vendredi 26 juillet 2019

Une lecture interminable...

Le P'tit fait une sieste. Je dois donc trouver une activité silencieuse... Ç'a ses bons côtés...
Une vie comme les autres de Hanya Yanagihara. 778 pages... alors que je ne lis que le soir, au lit, mes journées étant si occupées qu'elles ne me laissent pas ce luxe de lire... Pourquoi diable ai-je entrepris la lecture de cette brique? J'ai, de toute évidence, sous-estimé mes réserves d'énergie...

Résumé pris sur le site de Babelio : Epopée romanesque d'une incroyable intensité, chronique poignante de l'amitié masculine contemporaine, Une vie comme les autres interroge de manière saisissante nos dispositions à l'empathie et l'endurance de chacun à la souffrance, la sienne propre comme celle d'autrui. On y suit sur quelques dizaines d'années quatre amis de fac venus conquérir New York. Willem, l'acteur à la beauté ravageuse et ami indéfectible, JB, l'artiste peintre aussi ambitieux et talentueux qu'il peut être cruel, Malcolm, l'architecte qui attend son heure dans un prestigieux cabinet new-yorkais, et surtout Jude, le plus mystérieux d'entre eux. Au fil des années, il s'affirme comme le soleil noir de leur quatuor, celui autour duquel les relations s'approfondissent et se compliquent, cependant que leurs vies professionnelles et sociales prennent de l'ampleur.

Vous ne retiendrez pas votre souffle durant sa lecture. Il ne vous tiendra pas éveillée jusque tard dans la nuit. Je dirais que dans mon cas, il avait un effet soporifique.... L'auteure, Yanagihara - que je ne connaissais pas - aborde les contextes et les situations de façon bien réservée... Pas de vrais mots pour les vrais problèmes, les vraies horreurs, les vrais gestes, les vrais drames. Elle fait preuve d'une telle pudeur à parler de problèmes ignobles, laissant au lecteur le soin d'imaginer le pire comme le meilleur. Parce qu'il y a tout de même de la beauté dans cette relation entre amis de longue date, des hommes en particulier.  Je n'ai embarqué dans l'histoire que bien loin dans le livre... L'écriture est tout de même belle, le rythme assez lent, et que dire de la traduction : impeccable!  Une brique de vacances... 3,5 étoiles.

samedi 27 avril 2019

Je suis bi et dépoussiérée!

Je viens de découvrir, à mon âge..., l'épousseteur jetable... J'ai toujours cru que c'était une dépense bien futile, mais l'époussetage - comme la balayeuse - est chez moi, avec le chauffage au bois, une tâche dont je me passerais bien... J'ai beau fermer les yeux, éteindre la lumière, lorsque je me mets à éternuer dès que quelqu'un bouge ou lorsque les rayons du soleil pénètrent dans la maison, je sais ce qui me reste à faire : épousseter!

J'ai révisé mes principes écologiques lorsque je suis passée chez une amie adepte, à mes yeux, de la simplicité volontaire. Elle était en plein ménage et tenait dans sa main ce que j'ai toujours considéré comme un gadget... Avant de la juger, j'ai décidé de tenter l'expérience. O M G ! Cette bête a avalé toute la poussière sans aucun effort, de sa part et de la mienne! Je me suis même attaquée aux démones de portes persiennes si difficiles à épousseter... Je ne songe même plus à remplacer ces trappes à poussière.  Sceptique avant même de commencer, me voilà fan finie de mon épousseteur jetable! J'ai même hâte que la poussière revienne... Avec l'élastique, à mettre sur la liste des inventions du siècle! Cinq étoiles sur cinq!


Ma technique d'époussetage jusqu'au jour où j'ai découvert le swiffer!


Parlant de poussière, j'ai une petite PAL sur ma commode qui en est couverte depuis que j'ai ma liseuse et qui me nargue chaque jour. Des romans que je me promettais de lire... J'ai voulu me mettre à l'épreuve : le livre papier vs le livre numérique. Finalement je suis aux deux! Je suis maintenant rassurée sur mon orientation littéraire! Je suis bi!

