mardi 30 mai 2017

Vieille matante quétaine

Ma nièce vient de poster une soixantaine de photos de son beubé sur FB... Je les regarde toutes (quand même...) dans l'espoir de le voir porter le magnifique ensemble (cardigan, salopette et bas, taille 6 mois) que je lui ai tricoté et offert avant sa naissance... pour lequel elle m'a remerciée façon FB (Merci + émoticône) quelques semaines plus tard... Il était magnifique. Je m'étais appliquée comme si je l'avais tricoté pour mon propre petit-fils... Eh bien non... Et les photos les plus récentes montrent qu'il a largement dépassé la taille de ce vêtement.

C'est quétaine, un ensemble de bébé tricoté par une vieille matante... Il doit venir d'une boutique, griffé de préférence, fait par des chinois à 10 cennes de l'heure... L'investissement de temps et d'amour d'une vieille matante, ça n'a aucune valeur... aucune sauf celle de l'avoir gardé occupée par sa grande passion...

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dimanche 28 mai 2017

Les préliminaires...

Le frigo est plein... la petite liste des choses à ne pas oublier, pour Jacques et pour moi, trône au milieu de la table... le gazon est tondu... Il me reste deux jours pour faire tout le reste... si j'en ai envie (ou l'énergie) évidemment... Finalement, je ne serai absente que quelques jours... et je sais pertinemment que personne ne va me voler mon ouvrage...

Ma belle petite valise est pour ainsi dire remplie... elle devrait fermer sans trop d'effort... elle a de petites roues qui devraient faciliter son transport... Je veux tout prévoir, comme d'habitude, mais je sais qu'il y aura des imprévus... L'expérience...

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Pour dire vrai, je pars l'esprit bien ouvert à ces nouvelles expériences que seront l'avion, le voyage en célibataire...mais surtout cette destination toujours inconnue! Je réalise, en dépit de l'air idiot que j'ai lorsqu'on me demande où je vais, que ça met du piquant dans la conversation et que l'inconnu est excitant... On vit souvent par procuration... L'excitation et le plaisir sont étroitement liés aux expériences des autres... C'est la beauté de la vie... de vieillir... bien entourée!


mercredi 17 mai 2017

L'euphorie printanière

Le printemps, le vrai je veux dire... pas un temps interminable de grisaille, de froid, de vent, d'eau à n'en plus finir... non, je parle de soleil, de chaleur, de brise douce, de temps sec...ça me rend quasiment folle! Tout d'un coup, je vois tout ce travail à faire et je ressens un tel sentiment d'urgence... Urgence? Mais de quoi au juste????

J'ouvre les yeux au plus tard à 06h30 et dès lors, j'établis ma liste de tâches. Pas question de rater une belle journée pour étendre dehors, laver la Grosse et son contenu, laver quelques fenêtres et autres surfaces sur lesquelles la suie du poêle à bois s'est déposée, laver l'intérieur et l'extérieur de mon vieux Toyota (quand il est propre, je ne pense plus à le changer...)... La peau de mes mains est translucide à force de tremper dans l'eau chaude et le savon (n'importe quoi plutôt que d'avouer que c'est l'effet du vieillissement et de la déchéance du corps).  Evidemment, il y a toujours ce coup de fil d'une personne qui te fait réviser tes priorités... Nous sommes à la retraite, donc disponibles, non? Alors pourquoi se presser me direz-vous? Parce que je sais qu'une fois ces tâches faites, je serai satisfaite du résultat et j'éprouverai un tel bien-être que mes courbatures, mes ongles cassés, ma peau gercée, me sembleront insignifiants.


Un Marc Lévy, je me suis dis...ça va être agréable... Avec ce roman (Les Enfants de la Liberté, Ed. Pocket, 2007) de ce prolifique auteur, je m'attendais à rien et à tout. En fait, sur ce sujet si délicat de la vie (de la survie devrais-je dire) des insurgés français de la Deuxième Guerre mondiale, je m'attendais à un peu plus de profondeur... Les conditions inimaginables de ces rebelles faits prisonniers sont relativement bien détaillées pour permettre au lecteur de comprendre le contexte, mais je ne sais pas, je suis restée sur mon appétit... Le texte est somme toute assez ordinaire; pas de grande envolée littéraire, nul besoin d'un dictionnaire pour certains mots... Ce roman est bon, juste bon.



Malgré l'appétit vorace des brûlots, je prends mon café et mon dessert (un beau gros biscuit) sur la galerie. Et je commence ce thriller judiciaire de ma PAL : Présumé innocent, de Scott Turrow... Je flotte...

dimanche 30 avril 2017

A petites bouchées...

