Je ne veux pas passer sous silence cette lecture de mon premier Nelly Arcan : Putain (Ed. du Seuil, 2001, 186 pages) qui s'est retrouvé dans ma pile à lire au Texas. Une autofiction, un récit, un appel à l'aide? Comment ne pas faire de rapprochement entre cette première oeuvre écrite au 'je' et le parcours de cette auteure qui l'a amenée à se suicider à 36 ans?
J'ai beaucoup aimé ce livre (je lui accorde un 3,5 étoiles), même si j'ai trouvé le texte dense (pages sans aucun alinéa, des phrases interminables, avec ses idées fixes sur sa mère, son père, sa 'putasserie'...). Au point d'arrêter de respirer, de faire une pause. Et son suicide annoncé si clairement... c'est troublant.
Dans une entrevue qu'elle donnait à Stanley Péan en septembre 2001, Arcan explique sa démarche d'écriture de ce récit. J'y ai vu plus clair et ça m'a aidée à comprendre où elle voulait en venir.
Son site internet fait maintenant partie de mes favoris; je vais m'y référer pour poursuivre la lecture de ses oeuvres. Une auteure au style unique, une fille à la fois sensible et assurée, qui ne laisse personne, vraiment personne, indifférent...
Un film portant sur la vie et l'oeuvre de Nelly Arcan sort en salle le 20 janvier. Les chances que je le voie sont relativement mince, mais on ne sait jamais..
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Je suis ouverte aux commentaires constructifs!