Je suis un peu blasée de Gardner... Essayer de tout lire d'un auteur à succès et prolifique, c'est prendre le risque de s'en lasser. Après LA FILLE CACHÉE, je vais prendre une pause de cette auteure que je veux continuer à aimer. Résumé pris sur Babelio : Texas, 1977. Un tueur en série, Russell Lee Holmes, est exécuté pour le meurtre de six enfants, dont Meagan Stockes, le fille d'un honorable médecin de Boston. Mais qu'est devenue sa petite fille, dont il n'a jamais révélé l'identité ? Une vingtaine d'années plus tard, un journaliste de la presse à scandale révèle à Mélanie, la fille adoptive du Dr Stockes, la véritable identité de son père génétique : Russell Lee Holmes ! Ce qui pourrait n'être qu'un choc psychologique se double d'une énigme, car Mélanie a été adoptée à l'âge de neuf ans, quelques jours seulement après la mort de Holmes. Et elle n'a aucun souvenir de sa prime enfance... Peu de temps après, le journaliste meurt dans des conditions mystérieuses. Et Mélanie, harcelée de coups de téléphone anonymes, reçoit des menaces de mort...

La trame de fond est solide et peu banale; les personnages manquent cependant de colonne, de justesse, de crédibilité; le rythme est soutenu toutefois; l'aboutissement est boîteux, surprenant et prévisible à la fois, mais je l'ai également noté dans d'autres romans de Gardner.  Un roman policier tout de même très agréable à lire et que je recommande. Trois étoiles sur cinq, gros max!

mardi 16 avril 2019

Toujours dans ma zone de confort


Je voulais sortir de ma zone de confort, découvrir de nouveaux genres, de nouveaux auteurs, de nouveaux thèmes.... mais ces temps-ci, j'opte pour la facilité, le plaisir...

Je me suis cependant permis cette nouvelle auteure, Harriet Tyce, que Nicole n'avait pas encore lue (étonnamment !), et ce fût un choix heureux.


Résumé  :  Alison Wood est avocate pénaliste. À mesure que sa carrière décolle, sa vie familiale se dégrade : elle passe ses journées à plaider et ses soirées dans les bars pour décompresser. Patrick, un collègue avec qui elle entretient une liaison toxique, souffle le chaud et le froid et l'humilie tout autant qu'il se sert d'elle. Pourtant, Alison n'arrive pas à décrocher. Quand Patrick lui confie sa première affaire de meurtre, elle se plonge dans l'histoire de sa cliente, Madeleine, qui a poignardé son conjoint d'une quinzaine de coups de couteau. Au fil de leurs entretiens, Madeleine se livre : son mari diluait la pilule contraceptive dans son thé, examinait toutes ses dépenses, prenait toutes les décisions....
Petit à petit, leurs deux vies se font écho. Qui contrôle qui ? Et si, avant de défendre les autres, Alison commençait par se défendre elle-même ? (source : Booknode)

Blood Orange de Harriet Tyce paru chez Robert-Laffont en février 2019. Une autre suggestion de lecture de je ne me souviens plus qui - je suis abonnée à tant de pages littéraires et d'influenceurs sur FB - et que j'avais téléchargée. Une auteure que je ne connaissais pas et un titre accrocheur... bref, tout pour exciter ma curiosité! La trame de fond de ce thriller psychologique a beau avoir été relativement exploitée et les personnages très vraisemblables, il n'en demeure pas moins que le rythme est soutenu et accrocheur. La fin aurait pu être un peu plus originale, mais bon, je pense que cette auteure ne tardera pas à être plus audacieuse. Un 3,75 sur 5.


