses enquêtes, interreliées évidemment! Erlendur, il va s'acharner jusqu'à relier tous les points. La finale est prévisible, mais habile. Excellent roman policier!

Erlendur m'a rappelé Wallender, cet enquêteur atypique, au coeur tendre, humain, qui ne suit que son instinct, que la vie n'épargne pas... Je l'ajoute dès maintenant à ma liste de chouchous!

 

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