vendredi 28 février 2020

Une découverte : Pierre Pouchairet!

Roman choisi (parmi tant d'autres...) à cause de l'inscription sur le bandeau... Lauréat du Prix Quai des Orfèvres 2017...Mais quelle découverte que ce roman La Cage de l'Albatros (Ed. Palémon, 2018, 274 pages)! Je l'ai dévoré en peu de temps! Aucun temps mort, les crimes - interreliés - se succèdent à un rythme soutenu, les personnages sont nombreux mais leur rôle est bien défini. C'est Français, évidemment, mais je suis une habituée des auteurs français et j'ai quelques voisins originaires de ce coin-là! Oh oui! Si j'avais fait une petite recherche avant de le lire, j'aurais appris qu'il s'agissait d'une série et que celui-ci était le deuxième... Mais voilà, je la lirai (parce que je compte bien m'en envoyer un autre...) dans le désordre. Un excellent polar de vacances!
Résumé : A la Pointe du Van, la commandant de police Léanne retrouve le corps sans vie de son oncle...Commandant de police, chef de la PJ finistérienne, Léanne est maintenant bien installée à Brest où elle a retrouvé ses amies d'enfance?: Élodie, devenue médecin légiste, et Vanessa, psychologue judiciaire. Noreen, jeune flic fraîchement affectée en Bretagne, apporte du sang neuf à cette équipe de quadragénaires. Alors que la nouvelle recrue participe à l'interpellation houleuse d'une bande de dangereux malfaiteurs, la gendarmerie découvre au pied de la falaise de la Pointe du Van le corps sans vie de son oncle. Chute accidentelle?? Meurtre?? Aucune hypothèse n'est à écarter. La jeune femme, aidée de ses amies, est bien décidée à faire la lumière sur cette mort suspecte. Mais la vérité se trouve rarement où on l'attend et sa quête ne sera pas sans risques. Personne n'en sortira indemne?Après Haines, cette nouvelle enquête de Léanne et son équipe, entre la Pointe du Van et Landévennec, vous plongera dans un suspense à vous glacer le sang?Découvrez sans plus attendre une nouvelle enquête pleine de rebondissements de Léanne qui vous plongera dans un suspense à vous glacer le sang?

EXTRAIT : est deux heures passées lorsque voyous niçois et bretons se retrouvent. Ils sont vingt-trois en tout. Côté police, à l'approche de la fin de partie, l'équipe s'est également étoffée. Entre les Niçois et les Finistériens, renforcés par des équipes de Nantes et de Rennes plus le GIPN local, on approche maintenant la soixantaine de fonctionnaires. Signe que l'affaire sent bon, les commissaires sont de sortie. Placée à proximité, Léanne les observe, elle s'adresse à sa collègue :? Regarde-les téléphoner aux directeurs à Rennes et à Paris. Et bla bla bla, et moi je, et j'ai fait, et j'ai ordonné, et je m'occupe de, et bla bla bla. Il est beau, le corps de conception et de direction ! Ils sont comme des chiens qui pissent pour marquer leur territoire. Tu vas les voir se précipiter sur les portables si l'affaire marche, ça va être au premier qui appellera le DCPJ.? Et si ça merde ?? Ah, là, je vais avoir du monde autour de moi, ça redeviendra mon affaire.Installé dans la voiture de Léanne, le collègue niçois intervient à son tour.? Ils sont partout pareils. Mon chef a appelé, il est sur la route pour nous rejoindre. Il a quitté Nice en retard et il n'a qu'une crainte, c'est qu'on tape sans lui



