J'aurais fait un piètre agent secret : j'aurais tout avoué sous la simple menace de torture. Je parle de la torture qu'on voit dans les films, qu'on lit dans les thrillers, pas celle de mes articulations qui me rappellent mon âge!
Je suis en effet (très) inconfortable avec les scènes de torture, de cruauté, décrites avec force détails dans les thrillers, les polars. Certains auteurs, hommes comme femmes, ne manquent pas d'imagination (ni de mots) et m'obligent quelquefois à arrêter ma lecture parce que c'est plus que je ne peux tolérer comme niveau de mal, de méchanceté, de cruauté. Mais pourquoi je persiste dans le genre me demanderez-vous? On en reparlera, un jour peut-être, au-dessus d'une grosse bière!
Appréhendant des descriptions trop détaillées de scènes de torture, j'ai bien failli abandonner celui-là dès le début : Sans laisser de trace de Blake Pierce (2016, 238 pages), le premier de sa série Une enquête de Riley Paige. Mais j'ai persisté, me donnant toutefois le droit d'arrêter quand je n'en pourrais plus.
Des femmes sont retrouvées mortes dans la campagne de Virginie, tuées de façon grotesque. Quand le FBI est appelé en renfort, ils sont sonnés par l'amplitude de l'affaire. Un tueur en série rôde et passe à l'acte de plus en plus souvent. Ils savent qu'un seul agent est assez bon pour résoudre l'enquête : l'agent spécial Riley Paige. Riley est en arrêt maladie pour se remettre de sa rencontre avec son dernier tueur en série. Devant sa fragilité, le FBI hésite à faire appel à son esprit brillant. Cependant Riley, en lutte contre ses propres démons, accepte l'affaire et son enquête la conduit dans l'univers perturbant des collectionneurs de poupées, dans les foyers de familles brisées et dans les sombres sentiers qu'emprunte l'esprit du tueur. A mesure qu'elle avance, elle comprend que le tueur dont elle suit la trace est encore plus malade qu'elle ne l'avait imaginé. Une dernière course contre le temps la pousse dans ses derniers retranchements et met en jeu son travail et sa propre famille, ainsi que sa santé mentale. Mais, quand Riley Paige accepte une affaire, elle n'abandonne jamais. Son enquête l'obsède et la mène dans les tréfonds de sa propre mémoire. La frontière entre le chasseur et la proie se brouille. Au terme d'une série de rebondissements, son instinct la conduit vers une fin que même Riley n'aurait pu imaginée.
J'ai bien fait de continuer : l'auteur traitait plus de l'aspect psychologique du tueur que de ses «procédures».
Dès les premiers chapitres (courts, ce que j'ai apprécié...), j'ai constaté que ce premier de cette série était en fait une suite. Évidemment! Petite recherche pour constater qu'il y a une série précédant cette série! Mais bon, les fréquents rappels des événements passés apportent un bon éclairage sur le comportement et le caractère de l'agent Paige.
L'histoire n'est pas des plus originales, mais elle se tient. J'ai souvent «avalé» un ou deux chapitres de plus pour connaître le dénouement d'une situation. Je n'ai pas tout saisi de la psychologie du tueur, mais bon... Les personnages sont attachants. Et ceux des enquêteurs laissent présager une série assez «accrochante». La finale, sans vous la dévoiler, annonce la continuité que je vais sûrement lire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Je suis ouverte aux commentaires constructifs!