En ce début d'automne, pluvieux et venteux, Kurt Wallander semble fatigué, usé. "Je voudrais me mettre en congé de moi-même, de cette pesanteur que je traîne et qui me mine. Je n'en peux plus". Trente ans de carrière et une envie d'arrêter. "Je deviens trop vieux y compris à mes propres yeux. Trop vieux pour moi, et trop vieux pour mon métier." Sans entrain, la tête vide, il a néanmoins le projet d'une retraite au calme, loin de l'agitation de la ville. En quête d'une maison à acheter dans la campagne scanienne, il visite une vieille bâtisse appartenant à la famille de son collègue Martinsson, située non loin de celle de son défunt père. C'est là, dans le jardin, enfouis sous des feuilles, qu'il découvre les restes d'une main humaine. Une main appartenant à une femme morte pendue, il y a plus de 50 ans. Commence alors l'enquête du commissaire, minutieuse mais assez prompte, suivie également de près par sa fille Linda. Un retour sur le passé historique de la Suède, notamment  sur celui de la Scanie, région frontalière entourée de pays en conflit pendant la seconde guerre mondiale et terre d'accueil de nombreux réfugiés. Même survolé, cet aspect de l'Histoire suédoise suscite la curiosité et séduit le lecteur. Quant à Wallander, toujours exaspéré par ses pensées noires, amer et désabusé, il conserve notre sympathie et notre attachement, toujours aussi proche, absolument réel. (source : www.actualitte.com)

Petit bonheur de seulement 157 pages, sans soubresauts ni longueurs, que j'ai téléchargé un jour et dont j'avais oublié la présence dans ma liseuse.... Il me manquait, ce Wallander dont j'ai visionné tous les épisodes l'automne dernier... 


mardi 9 avril 2019

Dans les pas de Nicole

Grâce à toi, Nicole, ma Clara est protégée par des centaines de papillons multicolores... Je ne la cherche jamais... je la repère immédiatement dans le fouillis qui découle de la saison des sucres. Bon achat !

J'essaie de te suivre dans tes découvertes littéraires, mon amie, mais ça m'est impossible... et tu sais pourquoi.... Je ne veux pas laisser le temps nous distancier dans nos lectures... Je reconnais cependant que c'est tout à fait utopique.... J'ai tout de même réussi à lire ces deux excellents romans que tu as lus. 

Kate, une avocate de talent mais qui n’a pas encore donné toute sa mesure, se voit offrir l’affaire qui pourrait accélérer sa carrière. James Whitehouse, politicien et proche ami du premier ministre, a eu une liaison avec son assistante, Olivia. Tristement banal. Ce qui l’est moins, c’est que cette dernière l’accuse de l’avoir violée. Leur histoire était terminée depuis une semaine lorsque, dans un ascenseur, James lui sauta dessus sans prendre le temps de lui demander son avis. Sophie, la femme de James, pouvait fermer les yeux sur une brève aventure, mais une histoire de viol, c’est une autre chanson. Croit-elle ce mari, qu’elle adore depuis qu’elle l’a rencontré à Oxford, capable de violence ? Olivia était-elle consentante et utilise-t-elle ce prétexte pour se venger de la rupture ou est-elle vraiment une victime de cet homme qui s’est toujours senti tout permis ? L’avocate a forte partie à jouer, surtout qu’elle même, étant donné son passé douloureux, n’est pas tout à fait neutre dans cette affaire. Comme elle l’avait fait dans son précédent roman, Sarah Vaughan alterne deux périodes, la première éclairant la seconde. Tous les personnages sont ambigus, ni complètement méchants, ni complètement gentils. Comme dans la vie. Ils ont leur part d’ombre et c’est bien évidemment ce qui les rend intéressant. En tout cas, à l’ère de #metoo, ce roman tombe à point nommé et il se dévore. (Source : Pascale Frey, ONLALU)


La trame de ce roman est relativement solide, le contexte et les personnages sont crédibles. La traduction est excellente, ce qui rend la lecture agréable. Le rythme est relativement égal en dépit des fréquents aller-retour dans le temps, mais l'auteure nous réserve quelques belles cartes dans son jeu. Je ne connaissais pas Vaughan avant que Nicole ne me parle de cette brique de 623 pages parue aux Éditions Préludes en janvier 2019, mais je retiens son nom! Je vais lui donner 3,75 sur 5.


