vendredi 9 octobre 2020

Ragnar Jonasson et sa Dame de Reykjavik!

 Notre rencontre du 15 septembre approche, en espérant qu'elle ait lieu. L'étau rouge se resserre autour de l'Estrie (en télétravail à leur maison de campagne, nos fonctionnaires et technocrates ont, un bon matin, eu l'idée d'un «langage codé» basé sur les couleurs d'automne, vert, jaune, orange et rouge, pour «parler» au peuple, pour colorier la province; à moins que ce ne soit dans un bouchon de circulation, les yeux rivés sur les feux de circulation... ). Les couleurs d'automne ont ceci d'intéressant : elles sont belles et tout le monde les aiment. Bon coup de marketing politique! C'est même télégénique!

J'ai le privilège de vivre dans une érablière et de voir les vraies couleurs de l'automne, à différents stades déterminés par la photosynthèse, pas par des fonctionnaires et les diktats de ce monde... et il n'y a pas de feux de circulation!

Confinée contre mon gré au Québec, je voyagerai par l'imaginaire et les romans. Je vais donc en Islande, partie singulière du globe, avec La Dame de Reykjavik de Ragnar Jonasson, paru aux Éditions La Martinière en 2019 (244 pages), deuxième d'une trilogie dont je ne réussis pas à mettre la main sur le premier, Dimma.

Hulda s’est toujours impliquée dans son métier de flic, qu’elle aime, certaine d’avoir du flair et de savoir mener les investigations. Au moment de démasquer une mère de famille ayant renversé volontairement un pédophile, elle apprend qu’elle doit laisser sa place à un jeune et brillant collègue. Avant cette retraite anticipée, elle arrache le droit de rouvrir un cold case : le cadavre d’une demandeuse d’asile russe retrouvé sur une plage dans l’indifférence générale. Affaire classée ? Pas pour Hulda, persuadée que l’enquête a été bâclée et que les choses auraient tourné autrement si la victime avait été une Islandaise. Loin d’être une Miss Marple un peu écrasée par le poids des ans, Hilda montre une belle vitalité. Mais le mystère plane autour d’elle. Est-elle en recherche d’un second souffle amoureux ? Que recèlent les silences ? Au fil du texte, les questions s’accumulent, installent un trouble et une émotion.
 

Son bureau, qu’elle considérait comme sa seconde maison, lui paraissait tout à coup étranger, comme si le nouveau propriétaire s’y était déjà installé. Elle trouvait sa vieille chaise inconfortable, la table en bois foncé usée et abîmée, les papiers qui y traînaient n’avaient plus aucun sens pour elle.

(source : L'Actuallité) 

Mon avis. J'ai tout aimé : le dépaysement, le suspense, les virements de situations, même la fin «suspendue» (je dois lire la suite sans faute). Je commence même à m'habituer à ces noms de personnes et de villes imprononçables. Les problèmes contemporains (ségrégation, âgisme, inceste, demandeurs d'asile...) auxquels est confrontée cette inspectrice d'expérience servent de trame de fond à ce polar scandinave. Les personnages sont crédibles. C'est très bien traduit. Je l'ai dé-vo-ré!

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