Lorsque j'embarque dans un roman passé la page 200 (sur 464 pages...), c'est que quelque chose cloche... La plume? Non, Louise Penny écrit bien, les mots sont justes malgré quelques redondances... La traduction? Pas ça le problème. Les personnages? Peut-être un peu trop caricaturaux... Le rythme? Oui, en ce qui me concerne! Et le cha-cha entre le présent et le passé qui se démarquent par une interligne à peine plus prononcée dans le corps du texte... ça m'épuise de me resituer continuellement (je pensais que je manquais de "souplesse", mais lisez bien la fin du résumé qui suit...)! Et dire à tes amies fans finies d'Armand Gamache que ce 13e tome t'a laissée froide, c'est comme leur dire que tu n'aimes pas lire! Ce roman m'a été prêté par ma voisine qui elle l'avait adoré. C'était mon deuxième Penny. Trop peu et trop tôt pour juger de l'ensemble de son oeuvre. A mon avis, on l'emprunte, on ne l'achète pas!
Je me permets d'utiliser ce résumé de Manon Dumais, critique littéraire au journal Le Devoir : En Espagne, lorsqu’on ne paie pas ses dettes, on peut recevoir la visite du Cobrador del frac. Vêtu de noir, coiffé d’un haut-de-forme, l’encaisseur en habit suit partout le mauvais payeur jusqu’à ce que ce dernier, humilié, honteux, pétri de remords, daigne enfin rembourser ses dettes. Dans le 13e tome des enquêtes de l’inspecteur Armand Gamache [...], les habitants de Three Pines, [...] ont la surprise de leur vie en découvrant au lendemain de la fête d’Halloween un homme masqué et drapé de noir. Se tenant immobile et silencieux au milieu du parc, à quelques pas de la demeure des Gamache et du bistro d’Olivier et Gabri, le Cobrador n’est pas là pour intimider un quelconque débiteur, mais pour une question d’ordre moral. Qui donc a des squelettes dans le placard parmi les villageois et les touristes de Three Pines ? Quelques jours plus tard, l’homme en noir disparaît et Reine-Marie Gamache le trouve gisant dans son sang dans la cave à légumes de l’église. Après s’être intéressée à la corruption et avoir ramené Gamache à l’école de police dans les précédents tomes, Louise Penny entraîne cette fois son personnage fétiche dans un procès pour meurtre et dans une sombre histoire de trafic de drogue [...]. Maisons de verre suit un programme assez tordu, [...] où l’auteure puise effrontément dans des événements historiques, des faits d’actualités et des récits légendaires. Et tout cela, sans révéler qui est au banc des accusés et qui se cachait sous le masque du Cobrador. C’est vous dire comment Louise Penny sait tenir son lecteur captif du début à la fin. Bien que le sympathique et disparate entourage des Gamache, où l’on retrouve la peintre Clara, la libraire Myrna et la poète Ruth, plus timbrée que jamais, soit quasiment relégué à la figuration, la romancière, fidèle à elle-même, ne néglige pas les moments de détente où les personnages se délectent des bons petits plats du bistro et des brownies de la boulangerie. Là où l’auteure bouscule son loyal lecteur dans ses habitudes, c’est dans la structure et dans le rythme du roman. Sortant elle-même de sa zone de confort, Louise Penny fait démarrer l’action au cœur du procès où l’on cuisine sans merci Gamache, puis revient sur les événements entourant le Cobrador et l’opération audacieuse visant à démanteler un puissant réseau de trafiquants. Alternant prestement les intrigues, le passé et le présent, se faisant chiche d’indices, l’auteure tisse son récit de manière impressionniste et emporte ainsi le lecteur dans le tourbillon de l’action jusqu’à ce qu’elle dénoue mine de rien tous les fils du mystère.
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