Je suis une fan finie de Michael Connelly... bien finie... Je n'ai même pas lu tous les Bosch, qu'il publie une série autour d'un nouveau personnage, une femme cette fois : Renée Ballard.

L’inspectrice Renée Ballard, la nouvelle héroïne de Michael Connelly. Reléguée au quart de nuit du commissariat d’Hollywood, l’inspectrice Renée Ballard se lance dans des enquêtes qu’elle n’a pas le droit de mener à leur terme. Le règlement l’oblige en effet à les confier aux inspecteurs de jour dès la fin de son service. Mais, une nuit, elle tombe sur deux affaires qu’elle refuse d’abandonner: le tabassage d’un prostitué laissé pour mort dans un parking, et le meurtre d’une jeune femme lors d’une fusillade dans un night-club. En violation de toutes les règles et contre les désirs mêmes de son coéquipier, elle décide de travailler les deux dossiers de jour tout en honorant ses quarts de nuit. L’épuisement la gagne, ses démons la rattrapent et la hiérarchie s’acharne, mais Renée Ballard n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. (source : Calmann-Lévy Noir)


432 pages de plaisir! On reconnaît certes le style, la recette, de Connelly, mais comme premier d'une nouvelle série, c'est réussi! Avec EN ATTENDANT LE JOUR, il a campé plusieurs personnages que nous retrouverons certainement dans les prochains romans. Intelligent, presque pas de redondances... Ce n'est pas encore un Bosch, mais je lui accorde un 3,75 sur 5 pour lui aussi!

vendredi 22 mars 2019

Coup de foudre pour Clara

J'y pensais depuis quelques mois, mais je remettais cet achat, trouvant toutes sortes de prétextes pour le repousser. Bien décidée à faire le grand saut, et finalement convaincue par l'engouement de Nicole pour cet outil de lecture, je me suis procuré une Kobo Clara HD. Aucun regret, juste du plaisir et du confort...

Pour débuter mon histoire d'amour avec Clara (parce qu'avant, je lisais sur mon ordinateur portable), j'ai lu ces deux romans, deux genres bien différents... 


(en 4e de couverture) Deux meurtres spectaculaires sont perpétrés à Boston à six emaines d'intervalle. Dans les deux cas, les victimes sont des femmes seules, atrocement mutilées, à côté desquelles l'assassin a déposé une rose. L'inspectrice D.D. Warren, chargée de l'enquête, décèle vite une similitude entre ces mises en scène macabres et une longue série de meurtres ayant défrayé la chronique à Boston quarante ans plus tôt et dont l'auteur, Harry Day, s'est suicidé depuis. Seul recours pour D.D. Warren : se rapprocher des deux filles de Harry Day. Se pourrait-il qu'il y ait un lien entre les récents crimes et Shana et Adeline ? Pour le savoir, D.D. Warren va devoir se confronter à cette interrogation : peut-on échapper à son destin lorsqu'il est marqué du sceau de la mort ? Une plongée stupéfiante au cœur d'un enfer familial : Lisa Gardner s'impose définitivement comme une virtuose du thriller psychologique.

Gardner a beaucoup, beaucoup d'imagination et connaît le genre... Elle m'a séduite dès les premières pages et je n'ai repris mon souffle qu'à la toute fin. Rythme soutenu, personnages bien campés, excellente traduction. 4 étoiles pour ce thriller de 512 pages paru chez Albin-Michel en janvier 2019!



