Je ne m'attendais pas à m'embarquer dans une trilogie lorsqu'on m'a (hautement) recommandé de lire La Preuve, la suite de Le Grand Cahier dont j'avais gardé un excellent souvenir. Le hasard produit quelquefois de grandes rencontres, dont celles avec cette auteure, Kristof.
Pas de temps à perdre! En cinq minutes, j'emprunte le troisième tome de La Trilogie des jumeaux d'Agota Kristof, Le troisième mensonge, à la BAnQ! J'ouvre ici une petite parenthèse : qu'on aime ou non le format numérique, la BAnQ est une ressource incroyable et gratuite, et tellement conviviale! Je ferme la parenthèse... et mon portable... je l'aurai lu en deux soirées!- On m'appelle Claus T. Est-ce mon nom? Dès l'enfance, j'ai appris à mentir. Dans ce centre de rééducation où je me remettais lentement d'une étrange maladie, on me mentait déjà. J'ai menti encore quand j'ai franchi la frontière de mon pays natal. Puis j'ai menti dans mes livres. Bien des années plus tard, je franchis la frontière dans l'autre sens. Je veux retrouver mon frère, un frère qui n'existe peut-être pas. Mentirai-je une dernière fois?
- Je m'appelle Klaus T. Mais personne ne me connaît sous ce nom-là. Depuis que mon frère jumeau a disparu, il y a cinquante ans de cela, ma vie n'a plus beaucoup de sens. J'ai longtemps attendu son retour. S'il revenait aujourd'hui, je serais pourtant obligé de lui mentir.
Après les horreurs de la guerre et les années noires d'un régime de plomb (La Preuve), le temps serait-il venu d'ouvrir les yeux sur la vérité ? Mais la vérité ne serait alors qu'un mensonge de plus car "un livre, si triste soit-il, ne peut être aussi triste que la vie".
Autre présentation: De l'autre côté de la frontière, la guerre est finie, la dictature est tombée. Pour vivre, pour survivre, il a fallu mentir pendant toutes ces années. Klaus et Claus T. découvrent à leurs dépens que la liberté retrouvée n'est pas synonyme de vérité. Et si leur existence était en elle-même un mensonge ? Ainsi s'achève la trilogie inaugurée avec Le Grand Cahier, et traduite aujourd'hui dans une vingtaine de pays.Un roman - une fable à la limite - déroutant, sur les drames humains de la guerre et l'adaptation psychologique au quotidien de ses victimes collatérales, même une fois celle-ci terminée. Bien écrit, avec des dialogues dénués d'émotions et, dans un contexte de pauvreté extrême, et humaine et économique, une quasi-absence de description des lieux, de détails. Excellent! Agota Kristof, une auteure que je recommande.
Je ne connaissais pas cette auteure... Mais là, tu t'embarques dans une autre trilogie qui m'a donné beaucoup de misère. À plusieurs occasions, j'ai sauté des bouts, trop de... trop de tout!
RépondreSupprimerNicole