La lecture de son 13 heures (Éd. Seuil, 2011) m'ayant laissé un bon souvenir de Deon Meyer, son dernier roman, La Proie (Éd. Gallimard, 2020, 576 pages) m'a donné l'envie de revisiter l'Afrique du Sud et sa plume.
Résumé. Au Cap, Benny Griessel et Vaughn Cupido, de la brigade des Hawks, sont confrontés à un crime déconcertant : le corps d’un ancien membre de leurs services, devenu consultant en protection personnelle, a été balancé par une fenêtre du Rovos, le train le plus luxueux du monde. Le dossier est pourri, rien ne colle et pourtant, en haut lieu, on fait pression sur eux pour qu’ils lâchent l’enquête. À Bordeaux, Daniel Darret, ancien combattant de la branche militaire de l’ANC, mène une vie modeste et clandestine, hanté par la crainte que son passé ne le rattrape. Vœu pieux : par une belle journée d’août, un ancien camarade vient lui demander de reprendre du service. La situation déplorable du pays justifie un attentat. Darret, qui cède à contre cœur, est aussitôt embarqué, via Paris et Amsterdam, dans la mission la plus dangereuse qu’on lui ait jamais confiée. Traqué par les Russes comme par les services secrets sud-africains, il ne lâchera pas sa proie pour autant…
Mon avis. D'abord, la traduction est bonne et les chapitres sont courts, ce que j'aime bien! Mais ça m'a pris du temps avant d'embarquer dans l'histoire... Étant donné le nombre de pages, j'ai décidé de continuer au-delà des cent premières, alors qu'on survole deux crimes impliquant Griessel et Cupido, les enquêteurs de la série Benny Griessel. Au fur et à mesure qu'on avance dans le roman, les histoires se rapprochent et finiront (désolée de dévoiler ce punch) par ne faire qu'une. Personnages attachants, vraisemblables. Le contexte socio-politique de l'Afrique du Sud est omniprésent, évidemment! En dépit de quelques relâchements de l'histoire (Griessel qui craint que sa blonde refuse de l'épouser, Cupido qui veut impressionner le fils de sa conjointe...), l'action se pointe enfin et le rythme s'accélère. Ce n'est pas un roman marquant de Meyer, mais il donne un point de vue éclairé sur la politique de cette partie du continent africain.
Très intéressant. Merci Sylvie. Micheline Poulin.
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