lundi 28 décembre 2020

Pus capable!

Je peux compter sur les doigts d'une seule main les romans que j'ai abandonnés après quelques chapitres, à qui j'ai tout de même donné une chance de me séduire. Avant de rédiger ce billet, j'ai même pris le temps de lire les commentaires sur les blogs littéraires et non, je n'ai de toute évidence rien ressenti de leur plaisir à le lire.


L'affaire Mélodie Cormier de Guillaume Morrissette (Éd. Guy St-Jean, 2015, 349 pages) avait pourtant tout pour me plaire : un résumé intriguant, une couverture annonçant qu'il était le prix du premier polar 2015 et le prix Coup de coeur de Saint-Pâcome (je vais faire un billet sur le sujet bientôt) 2015.

La petite Mélodie Cormier, 10 ans, a disparu. Elle s'est volatilisée, un jeudi matin ordinaire. Ses parents l'ont vue monter dans l'autobus scolaire, mais elle ne s'est jamais rendue jusqu'à la cour d'école. Le mystère est total. Ailleurs dans la ville, Marco Genest reçoit des messages étranges. Un correspondant anonyme affirme détenir des renseignements sur la mort accidentelle de ses parents, survenue plusieurs mois plus tôt. Accidentelle, vraiment? Alors que Marco et l'enquêteur Héroux tentent de démêler leurs intrigues respectives, les liens entre elles deviennent troublants. Mais si les parents de Marco sont décédés, la petite Mélodie, elle, est toujours vivante, au moins jusqu'à preuve du contraire? Chargé de cours à l'UQTR, Guillaume Morrissette est récipiendaire du Prix d'excellence en enseignement 2012, plus haute distinction honorifique remise à un chargé de cours. Polymathe depuis l'adolescence et membre actif de MENSA Canada, l'auteur réside à Trois-Rivières. Après avoir publié La maison des vérités en 2013, il remet ça avec L'affaire Mélodie Cormier qui marque le début des aventures de l'inspecteur Héroux.

Je n'ai vraiment pas embarqué dans ce «polar». Même après en avoir lu plus de 30 % (vous reconnaîtrez que je lui ai donné une chance...), je ne savais des personnages que leurs noms. Aucune description physiologique, psychologique... L'équipe d'enquêteurs sur la disparition de la petite fille m'a intéressée, mais là encore, j'étais incapable de les imaginer. Et que dire de la logorrhée que seuls des adolescents peuvent gober. J'ai donc transgressé mes principes et fermé ce livre qui m'a déçue.

samedi 26 décembre 2020

J'ai eu la main heureuse!

Je devrais dire le doigt heureux. Celui qui fait défiler les (trop) nombreux titres contenus dans ma liseuse. Lorsqu'il a pointé ce Carrisi, son plus récent, La Maison des voix (Éd. Calmann-Lévy, 2020, 448 pages), je savais que je passerais du bon temps


Florence, de nos jours. Pietro Gerber est un psychiatre pour enfants, spécialiste de l’hypnose. Il arrive ainsi à extraire la vérité de jeunes patients tourmentés. Un jour, une consoeur australienne lui demande de poursuivre la thérapie de sa patiente qui vient d’arriver en Italie. Seul hic, c’est une adulte. Elle s’appelle Hanna Hall et elle est persuadée d’avoir tué son frère pendant son enfance. Intrigué, Gerber accepte mais c’est alors qu’une spirale infernale va s’enclencher : chaque séance d’hypnose révèle plus encore le terrible passé d’Hanna, mais aussi qu’elle en sait beaucoup trop sur la vie de Gerber. Et si Hanna Hall était venue le délivrer de ses propres démons ?