Cette brique de 565 pages (Editions Seuil, 1995), je l'ai lue à petites bouchées, dix à quinze pages par soir...

Parce que j'allais le lire le soir, au lit, avec une lampe de chevet pas plus forte qu'il faut, je l'ai choisi dans ma PAL parce que je croyais que le texte était imprimé en gros caractères et que je passerais au travers en peu de temps... J'aurais dû mieux l'examiner en le feuilletant. Et surtout ne pas sous-estimer ma résistance au sommeil après de longues journées passées dans la cabane à sucre et, par la suite, au nettoyage du terrain. Après presque deux mois, je viens d'en finir la lecture.

Babelio le résume ainsi : Owen tue la mère de John, son meilleur ami, d’une balle de base-ball perdue. A onze ans, il se proclame instrument de Dieu, et, grâce à lui, John devient chrétien. C’était avant Kennedy, la guerre du Vietnam et la prolifération de l’arme nucléaire. John se souvient de son ami d’enfance, et avec une nostalgie pleine de colère, d’une certaine Amérique, égocentrique et triomphante.

Je l'ai pourtant bien aimé ce roman. Irving a une technique d'écriture qui retient l'intérêt du lecteur : il te révèle juste assez de l'issue d'une situation, pour que, en dépit d'une certaine lassitude (il y a beaucoup de références à la politique américaine, à la guerre au Vietnam, entre autres), tu persistes pour en connaître les détails. Il sait également dépeindre le caractère particulier de chacun des personnages. Irving est un bon observateur de la nature humaine. Le roman ne contient que cinq chapitres, mais de longs chapitres! C'est probablement la raison pour laquelle j'abandonnais la lecture après une quinzaine de pages, sachant que je ne tiendrais pas le coup jusqu'au suivant.

Sans l'encenser comme certains lecteurs, je dirais que ce roman d'Irving est bon et qu'il vaut la peine d'être lu.

mardi 25 avril 2017

Vieillir, à mon âge...

J'ai 60 ans aujourd'hui... 60, soixante, sixty, 20 x 3, 30 x 2, 10 x 6, 12 x 5... 60 x 1 tant qu'à y être!

Et je suis contente? Ben oui... Je suis en santé, tant physiquement que mentalement; j'ai traversé la cinquantaine sans maladie sérieuse; je me suis réveillée ce matin (certains n'ouvriront plus les yeux); je n'ai plus à me rendre au travail pour gagner ma vie; je peux porter mes guénilles toute la journée et oublier de me peigner (des bénéfices marginaux d'une longue vie de couple et de vivre dans le bois); le téléphone n'a jamais tant sonné; les cartes virtuelles et les courriels remplissent ma boîte de réception. Et je vais toucher la RRQ le mois prochain!



J'ai toujours aimé le jour de mon anniversaire. J'ai toujours dit à qui voulait (ou non) l'entendre, que le 25 avril, c'était la plus belle journée de l'année, et comme me le rappelait mon ex-compagne de travail ce matin, je suis la Reine cette journée-là (ça l'a marquée!). J'assume tout : et mon corps de plus en plus flétri, et mon caractère parfois irascible...

Aînée d'une famille de huit enfants, j'ai toujours préféré être entourée de personnes plus âgées que moi. Les garçons de mon âge ou plus jeunes ne m'intéressaient absolument pas. Je ne fréquentais pas les élèves des classes moins avancées que la mienne.  Les vieux qui m'entourent sont inspirants, ne sont pas 'premier degré', n'ont rien à prouver... On les prend comme ils sont, sans artifices, authentiques...
Samedi, mon Jacques m'a entraînée dans un beau piège... Je n'ai rien vu venir. Il était de connivence avec ma famille pour souligner mes 60 ans! Il m'avait dit qu'il m'amenait au restaurant pour ma fête. Nous allons toujours dans des endroits bien simples, souvent à la cantine du village... Je n'ai pas cru bon de mettre un peu de mascara, de coiffer mes cheveux rebelles... J'étais excitée qu'il me fasse une surprise... c'est si rare, il est si prévisible et transparent... Direction centre-ville de Sherbrooke (!), puis vers l'est (!!), jusqu'à la brasserie Le Dauphin (!!!). Le stationnement déborde! On entre et il va parler au gars à l'accueil... je suis étonnée : 'Tu as fait une réservation????'  Le gars nous montre le chemin et là je vois mes soeurs, ma mère, mes frères, les beaux-frères et belles-soeurs, et deux couples d'amis du Texas (Ti-Pit, Marielle, Ray et Diane). Les ballons, les belles cartes colorées remplies de gratteux (je ferai un topo là-dessus un jour). Remise de la surprise, j'étais bien contente finalement. Je prends tout parce que je sais qu'il n'y a pas de mesquinerie, qu'on a envie d'être là pour moi, et parce qu' à part mon père, il ne manque personne...

