samedi 3 avril 2021

Karine Giebel : excellent!

Lorraine voulait que je lui suggère quelque chose de bon à lire. Mes dernières lectures n'étaient pas si bonnes que ça. Dans un échange avec Nicole, je lui dis que j'ai envie d'essayer Karine Giebel dont j'avais vu passer quelques couvertures intrigantes (je suis très attirée par les belles couvertures...) et elle me cite d'une couple de titres qu'elle a bien aimés de Giebel, dont Ce que tu as fait de moi (Éditions Belfond, 2019, 417 pages). Ce sera ma prochaine lecture et ma suggestion à Lorraine.


Personne n’est assez fort pour la vivre. Personne n’est préparé à l’affronter, même si chacun la désire plus que tout. La passion, la vraie… Extrême. Sans limites. Sans règles. 
Cette nuit, c’est le patron des Stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit confesser son addiction et répondre de ses actes dans une salle d’interrogatoire. Que s’est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une telle tragédie ? Si nous résistons à cette passion, elle nous achèvera l’un après l’autre, sans aucune pitié. Interrogée au même moment dans la salle voisine, Laëtitia se livre. Elle dira tout de ce qu’elle a vécu avec cet homme. Leurs versions des faits seront-elles identiques ? Si nous ne cédons pas à cette passion, elle fera de nous des ombres gelées d’effroi et de solitude. Si nous avons peur des flammes, nous succomberons à un hiver sans fin. 
Un sujet inépuisable, déplorable, inexcusable, que les violences faites aux femmes. Elles font la une des journaux, elles sont dénoncées, décriées, interdites par des lois, des règlements, mais sont le quotidien de beaucoup trop de femmes, de filles. Giebel trouve les mots pour aller à l'essentiel de la trame du roman. Pas de description détaillé des agressions, mais le jeu des prédateurs...



Sans «occulter» l'abus de pouvoir, le harcèlement, le viol, la violence physique et psychologique, la manipulation, Giebel met en lumière le côté pervers d'une passion amoureuse, de l'obsession sexuelle. Aucun détail scabreux, mais on les devine entre les lignes, dans le ton des interrogatoires. On a les deux côtés de la médaille, celui de la victime et celui de son agresseur principal, parce que celui-ci aura su s'adjoindre la complicité de l'équipe d'enquêteurs. Un contexte malsain, toxique, duquel il est pratiquement impossible de s'échapper, d'en sortir vivant. Le prix à payer est trop élevé. C'est un roman dérangeant, tordu, oui... crédible aussi. La finale remet les choses en perspective, soulève le doute, pour basculer dans la psychose... C'est magnifiquement bien écrit, aucun temps mort.

Nicole, c'était une excellente suggestion de lecture!


 

1 commentaire:

  1. on s'inter-alimente l'une et l'autre...bon je sais que ce n'est pas un bon verbe, mais je l'aime bien il dit ce que je pense!

    RépondreSupprimer

Je suis ouverte aux commentaires constructifs!