À PROPOS DE L'AUTEUR : Pierre Pouchairet s'est passionné pour son métier de flic?! Passé par les services de Police judiciaire de Versailles, Nice, Lyon et Grenoble, il a aussi baroudé pour son travail dans des pays comme l'Afghanistan, la Turquie, le Liban?Ayant fait valoir ses droits à la retraite en 2012, il s'est lancé avec succès dans l'écriture. Ses titres ont en effet été salués par la critique et récompensés, entre autres, par le Prix du Quai des Orfèvres 2017 (Mortels Trafics) et le Prix Polar Michel Lebrun 2017 (La Prophétie de Langley). En 2018, il a été finaliste du Prix Landerneau avec Tuez les tous? mais pas ici.

mercredi 26 février 2020

Sous la glace de Louise Penny

Nous avons décidé que Louise Penny serait l'auteure imposée pour notre prochain club de lecture. De ses publications, j'ai choisi Sous la glace (Ed. Flammarion-Québec, 2012, 374 pages) parce que je n'avais pas encore lue. Mais j'aurais préféré un auteur que je n'ai jamais lu, histoire de sortir de ma zone de confort, de faire une découverte... quitte à avoir une grande déception...





L’hiver a enveloppé de neige le village endormi de Three Pines. Le temps des fêtes appelle à la paix et aux bons sentiments, jusqu’à ce qu’un cri déchire l’air glacé. Un meurtre a été commis : une spectatrice de la traditionnelle partie de curling a été électrocutée sous les yeux de tous, au beau milieu d’un lac gelé. Pour diriger l’enquête, l’inspecteur-chef Armand Gamache revient dans la charmante communauté anglophone. Avec minutie, il dévoile le passé de la victime et découvre un écheveau de secrets et de rivalités. Gamache a cependant ses propres ennemis au sein de la Sûreté du Québec ; il sait qu’il ne peut se fier à personne. Tandis qu’un vent mordant souffle sur Three Pines, une menace plus glaçante encore plane sur lui. « Une sorte d’Agatha Christie des Cantons-de-l’Est. » Marie-Claude Girard, La Presse


A moins que je ne me trompe, il s'agit du deuxième de la série Armand Gamache. En raison des multiples allusions à l'intrigue précédente, l'aurais-je plus apprécié si j'avais lu le premier, En plein coeur (réédité sous Nature morte)? Il m'aura fallu atteindre la centaine de pages pour éprouver un petit plaisir... Les personnages ont quelque chose de caricatural, de cliché... C'est bien utile pour les resituer dans les romans subséquents d'une série, mais à la longue, on finit par les trouver ennuyants... Malgré le titre, pas de frissons dans Sous la glace. Mais c'est le polar parfait pour les coeurs tendres et sensibles. Un rythme soutenu jusqu'à la fin par contre. Et une excellente traduction, sauf pour le titre (A Fatal Grace/Dead cold)! Les inconditionnels de Penny seront évidemment en désaccord, mais je n'en suis pas!

Pour avoir lu d'excellentes auteures de polars (Lisa Gardner, Agatha Christie, Kathy Reich, Patricia Cornwell, par exemple), je sais que les femmes peuvent s'avérer aussi tordues que les hommes dans ce genre littéraire. Mais Penny, elle me fait penser à Chrystine Brouillet : des personnages clichés, des descriptions gastronomiques redondantes, des successions d'intrigues plus ou moins vraisemblables... C'est souvent le cas avec les auteurs très prolifiques. A nous d'espacer leurs romans qui ne peuvent pas tous être excellents! Je n'étais probablement pas dans un état d'esprit accueillant...





Radio-Canada
Description de cette image, également commentée ci-aprèsAnglophone née à Toronto, l'écrivaine à succès Louise Penny se sent totalement chez elle au Québec. Dans sa série de romans, elle a donné vie à un inspecteur francophone, Armand Gamache, dont les enquêtes se déroulent dans un village fictif des Cantons-de-l'Est, région où elle habite. [...] Lors de son passage à Tout le monde en parle, Louise Penny a expliqué son succès par le fait que ses romans ne parlent pas seulement de meurtres. J’écris sur des sujets auxquels on ne s’attendrait pas dans un roman policier. Et je pense que c’est pour cette raison que mes livres ont obtenu un succès inattendu, a-t-elle expliqué à Guy A. Lepage et à ses invités.



