lundi 18 mai 2020

Hervé Commère : Coup de coeur!

Une épigraphe des Rita Mitsouko : «On est responsable du feu qu'on a allumé».  Je sens qu'on va bien s'entendre, Hervé Commère et moi.


Ce qu'il nous faut c'est un mort. Publié chez Fleuve Noir en 2016. Prix du Polar lycéen d'Aubusson 2019. 400 pages.

Résumé (source : Lisez.com) Trois garçons pleins d’avenir roulent à flanc de falaise. C’est la nuit du 12 juillet 1998, celle d’I will survive. Ce que la chanson ne dit pas, c’est à quel prix. Les Ateliers Cybelle emploient la quasi-totalité des femmes de Vrainville, Normandie. Ils sont le poumon économique de la région depuis presque cent ans, l’excellence en matière de sous-vêtements féminins, une légende – et surtout, une famille. Mais le temps du rachat par un fonds d'investissement est venu, effaçant les idéaux de Gaston Lecourt, un bâtisseur aux idées larges et au cœur pur dont la deuxième génération d'héritiers s’apprête à faire un lointain souvenir. La vente de l'usine aura lieu dans l'indifférence générale. Tout le monde s’en fout. Alors ce qu’il faudrait, c’est un mort.  De la corniche aux heures funestes de Vrainville, vingt ans se sont écoulés. Le temps d’un pacte, d’un amour, des illusions, ou le temps de fixer les destinées auxquelles personne n’échappe.

Mon appréciation. Une critique trouvée sur un site (je ne me rappelle plus lequel....) le décrivait comme un polar social. Et j'y ai réfléchi une bonne partie du roman, pour finalement comprendre ce qu'elle voulait dire. Avec ses enchevêtrements habiles d'événements survenus un même soir à des endroits différents, l'auteur nous amène aux confins de la Normandie, dans un petit «village gaulois» où tous les habitants sont reliés par le travail dans une usine de sous-vêtements. Beaucoup d'allers-retours dans le passé, et même le futur.  Les personnages sont solides, l'histoire originale. L'enquête policière ouverte suite à un accident mortel déguisé en suicide, nous révélera des petites surprises. C'est un polar «soft», bien construit, intelligent, avec une finale philosophique.

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