Je l'ai dévoré, mais j'aurais dû prendre mon temps, surtout pour le dernier tiers, où les revirements de situation se multipliaient, s'entrecroisaient, au point où je ne savais plus trop où l'auteur voulait m'amener. N'est-ce pas le but d'un bon thriller? Mais ce n'est pas mon premier Carrisi et j'ai reconnu sa tactique. Il y a, comme dans sa série Mila Vasquez, une part de paranormal (pas vraiment ma tasse de thé, je l'avoue...) et il l'a exploitée dans La Maison des voix. Les personnages sont bien définis, le rythme soutenu, l'intrigue pas banale. La fin m'a toutefois laissée sur mon appétit (suis-je devenue insatiable?), comme si une suite était possible. C'est un thriller parfait pour qui n'aime pas le macabre et la cruauté... comme moi! 

jeudi 24 décembre 2020

Rester «focus»!

Mon dernier Lisa Gardner remontait à un certain temps, plus précisément décembre 2018, et j'ai eu envie de finir cette année de m... avec quelques frissons. Je n'ai pas été déçue avec Disparition, le tome 4 de sa série FBI Profiler (Éd. Livre de poche, 2010, 506 pages)!


Sur une route déserte de l'Oregon noyée par la pluie, une voiture abandonnée, moteur en marche, un sac de femme sur le siège du conducteur. Rainie, avocate séparée de son mari, Pierce Quincy, ex-profiler, a disparu sans laisser de traces. Dérive d'une femme au passé d'alcoolique ou conséquence d'une des redoutables affaires dans lesquelles elle s'investissait parfois dangereusement ? Un homme sait ce qui s'est passé cette nuit-là. Et lorsqu'il contacte les médias, le message est clair, terrifiant : il veut de l'argent, la célébrité. Sinon, personne ne reverra Rainie. Aidé de sa fille, star du FBI, Pierce se lance dans l'enquête la plus désespérée de sa vie, sur la piste d'un criminel sans visage et de la femme qu'il n'a jamais cessé d'aimer.

Avec Gardner, c'est compliqué en partant... ou plutôt complexe si, comme moi, on ne lit pas les séries dans l'ordre. Si tu ne te concentres pas au début, c'est cérébralement énergivore. Mais c'est bon dès les premières pages. Et tu embarques! Pour rester «focus», je l'ai lu tranquillement, pour assimiler toutes les informations. Tu as beau te dire que les héros, ceux d'une série entre autres (surtout si tu sais qu'il y a un autre tome après...), ne meurent pas, n'en demeure pas moins que le suspense est tel que tout peut arriver. Avec Disparue, la trame est intéressante, les héros attachants, les virements de situation nombreux, et pour les coeurs sensibles, pas de cruauté gratuite. Excellent thriller, excellente série!


dimanche 20 décembre 2020

Celle qui pleurait sous l'eau de Tackian

Hier soir, je m'installe dans mon lit pour lire. J'entends notre horloge coucou sonner 21, 22, 23 heures... et je suis toujours dans ce polar commencé la nuit précédente. Combien de fois me suis-je dit, ordonné même, de fermer ma liseuse et de dormir? Pour me réveiller à 3 heures du matin, incapable de me rendormir? J'allais donc aller jusqu'au bout de cette 'histoire! J'ai fermé ma liseuse vers 1 heure ce matin...



Celle qui pleurait sous l'eau de Niko Tackian (Éd. Calmann-Levy, 2020, 270 pages).

SI CLARA N’AVAIT PAS AIMÉ CET HOMME, ELLE SERAIT TOUJOURS EN VIE. Aujourd’hui, Clara n’est plus qu’un dossier sur le bureau de Tomar Khan. On vient de la retrouver morte, flottant dans le magnifique bassin Art Déco d’une piscine parisienne. Le suicide paraît évident. Tomar est prêt à fermer le dossier, d’autant qu’il est très préoccupé par une enquête qui le concerne et se resserre autour de lui. Mais Rhonda, son adjointe, veut comprendre pourquoi une jeune femme aussi lumineuse et passionnée en est venue à mettre fin à ses jours. Elle sent une présence derrière ce geste. Pas après pas, Rhonda va remonter jusqu’à la source de la souffrance de Clara. Il lui faudra beaucoup de ténacité – et l’appui de Tomar – pour venir à bout de cette enquête bouleversante. QUI RENDRA JUSTICE À CELLE QUI PLEURAIT SOUS L’EAU ?