Les murailles de Tarifa abritent la dernière résidence de deux septuagénaires que rien ne destinait à se rencontrer. Ancien directeur d’une succursale de banque, Miguel est aussi mesuré et prévisible qu’Helena est impulsive et extravagante. La dis­parition tragique d’un pensionnaire les décide à solder leurs comptes avec la vie : ils se lancent sur les routes au volant d’une flamboyante Datsun de 1967 ; cap sur Barcelone, Madrid et Malmö. Miguel veut sauver sa fille des griffes d’un pervers narcis­sique et retrouver un troublant amour de jeunesse. Helena aimerait revoir son fils, installé à Malmö. Elle a connu, elle aussi, une passion dévorante mais son existence est un champ de ruines depuis la disparition de son père à Tanger lorsqu’elle était enfant : le suicide de sa mère, un mariage sans amour, la mort de tous ceux qui lui sont chers. Chacun sera le miroir de l’autre dans sa quête de vérité pour pouvoir refermer les blessures traumatisantes de l’en­fance et trouver enfin la paix de l’âme. Avec le talent qu’on lui connaît, Víctor del Árbol fait con­verger ces histoires vers un dénouement criant de vérité et d’émotion. Et si, au cours de ce saisissant road movie, on traverse les contrées arides de la maladie, de la prostitution ou du grand âge, on en sort convaincu que vivre est le plus beau des voyages. (Merci Actes Sud!)

J'ai mis un temps fou à passer au travers des 448 pages de ce roman paru, lui aussi en janvier 2019, chez Actes Sud. Je l'avoue, principalement en raison d'une grande fatigue physique relié à ma vie si palpitante, mais aussi parce que l'appétit pour cette histoire n'y était pas. Je l'ai téléchargé parce qu'il apparaissait sur les fils de presse et que les critiques en disaient du bien... Le rythme est inégal, les personnages - on découvrira qu'ils sont tous reliés - sortent souvent de nulle part, ce qui a créé une certaine confusion dans mon esprit déjà pas très en forme. Pas mauvais comme roman, mais pas palpitant non plus. 2½ étoiles gros max!

Texte à méditer...


dimanche 17 mars 2019

Méli-mélo

Finie la farniente... Finies les heures passées dans la piscine, le spa, au soleil, avec un bon livre... Je regarde le bronzage résiduel sur mes jambes et mes bras, et je sais que ce n'était pas un rêve... Mais il n'est pas évident de reprendre le rythme effréné de sa vie.. Quand je dis "effréné", j'exagère un peu, évidemment...

Le 22 mars, ça fera un mois que nous sommes revenus à la maison,,, un mois qui, comme les autres, aura passé à la vitesse de l'éclair! Réintégrer notre maison et notre vie à la campagne, gérer le mètre et plus de neige de notre immense cour, régler le problème d'approvisionnement en eau de la maison, débuter les préparatifs pour la saison des sucres, chausser les raquettes et dégager les tubulures des nombreuses couches de neige et de verglas, nettoyer la cabane à sucre, reprendre nos activités sociales, me remettre à la production de gants et de mitaines, reprendre contact avec notre fils et la famille... Finalement la routine depuis que nous passons la majeure partie de l'hiver au Texas... Je suis au lit dès 20h00, sombre dans l'inconscience vingt minutes plus tard, pour me lever un peu avant le soleil pour allumer les poêles à bois... Je réussis à faire taire mon vieux corps grâce à mes supers anti-inflammatoires américains! Je me dis que si ça fait mal, c'est que je suis toujours de ce monde!

Et, dans la frénésie du trafic de livres numériques avec mon amie Nicole, pourtant une irréductible lectrice de livres imprimés,  je me suis, comme elle, acheté une liseuse... avant un nouvel ordinateur portable... tellement plus confortable...

Et mon petit frère qui m'annonce qu'il souffre d'un lymphome folliculaire de type B...  Mes petits bobos sont tellement insignifiants face à ce verdict sans appel, face aux séances de chimiothérapie que mon frère devra subir maintenant et lors des récidives parce que ce cancer des ganglions ne se guérit pas... Contrairement à notre mère - à qui il aurait pu annoncer qu'il avait les oreillons qu'elle n'aurait pas réagit autrement, ma peine et mon sentiment d'impuissance m'étouffent... Peut-être un excellent comédien, mon frère prend la chose avec beaucoup de pragmatisme... Probablement le meilleur moyen de face à la musique...

Alors, célébrons nos vies, nos amours, nos vieux corps, les belles rencontres, le soleil, le froid, la fatigue, les moments de repos, la paix et les petits dérangements... La vie est tout de même très très belle!  Tiens, je vais m'acheter des crottes jaunes, une bouteille de vin, des chocolats!