jeudi 27 mai 2021

Buongiorno!

Je ne regarde plus la télé depuis des mois. Je vous épargne les raisons... Bref, même les petites séries policières étrangères des après-midis pluvieux ne m'intéressent plus, et pourtant, j'aimais bien ça!


Rouge abattoir de Gilda Piersanti (Éd. Pocket, 2008, 288 pages)

Au cœur de la Ville éternelle ensevelie sous la neige, dans le très populaire et très branché quartier romain de Testaccio, une troisième jeune fille vient d’être assassinée, au beau milieu des fêtes de fin d’année. Le commissaire D’Innocenzo ne croit pas à l’ hypothèse du tueur en série que les journaux se plaisent à rabâcher, mais ne sait plus comment maîtriser la peur qui gagne les habitants du quartier et cette population jeune et nombreuse qui fréquente, le soir, ses restaurants, ses discothèques et son cinéma . Une jeune femme inspecteur, téméraire et secrète dans sa réputation, rejoint l’équipe du commissaire sans son consentement. Au fil des heures et du raisonnement, une entente mutuelle finit par s’établir qui viendra à bout d’une histoire personnelle ensevelie, comme la ville sous la neige, sous les années de plomb de la vie politique italienne.

Tout le long de ma lecture, j'ai eu l'impression d'être devant ma télé, regardant un épisode où l'histoire se déroulait en Italie, à une époque incertaine mais pas récente, avec des personnages légèrement caricaturaux, atypiques, à la limite du vraisemblable, et une trame un peu usée (celle des familles dysfonctionnelles par exemple). Piersanti a également publié un autre roman impliquant l'inspectrice De Luca, Bleu catacombes, mais je ne ressens pas le besoin de m'y attaquer. Un roman policier de vacances, comme tant d'autres!


mercredi 19 mai 2021

Un Harlequin policier?

L'Affaire Eva Beck de Julie Rivard, publié chez Hugo & Cie en 2019. Un peu plus de 220 pages en format numérique.

Cap-à-Nipi, petit village québécois à flanc de montagne, est en apparence bien tranquille. C'était avant qu'une organisation criminelle composée exclusivement de femmes se mette à sévir dans la région. Le sergent-détective Henrik Hansen se voit confier l'enquête. Pensant que son supérieur essaie de le ménager en raison du syndrome post-traumatique dont il souffre, il prend l'affaire un peu à la légère. Pourtant, il apprend rapidement qu'il a eu tort de sous-estimer La Pieuvre, surtout lorsque la mystérieuse dirigeante du groupe l'entraîne dans les eaux les plus sombres qui soient : celles de son passé.


Le roman parfait pour qui aime les petites intrigues policières sur fond de romantisme. La trame est intéressante même si peu originale, et le rythme est relativement soutenu. Les descriptions très pudiques des scènes d'amour m'ont fait sourire. J'avais l'impression de lire un roman Harlequin... La brigade policière est invraisemblable et la fin nous laisse sur notre appétit, laissant présager une suite? Une lecture de vacances, sans plus!

vendredi 14 mai 2021

Serge Bouchard, désormais muet

Serge Bouchard est décédé mardi. Serge Bouchard, je l'ai surtout entendu. Pas lu. Pourtant sa plume était très prolifique et son testament colossal. Comme si sa voix était plus envoûtante, plus riche que ses textes. Et pourtant non...

Pourquoi a-t-on soudain envie de lire un auteur en apprenant son départ? C'est humain, je pense. 

L'homme descend de l'ourse, publié chez Boréal en 1998 (224 pages). 


Je pensais le lire d'une traite pour ensuite réaliser qu'il faut le prendre par petits bouts. Pour intérioriser ses pensées, ses mots, ses gestes, sa voix désormais muette... Parlant de voix, c'est sa voix, à Bouchard, que j'entends me conter ces bouts de vie quotidienne, ces lieux communs. Parce qu'elle est encore toute fraîche des ultimes entrevues qu'il a données, de ses lectures à la radio... Parce qu'elle est unique. Comme le gars.

lundi 3 mai 2021

Pour les férus d'histoire et de vérité!

Une autre recommandation de Serge, mon voisin et ami. Il a le don de m'en dire juste assez pour m'intriguer et me faire «devancer» une lecture située plus loin dans ma pile.