Ce n'est pas vrai... il manquait mon Patrick... qui n'a pas le téléphone et qu'il aurait fallu prévenir et aller chercher. Mais c'est une autre histoire... Il m'a appelée ce matin pour me souhaiter Bonne Fête... mon cordon ne saigne plus... Nous avons rendez-vous vendredi midi...

Ma meilleure amie, Nicole, est ma cadette de quelques semaines. Elle a dû me faire une très bonne impression pour que je lui parle malgré son jeune âge... Nous avons décidé de souligner nos 60 ans de manière spéciale.  Je lui ai donné carte blanche... je n'ai aucune idée de notre destination... Je sais que nous prendrons l'avion (une première pour moi) et que nous partons le 30 mai...

A l'école, je me rappelle d'une expérience au cours de laquelle, en cercle, à tour de rôle, nous devions fermer les yeux et se laisser tomber par en arrière... Un jeu de confiance en les autres...

Je ferme les yeux et me laisse tomber sur elle. J'ai confiance en elle...






dimanche 5 mars 2017

L'empreinte de l'ange de Nancy Huston

CouvertureJe viens de terminer L'empreinte de l'ange de Nancy Huston (Ed. Actes Sud, 1998, 328 pages). Un petit bijou de roman. Tout en douceur... Avec un sentiment de complicité entre l'auteure et moi... Une écriture intelligente, sans fioritures, sans redondance... Les mots justes... On saisit l'atmosphère, le contexte où évoluent ses personnages...

Dans le Paris de l'après-guerre, la bouleversante histoire d'amour d'une jeune Allemande et d'un juif hongrois est prétexte à dépecer la mémoire, les espérances et les crimes de notre temps (Source : Google Livres).

Huston est une auteure franco-canadienne très prolifique, qui a reçu plusieurs prix et distinctions pour l'ensemble de son oeuvre.


C'est 4 étoiles que je lui accorde!



J'ai lu : A Dangerous Fortune de Ken Follett

Lire un livre en anglais me demande juste un peu plus de temps. Et un dictionnaire à l'occasion. Du temps, j'en ai beaucoup! Et un dictionnaire anglais-français, j'en ai un qui date de mon secondaire!  Je n'avais donc aucune raison de ne pas acheter ce roman de Ken Follett à une petite vente de garage qui se tenait tout près du parc. $1.50 US pour 533 pages d'agréable lecture, c'est donné!

Follett est en fait un excellent conteur. Il a compris la technique pour maintenir l'intérêt du lecteur (des lectrices surtout). Parce que c'est ce que font tous les auteurs à succès, non? Une technique qu'ils appliquent à chacun de leurs romans. Parmi les personnages principaux de Follett, on retrouvera la plupart du temps des femmes intelligentes, dominatrices et sans scrupules. Celui-ci ne fait pas exception.

A Dangerous Fortune (Ed. Delacorte Press, 1993, 533 pages) est le neuvième roman de Follett.

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Sur Google Livres, on en présente le résumé. 1866. Un jeune élève du collège de Windfield, non loin de Londres, se noie lors d'une escapade qui tourne au drame. Plusieurs garçons sont témoins de l'événement. Parmi eux, Edward Pilaster, l'héritier de la fortune des Pilaster, une richissime dynastie de banquiers, Hugh Pilaster, un cousin pauvre d'Edward, et Micky Miranda, fils d'un grand propriétaire terrien d'Amérique du Sud.
Ce tragique accident - mais s'agit-il d'un accident ? - et les secrets qui l'entourent vont marquer à jamais ces trois garçons. Leurs destins ne cesseront plus de s'entrecroiser au fil des rivalités amoureuses et des luttes impitoyables pour s'assurer le contrôle de la banque. (...)En faisant le récit haletant des passions qui déchirent cette famille, Ken Follett redonne vie à la fascinante Angleterre victorienne. Dans toute sa splendeur. Dans toute sa noirceur.

La version française du roman s'intitule La Marque de Windfield.

Pour le plaisir, je lui donne 3 étoiles (bon).