J’écris à propos de la bonté, sur le sentiment d’appartenance. J’écris sur notre désir d’avoir un chez-soi. J’écris sur à quel point ça a été important pour moi de trouver un chez-moi, ici, au Québec. Mes livres sont des lettres d’amour au Québec.



 Louise Penny

lundi 17 février 2020

Mon premier Block

Les clubs de lecture ont ceci de fascinant : tu découvres des auteurs que tu ne connais pas!

Les Fleurs meurent aussi de Lawrence Block (éd. Seuil, 2005, 377 pages). Aurais-je eu envie de le lire si Colette n'en avait pas fait un résumé si éloquent lors de notre dernier club de lecture? Non, évidemment! Ai-je été séduite par le résumé ou par l'enthousiasme de Colette? C'est certain! L'éternel mirage des recommandations littéraires... Un chant des sirènes pour les amoureux des livres... même attachée au mât, je me jetterais à l'eau!

Avant notre dernier club de lecture de polars, je n'avais jamais entendu parler de Lawrence Block... Pourtant, d'après wikipedia, il est assez prolifique : 

Pendant ses études au Antioch College de Yellow Springs dans l'Ohio, il est aussi rédacteur et directeur de collection. À partir de 1957, il se lance dans l'écriture de nouvelles policières et de romans sexy. Il abandonne ce dernier genre au milieu des années 1960 pour se consacrer au roman policier et au roman d'espionnage, notamment avec les récits de l'espion Evan Tanner. Au milieu des années 1970, il compose deux pastiches inspirés du Nero Wolfe de Rex Stout, ayant pour figure centrale Chip Harrisson. Après ce divertissement, il élabore la série du détective privé Matt Scudder et celle du libraire/cambrioleur Bernie Rhodenbarr qui lui apportent la consécration. De la première série a été tiré les films Huit millions de façons de mourir (1986) par Hal Ashby avec Jeff Bridges dans le rôle de Matt Scudder et Rosanna Arquette et Balade entre les tombes (2014) par Scott Frank, avec Liam Neeson dans le rôle de Matt Scudder, et Dan Stevens. D'un roman Le Monte-en-l'air dans le placard de la deuxième série, le film La Pie voleuse (Burglar) (1987) de Hugh Wilson avec Whoopi Goldberg. Block a publié quelques romans policiers sous le pseudonyme de Paul Kavanagh. Il reçoit le Grand Master Award de la Mystery Writers of America en 1994.


RésuméDans une prison de Virginie, le tueur en série Preston Applewhite attend son exécution. Au psychologue qui fait semblant de le croire, il clame une innocence que toutes les preuves amassées contre lui contredisent absolument. Son travail accompli, Le psychologue regagne New York City où l'attendent d'autres tâches. Pendant ce temps, le privé Matt Scudder qui, c'est vrai, n'est plus tout jeune, médite sur la mort et celle, hélas bien réelle, de nombre de ses ex-collègues et connaissances. Jusqu'au jour où Louise, une de ses amies, lui demande d'enquêter sur un très curieux personnage qu'elle a rencontré via internet et dont elle est tombée amoureuse, l'enquête qui paraissait simple se complique assez vite et Matt Scudder comprend soudain qu'un tueur s'est lancé à ses trousses et à celles de sa compagne, Elaine.
N'ayant lu aucun de ses romans, j'ignorais que Matt Scudder, le privé, était son personnage vedette. Comme son «Bosch»... mais il est à mon avis tellement moins attachant que le Bosch de Connelly! Moins «reluisant», moins tout... Peut-être suis-je tombée sur son apparition la plus terne? Bref, ce n'est lui qui est prend le crachoir dans ce roman. C'est le psychopathe qui sèmera, à l'arme blanche, des morts tout au long de l'histoire, et qui se jouera des différents systèmes (carcéral, policier...) même s'il veut, de toute évidence, avoir le crédit pour ces meurtres. L'auteur a tout de même réussi à en faire un portrait du privé me permettant de me l'imaginer... toujours ça! 