J'ai regardé wiki et mon blog, et non, je n'avais jamais lu de Tackian. Je l'ai beaucoup aimé. Ah, ce roman n'est pas basé sur une histoire très originale (une suicidée trouvée flottant dans une piscine municipale, un super enquêteur mis sur la touche par une supérieure avide de pouvoir...), il y a plusieurs trous, plusieurs pistes (pourtant intéressantes) laissées en plan (comme ma curiosité...), mais les situations s'enchaînent à un rythme que j'aime et les personnages sont très attachants. Et j'ai fini par m'habituer à l'omniprésence du patois parisien et de la canicule. Je le recommande à ceux et celles qui aiment être entraînés dans une histoire sans cruauté gratuite, avec un héros qui s'en sort toujours.

vendredi 18 décembre 2020

Trois «petites» carottes!

 


J'avais trois carottes devant moi : «meurtre», «bibliothèque» et «78 pages» (en epub). Je «clique» donc sur Meurtre à la bibliothèque de Frank Andriat paru aux Éditions Mijade en 2020.


Résumé (aussi court que le roman) : Damien avait prévu de passer une bonne soirée à la bibliothèque en compagnie d'un écrivain célèbre. Mais un cadavre est retrouvé sur les lieux, obligeant l'ancien commissaire à reprendre du service et à choisir entre deux solutions, l'une morale et l'autre beaucoup moins.


Mon commentaire sera court également : un tout petit roman policier parfait pour initier un préadolescent à ce genre littéraire. Sans plus...



jeudi 17 décembre 2020

Kukum de Michel Jean

Kukum, ce roman de Michel Jean, est sur plusieurs tribunes ces dernières semaines. On l'a réédité tant il est vendu. Et il se retrouve sur la liste de lectures suggérées par des personnalités (tiens, je devrais en produire une...). Ce ne sont pas des motifs pour m'inciter à lire un roman, mais comme je veux participer au club de lecture en ligne d'Espace littéraire le 4 janvier prochain et qui portera sur Kukum (Éd. Libre expression, 2019, 224 pages), autant m'y attaquer.


Ce roman retrace le parcours d'Almanda Siméon, une orpheline qui va partager sa vie avec les Innus de Pekuakami. Amoureuse d'un jeune Innu, elle réussira à se faire accepter. Elle apprendra l'existence nomade et la langue, et brisera les barrières imposées aux femmes autochtones. Almanda et sa famille seront confrontées à la perte de leurs terres et subiront l'enfermement des réserves et la violence des pensionnats. Racontée sur un ton intimiste, l'histoire de cette femme, qui se déroule sur un siècle, exprime l'attachement aux valeurs ancestrales des Innus et au besoin de liberté qu'éprouvent les peuples nomades, encore aujourd'hui.

C'est un bel hommage que Michel Jean fait à sa grand-mère en lui donnant la parole, parce que c'est essentiellement ça : il l'a écoutée lui raconter sa vie et l'a lui-même racontée pour qu'elle ne tombe pas dans l'oubli. Rien de prétentieux, juste la transmission orale propre au peuple autochtone de connaissances, d'expériences, d'un mode de vie, d'une culture qu'on connaît à peine. J'ai aimé qu'il ajoute une carte géographique, des photos de membres de sa famille. On essaie d'imaginer le reste... Et la fin : on comprend encore mieux. Un roman inspirant le respect, l'admiration, d'une femme à la base de sa lignée. 

mardi 15 décembre 2020

La mariée de corail... là tu parles!

Ce n'était pas dans mes plans de lire la suite de Nous étions le sel de la mer de l'auteure québécoise Roxanne Bouchard, roman qui m'avait déçue, c'est le moins que je puisse dire (voir mon billet). Ca prenait bien mon amie Nicole pour me donner le goût de lire la suite...


