mercredi 14 juin 2017

Lu avec 'mon' coeur de mère


Durant notre escapade à Las Vegas, nous devions prendre le temps de lire le livre que nous avions apporté pour l'autre. Nicole avait mis pour moi, dans sa petite valise bleue, La femme qui fuit, de Anaïs Barbeau-Lavalette (Ed. Marchand de feuilles, 2015, 378 pages); j'avais apporté pour elle Orgasme à Moscou de Edgar Hilsenrath (pas facile de trouver un livre qu'elle n'a pas déjà lu...). Finalement, nous n'avons pas eu le temps de lire grand chose...

De retour à la maison, j'ai poursuivi la lecture de ce roman avec une certaine appréhension. Je me souvenais que Nicole avait trouvé un passage particulièrement difficile. D'ailleurs, je compte bien échanger avec elle à ce sujet... Je l'ai lu avec ma 'maternalité'... aujourd'hui (presque) assumée pour ce qu'elle était, ou n'était pas, selon le cas... avec un sentiment omniprésent de culpabilité et d'imputabilité... c'est une longue histoire... une autre histoire... enfin... Disons que je n'aurais jamais gagné le titre de 'maman de l'année'...

J'ai vu à chaque page, avec ces 'tu' et ces 'te', un gros doigt pointé vers cette femme, cette mère 'dénaturée'... Comme une confrontation, un règlement de comptes, des questions sans réponses, une analyse d'un parcours peu commun pour son époque... Par ce roman, l'auteure dit à cette mère et grand-mère 'désertrice' ce qu'elle avait à (lui) dire et qu'elle n'a pas été en mesure de faire. Et heureusement pour elle que ces signataires du Refus global ont laissé des oeuvres, des documents, des traces dans la mémoire collective qui nous donnent une idée du contexte dans lequel ces hommes et ces femmes artistes et rebelles ont évolué.

Le bout qui m'a ébranlée, moi, c'est le moment où son fils, itinérant, la retrouve... Je ne développerai pas plus.... parce que... c'est ainsi...

Par ailleurs, j'ai trouvé que l'écriture était précise, recherchée, sans redondance, et que le fond de ce roman suscitait une certaine introspection. Je l'ai donc beaucoup aimé et lui donne 4 étoiles.


Dans ma recherche pour documenter cet article, je suis arrivée sur cette page : Varia, qui contient des liens vers les sujets du maternalisme et de la maternitude. Je me promets d'y revenir.  Histoire de mieux m'assumer... et qui sait, me pardonner...






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