L'Ultime secret du Christ, de José Rodrigues dos Santos, publié chez Pocket en 2014 (576 pages).


La célèbre paléographe Patricia Escalona est égorgée en pleine nuit dans la Bibliothèque vaticane, alors qu’elle y étudiait l’un des plus anciens manuscrits détenus par l’Église : le Codex Vaticanus. Près de son corps, le tueur a laissé un message codé. Tomás Noronha, travaillant sur la restauration des ruines du Forum de Rome, est appelé sur le lieu du crime par la police judiciaire italienne : il a été le dernier contact de la victime. L’historien émérite, expert en cryptologie, réussit à décoder le message du tueur et se laisse embarquer dans une enquête qui va très vite se compliquer. Un nouveau meurtre aux allures rituelles a lieu en Irlande, un autre en Bulgarie, deux nouveaux messages codés et toujours ces allusions aux Saintes Écritures.  D’une victime à l’autre, d’un code à l’autre, Noronha est entraîné dans une analyse des textes bibliques particulièrement troublante.  Une quête de la vérité qui va le conduire en Israël, sur les traces de la plus grande figure de l’humanité : celles de Jésus-Christ. Au fil d’une enquête haletante, José Rodrigues dos Santos propose d’aborder la vie du Christ sous un angle historique, quasi scientifique.  Qui était vraiment celui qui a bouleversé le cours de l’Histoire ? Quels sont les faits que l’on peut considérer comme réellement avérés dans la Bible ? Et quels sont ceux travestis par le temps et les hommes ? Réalité historique et intrigue policière se mêlent avec grande intelligence pour faire de L’Ultime Secret du Christ un thriller qui va bouleverser les certitudes de chacun.




Ce roman est le cinquième de la série Tomàs Noronha, et même si le personnage principal est quelque peu «fade» comme peuvent l'être certains professeurs d'université, sa spécialité, l'histoire, et ses compétences en langues anciennes, font de lui un pédagogue distrayant.

L'auteur capte immédiatement notre attention avec le premier d'une série d'assassinats rituels motivés par des faits bibliques. La trame et le sujet de ce roman dit «policier» (on constate toutefois que l'enquête policière est inexistante, les enquêteurs étant plus intéressés par leurs propres principes religieux que par les crimes eux-mêmes) sont  néanmoins intéressants, Comme les romans que j'ai lus de cette série (Codex 632 : Le secret de Christophe Colomb et La formule de Dieu, c'est très documenté et chargé d'informations. Rodrigues dos Santos se sert d'innombrables et interminables dialogues pour «enseigner» l'histoire de Jésus à son lectorat, ce qui peut devenir ennuyant à la longue, mais qui, avec la survenue d'événements et le suspense, parce qu'il y en a à un moment donné, ça se tolère. Il y a matière à réflexion dans ce roman...

Merci Serge pour cette excellente recommandation!

vendredi 23 avril 2021

Chandler, un intemporel!

Raymond Chandler, Pierre T. nous l'avait recommandé, comme tant d'autres excellents auteurs de romans policiers, mais voilà, j'avais enfoui ça quelque part dans ma mémoire. Un soir, son nom me passe sous les yeux et la recommandation de Pierre me revient... 


Adieu, ma jolie de Raymond Chandler, publié en 1941.

Devant une boîte de Los Angeles, le privé Philip Marlowe se heurte à Moose Malloy. Ce colosse, qui vient de purger huit ans de prison, est en quête de son amie Velma, jadis chanteuse dans l'établissement. Il saccage la boîte et tue le directeur avant de s'enfuir. La police fait appel à Marlowe pour le retrouver. Utilisant le vieux précepte "cherchez la femme", le détective se lance à la poursuite de la fameuse Velma. En parallèle, il joue au garde du corps pour un client qui doit racheter un précieux collier de jade volé à une amie. Les deux affaires vont se croiser. Dans ce second volet de la saga consacrée à Marlowe, l'intrigue peut paraître alambiquée, car Chandler écrivait ses romans en utilisant d'anciennes nouvelles qu'il rajustait entre elles. C'est pourtant un de ses livres les plus réjouissants. Chaque page recèle son style inimitable, son lot de bons mots et de dialogues pétillants. Dick Richard a porté ce classique du genre à l'écran, avec Robert Mitchum et Charlotte Rampling. --Claude Mesplède


Sur la page FB de mon amie Micheline qui, chaque lundi, nous demande ce que nous lisons, j'ai avisé ses lecteurs, et lectrices évidemment, que les ultrasensibles aux propos racistes s'abstiennent. Certains sont incapables de mettre les mots dans leur contexte, leur époque, et je n'avais pas envie de soulever un débat.