La Mariée de corail (Éd. Libre Expression, 2020, 384 pages).

Sous l'eau, elle semblait flotter. Maintenant, son vêtement lui colle à la peau comme une algue encombrante. Sous l'eau, elle aurait pu devenir du corail. On aurait fait des bijoux avec ses ossements. Mais elle a décidé de remonter vers la surface. »Quand Joaquin Moralès est appelé à enquêter sur la disparition d'une capitaine de homardier, il hésite : son fils vient tout juste de débarquer chez lui, soûl comme un homme qui a tout perdu. Mais lorsque le corps d'Angel Roberts est retrouvé, il ne tergiverse plus, car cette femme, c'est aussi la fille de quelqu'un. La mer, dans ce roman policier poétique, évoque la filiation et fait remonter à la surface les histoires de pêcheurs, véridiques ou réinventées, de Gaspé jusqu'au parc Forillon.


Dès les premières pages, j'ai su que la plume de Bouchard avait changé, qu'elle avait corrigé les irritants du premier roman, qu'elle avait maturé. La trame est plus solide, les personnages (tellement) moins caricaturaux, les descriptifs moins clichés. Le suspense commence tôt et englobera habilement d'autres histoires en parallèle. Les rebondissements m'ont empêché de fermer le roman plus d'une fois. La lecture préalable de Nous étions le sel de la mer aide à la compréhension du contexte (même si on le connaît...) et des personnages... Ce ne sera pas un supplice, inquiétez-vous pas!

P.S. Merci Nicole!

samedi 12 décembre 2020

Roxane Bouchard... pour lire «léger»

Nicole, ma référence en lecture, venait de le lire et avait apprécié son rythme (elle voulait lire «léger»). Nous étions le sel de la mer, de Roxane Bouchard, publié aux Éditions VLB en 2014 (350 pages). J'avais vu passer des commentaires favorables lorsqu'est parue la suite de cette série (parce que ce sera apparemment une série), La Mariée de corail.



« C'est Vital. Ça a l'air qu'il a ramassé un cadavre dans ses filets. Il l'a dit dans sa radio. Tu veux qu'on t'en raconte, des histoires de marins ? Reste avec nous autres pis tu vas en voir, la p'tite ! » Ce matin-là, Vital Bujold a repêché le corps d'une femme qui, jadis, avait viré le cœur des hommes à l'envers. En Gaspésie, la vérité se fait rare, surtout sur les quais de pêche. Les interrogatoires dérivent en placotages, les indices se dispersent sur la grève, les faits s'estompent dans la vague, et le sergent Moralès, enquêteur dans cette affaire, aurait bien besoin d'un double scotch.


Je vais être franche. Moi, le patois de la Gaspésie-Iles de la Madeleine, je m'en lasse vite. Et dans ce roman, Bouchard s'en sert à profusion pour que le lecteur identifie les personnages tout au long du roman. Et ça, ça m'a énervée au point de faire comme Nicole avec les romans islandais ou suédois, c'est à dire «sauter» les tics langagiers «caricaturaux» pour aller à l'essentiel du dialogue. J'ai par contre beaucoup aimé l'insertion des passages de la lettre laissée par la mère à sa fille. C'est plein de poésie et de profondeur. C'est bien écrit, sans longueurs, avec peu d'invraisemblances compte tenu des us et coutumes de cette région. C'est un roman policier au rythme lent et sans grandes surprises, parce qu'il y a un enquête, mais la trame est toute autre à mon avis, même si pas très claire;  elle se précise dans le dernier tiers du roman heureusement. Même si j'en recommande la lecture, je ne sais toujours pas si je lirai la suite. 


mardi 8 décembre 2020

Pause polar : La femme qui rit, de Brigitte Pilote

Je sais, ce n'est pas un polar... et après? Je ne suis pas si bornée, si psychorigide... non? Est-ce ma façon de «bouder» parce qu'on a mis notre club de lecture de romans policiers en pause à cause de vous savez quoi?


