mercredi 21 octobre 2020

Valentine Imhof : une découverte!

 Notre prochain club de lecture porte sur les auteurs «français de France». Pierre T. nous en a dressé une liste impressionnante, certains que j'ai lus, d'autres jamais. Je viens de sortir d'une série de polars islandais et comme si l'insularité donnait une saveur particulière aux polars, j'ai eu l'idée de vérifier si St-Pierre-et-Miquelon, un archipel français, habitait des  auteurs de polars. J'y ai trouvé Valentine Imhof, une professeure de lettres qui a vécu aux États-Unis et beaucoup voyagé en Scandinavie nous apprend sa maison d'édition.

J'attaque donc son premier roman, Par les rafales (Éditions du Rouergue, 2018, 294 pages).

Résumé : Qui est vraiment Alexis Fjærsten, cette belle jeune femme qui a établi son camp de base à Metz, tombant immédiatement dans le coeur d'Anton ? Pourquoi tue-t-elle sauvagement un inconnu qui lui fait du charme ? Qui lui fait peur au point qu'elle est prête à s'enfuir jusqu'au bout du monde ? Dans un premier roman intense, gorgé d'alcool, de rock et de poésie, Valentine Imhof nous emporte sur les pas d'une héroïne qui s'est placée sous la protection de Loki, le dieu destructeur de la mythologie nordique.

Qu'est-ce que j'en pense? D'entrée de jeu, je ne sais pas trop. On suit une journaliste culturelle complètement disjonctée (on comprendra plus tard pourquoi...), capable du meilleur comme du pire, ce qu'on réalise dès les premiers chapitres. Schizophrènie induite par la violence subie? Alex sème la mort. Les événements, les enquêtes s'entrecroisent, l'encerclent. L'enquêtrice Kelly McLeish. n'apparaît qu'après le premier quart du roman, et donnera le ton à ce qui va suivre. D'autres enquêteurs chevronnés croiseront le fer. L'auteure nous offre un roadtrip : France, Belgique, Louisiane, Écosse, Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve, St-Pierre-et-Miquelon. Les chapitres, courts, commencent tous par un texte dense, une suite ininterrompue de lettres, de la poésie (l'auteure les a réunis dans une liste à la fin du roman), où tous les mots sont collés ensemble, écrits avec une police différente de celle du texte. On apprendra que Alex se les fera tatouer sur le corps; moi, je les saute tellement ils me grugent de l'énergie pour en séparer les mots. Beaucoup, beaucoup de références aux groupes rock et jazz de tout acabit et à la musique (l'auteure fournit même la playlist à la fin), aux ambiances. Beaucoup de références géographiques (j'en ai vérifié quelques-unes et elles existent), cinématographiques, artistiques. Une fin de cavale digne d'un film. Brillant! Un thriller magnifiquement bien écrit, magnifiquement bien construit. Une trame pas banale, des personnages très bien campés. Définitivement un coup de coeur!

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