L'intrigue est intéressante et c'est probablement ce qui m'a attirée dans le résumé que nous en avait fait Colette. Mais il aura fallu plus d'une centaine de pages pour ressentir une quelconque excitation! En plus d'avoir une édition numérique truffée de fautes d'orthographe (sûrement dues au logiciel de numérisation vraiment pourri de l'éditeur), j'y ai relevé plusieurs incohérences (plus que d'invraisemblances....)... mais nous sommes dans le roman, non? Certaines situations auraient gagné à être plus développées, et certaines énigmes dénouées. Certains indices laissent entendre que le personnage du psychopathe est apparu dans un roman précédent. Je me serais attendue à une fin tellement plus spectaculaire, où la police aurait déployé tous ses effectifs pour neutraliser ce meurtrier en série... mais cette police est pour ainsi dire tellement invisible... C'est finalement le psychopathe lui-même qui se coincera... 

Block est un auteur que je suis tout de même contente d'avoir ajouté sur ma liste. Je lui donnerai probablement une autre chance de me séduire... 

Mais avant, je vais m'enfiler un Louise Penny pour notre prochaine rencontre! Un que je n'ai pas encore lu... 

samedi 8 février 2020

Hilsenrath : Fuck America!

Je me souviens avoir été la seule membre de notre club de lecture (sauf peut-être une autre...), qui avait adoré L'Orgasme à Moscou d'Edgar Hilsenrath, la lecture imposée de l'époque. Cette forme d'humour caustique, absurde, j'adore! Après quelques romans policiers, j'avais besoin de légèreté. 

Dans Fuck America (publié aux éditions Le Tripode en 2017, 388 pages), un roman quasi-autobiographique si on en juge par sa biographie, j'y ai retrouvé la signature d'Hilsenrath : des dialogues courts, loufoques, en rafales, du tac-au-tac, un humour dont seuls les juifs sont passé maîtres. On se croirait dans une parodie version USA de La Petite Vie de Claude Meunier. J'ai d'autres Hilsenrath en réserve, pour faire rire mon hamster!

Tout juste débarqué aux Etats-Unis, Jacob Bronsky erre dans le New York miteux des années 1950, parmi les clodos et les putes. L'Américan Way of Life ? Comprend pas. Le rêve américain ? Encore moins. Enchaînant les jobs minables, Jakob Bronsky n'a que deux obsessions : soulager son sexe et écrire un roman sur son expérience des ghettos juifs. Un futur best-seller à coup sûr ! Situations loufoques. Dialogues déjantés. et humour vache à faire pâlir les bien-pensants. Un OVNI littéraire doué de malin plaisir, qui bouscule la narration et les idées convenues.