Ceci dit, avec Adieu, ma jolie, j'ai été déportée dans le temps, mais la nature humaine, elle, n'a pas changé. Chandler ne fait pas dans la dentelle, il va à l'essentiel. Les ambiances et les lieux sont décrits avec une économie de mots, mais on sait immédiatement de quoi il en retourne. Je me suis rapidement attachée à ce détective typique et viril des vieux films policiers. Pas de temps morts : l'action, pour l'époque (1940) où le téléphone (filaire...) et l'auto sont les seules technologies, nous amène dans un milieu et des lieux où le crime et la corruption se moquent de l'ordre et des bonnes consciences.

Un roman policier parfait pour les vacances! Et un auteur à découvrir! Merci Pierre T. pour cette excellente recommandation.

samedi 17 avril 2021

Désillusionnée...

Les critiques à l'égard de Maxime Chattam sont très positives. Ses fans sont inconditionnels. Mais je n'en ferai pas partie.


L'illusion de Maxime Chattam, publié aux Éditions Albin Michel en 2020 (550 pages).

Bienvenue à Val Quarios, petite station de ski familiale qui ferme ses portes l'été. Ne reste alors qu'une douzaine de saisonniers au milieu de bâtiments déserts. Hugo vient à peine d'arriver, mais, déjà, quelque chose l'inquiète. Ce sentiment d'être épié, ces "visions" qui le hantent, cette disparition soudaine... Quels secrets terrifiants se cachent derrière ces murs ? Hugo va devoir affronter ses peurs et ses cauchemars jusqu'à douter de sa raison...
Bienvenue à Val Quarios, une "jolie petite station familiale" où la mort rôde avec la gourmandise d'une tempête d'été.


J'étais pourtant sûre qu'on s'entendrait bien, Maxime et moi, lorsque j'ai lu cette épigraphe :

« Le grand mensonge de l’immortalité personnelle détruit toute raison, toute nature de l’instinct – tout ce qui, dans les instincts, est bienfaisant, favorise la vie, garantit l’avenir, désormais suscite la méfiance. Vivre de telle manière que vivre n’ait plus de sens, voilà désormais qui devient le sens de la vie. »

« J’appelle dépravé tout animal, toute espèce, tout individu qui perd ses instincts, qui choisit, qui préfère ce qui lui fait mal. »

L’Antéchrist, Friedrich Nietzsche.


Mais voilà, il ne m'a pas impressionnée ni séduite... Bonne entrée dans le sujet mais après, calme plat.  Apparaissait régulièrement un début de suspense, mais voilà, la flamme s'éteignait immédiatement.  Le personnage principal était différent de la description qu'il faisait de lui-même en début de roman; les autres, on pouvait facilement se les imaginer car leur description était assez juste. La trame de l'histoire était pourtant assez intéressante. Disons que Chattam a dévié mon attention ailleurs pendant un bon bout de temps, rendant le dernier quart du roman plus distrayant. Je m'attendais à un roman plus étoffé, plus solide, plus mature. Le vocabulaire était plutôt ordinaire... C'est mon premier Chattam et à moins d'une critique vraiment convaincante, ce sera mon dernier.

Cent fois sur le métier...

Je viens de traverser une zone de turbulence : une saison des sucres très (très) décevante et, la cerise sur le sundae, la perte du contenu de mon portable (documents, ebooks, photos, vidéos, images...) qui n'a pas toléré la dernière mise à jour de W10. Bah! le contenu, à part un document unique dont la perte m'a presque fait saigner du nez, n'était pas capital, mais lorsque les fonctions se sont une à une désactivées, j'ai dû reconnaître que j'avais atteint les limites de mes compétences informatiques. Réinitialisation et réinstallation par un professionnel, c'est toujours moins dispendieux qu'un nouvel appareil. Là, je dois tout réinstaller. Cent fois sur le métier...