Biographie d'Edgar (source : wikipedia) : Edgar Hilsenrath naît en 1926 dans une famille de commerçants juifs. Il grandit à Halle. À l’avènement du nazisme en janvier 1933, la situation familiale change : brimades à l'école, confiscation des biens... Le père cherche vainement à obtenir un visa pour les États-Unis. En effet, depuis 1920, il existe dans ce pays un système de quotas limitant l'entrée des immigrants européens. Avant « la nuit du pogrom du Reich » en 1938, il s'enfuit avec son jeune frère et sa mère chez ses grands-parents à Siret en BucovineRoumanie. Le père a tout d'abord l'intention de les rejoindre, ce que la déclaration de guerre rend impossible ; il gagne la France où il reste pendant toute la guerre. En 1941, Edgar Hilsenrath, son frère et sa mère, ainsi que tous les camarades et leurs parents de Sereth, sont déportés dans le ghetto roumain de Mogilev-Podolsk, qui se trouve aujourd'hui en Ukraine. Lorsque le ghetto est libéré en mars 1944 par les troupes russes, Hilsenrath se rend à pied à Sereth et, de là, gagne Tchernivtsi. Avec l'aide de l'organisation de Ben Gourion, Hilsenrath, ainsi que de nombreux juifs survivants, tous munis de sauf-conduits étrangers, gagne la Palestine. Pendant le voyage, aussi bien qu'en Palestine même, il lui arrive souvent de se retrouver en prison, mais, chaque fois, il recouvre peu après la liberté. En Palestine, il vit de petits jobs, mais, ne se sentant pas chez lui, se résout en 1947 à rejoindre en France sa famille, qui s'y était dans l'intervalle retrouvée réunie. Au début des années cinquante, la famille entière émigre à New York. Là, Edgar Hilsenrath subvient à ses besoins à l'aide de petits boulots tout en écrivant son premier roman, Nuit, dont la première publication rencontre de sérieuses difficultés, car la direction de la maison d'édition, effrayée par la crudité du texte, retire le livre de la vente peu de temps après sa parution (voir la note sur la critique acerbe de Raddaz, rubrique « Littérature »). Le roman suivant, Le Nazi et le Barbier, qui a fait connaître Hilsenrath en tant qu'écrivain aussi bien en Allemagne que dans le monde entier, est conçu pendant un long séjour à MunichEn 1975, Edgar Hilsenrath revient définitivement en Allemagne afin de s'immerger dans la langue allemande. Il s'installe à Berlin où il réside longuement. Il décède le 30 décembre 2018 à l’hôpital de Wittlich des suites d'une pneumonie2.

lundi 3 février 2020

Intermède suédois

J'ai demandé à Nicole si Les Bottes suédoises était la suite de Les Chaussures italiennes (Ed. Points, 2009, 268 pages numériques) de Henning Mankell. Lorsque j'en achevé la lecture à l'aube - il était trop tôt pour me lever... - j'étais restée sur mon appétit. Je m'attendais à une autre finale...

L'oeuvre de Mankell est colossale! Je n'ai pas encore lu toute la série des Wallander, c'est tout dire! Mais là, après une diète constituée de romans policiers, j'avais besoin de lire autre chose, et cette autre chose, elle était dans ma PAL depuis quelque temps...


A soixante-six ans, Fredrik Welin vit reclus depuis une décennie sur une île de la Baltique avec pour seule compagnie un chat et un chien et pour seules visites celles du facteur de l’archipel. Depuis qu’une tragique erreur a brisé sa carrière de chirurgien, il s’est isolé des hommes. Pour se prouver qu’il est encore en vie, il creuse un trou dans la glace et s’y immerge chaque matin. Au solstice d’hiver, cette routine est interrompue par l’intrusion d’Harriet, la femme qu’il a aimée et abandonnée quarante ans plus tôt. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient juste de recommencer. Le temps de deux solstices d’hiver et d’un superbe solstice d’été, dans un espace compris entre une maison, une île, une forêt, une caravane, Mankell nous révèle une facette peu connue de son talent avec ce récit sobre, intime, vibrant, sur les hommes et les femmes, la solitude et la peur, l’amour et la rédemption.



Il y a quelques petits irritants dans les romans suédois : les noms imprononçables et le tutoiement! Dans celui-ci, le personnage principal est le narrateur. Qu'il tutoie son facteur ou une ancienne fiancée, je ne m'en formalise pas, mais qu'on le tutoie d'emblée au fil des rencontres et qu'il fasse la même chose, ça m'énerve! Ceci dit, plutôt écrit, je dois reconnaître que j'y ai trouvé le calme, même si quelquefois relatif, que je recherchais. Excellente traduction, rythme soutenu, situations inattendues, fin laissant sous-entendre une suite! Excellent roman!