N'empêche que j'ai bien aimé ce roman de Brigite Pilote, la soeur de l'autre, Marcia, La femme qui rit paru aux Éditions du Seuil en 2020 (160 pages).


Depuis la mort de sa femme, Émile Sever mène avec son fils une existence recluse sur la ferme familiale, jusqu’au jour où il se résout à engager une domestique. Celle qui se présente a un passé mystérieux, une volonté farouche de s’ancrer quelque part. Aussi Florian l’accueille-t-il avec hostilité. Son père, obsédé par la transmission de son patrimoine à sa descendance, se prend à imaginer qu’elle pourrait être la parfaite épouse. Florian se fait à l’idée, d’autant que cela lui permet de préserver son jardin secret. Et l’enfant paraît. Portrait d’un monde terrien, où les êtres se débattent avec leurs désirs, La Femme qui rit sonde les âmes qui vacillent sous le poids des traditions. Ce roman âpre et fascinant, poignant jusqu’au dénouement radical, confirme la voix singulière de cette autrice québécoise.


L'auteure va à l'essentiel avec une économie de descriptions et de dialogues au profit de réflexions profondes, d'un vocabulaire riche. Les personnages, attachants, on est dans leur tête, dans leurs pensées, sans filtres... On n'est quelque part en Europe, en milieu rural, à une certaine époque (pas si lointaine), et ce n'est pas important. Il n'y a pas de longueurs, on saute les détails, on relie les bouts de vie parce que ce qui se passe entre eux n'apporterait rien de plus à la compréhension de la psychologie des personnages. Finalement, ça été un bon choix littéraire.


dimanche 6 décembre 2020

Elizabeth Little à saveur Agatha!

Les filles mortes ne sont pas aussi jolies, d'Elisabeth Little (Ed. Sonatine, 2020, 350 pages), un titre intrigant, une couverture aussi intrigante que magnifique, un résumé séducteur. Je suis curieuse. Ma première rencontre avec Elizabeth Little.

« Donnez-moi un film, et je trouverai la vérité. » Au départ, elle n’a rien d’une enquêtrice. Timide, un brin asociale, elle s’efforce d’éviter les ennuis. Marissa Dahl est surtout une étonnante monteuse de films. Engagée sur un long métrage dont le tournage a lieu sur Kickout Island, elle fait la connaissance du metteur en scène Tony Rees, réputé pour son comportement tyrannique. Très vite, elle comprend que quelque chose ne tourne pas rond : une atmosphère de secrets et de paranoïa, des acteurs persécutés… Le film reconstitue une histoire vraie, celle du meurtre non élucidé, vingt ans plus tôt, de Caitlyn Kelly. Pourquoi un tel projet ? Marissa n’en sait pas assez. Elle veut en savoir plus, bientôt elle en saura trop. Alors, il sera trop tard pour revenir en arrière…




Je m'attendais à autre chose. Je ne sais pas quoi, mais autre chose. D'un chapitre à l'autre, même si mon intérêt allait croissant, je me disais que ce roman s'adressait plus aux adolescentes, et même qu'il avait la saveur d'un Agatha Christie. La trame est pourtant assez solide et les personnages attachants. A part quelques rebondissements intéressants, l'histoire est relativement banale. Quant aux très nombreuses références cinématographiques, elles ne m'ont pas impressionnée, mais je dois reconnaître que je ne suis vraiment pas cinéphile. Je pense que c'est une agréable lecture de vacances, qui ne vous empêchera pas de dormir.
 

mardi 1 décembre 2020

07.07.07 de Manzini, un roman policier «al dente»!

Antonio Manzini a commis 07.07.07 (Éd. Denoël, 2020, 400 pages), le cinquième de la série Rocco Schiavone (je n'ai pas lu les quatre premiers, évidemment...). Mon dernier polar italien remontait à des années, mais je vais m'y remettre, c'est certain!

Rocco Schiavone est le genre de sous-préfet romain qu’on adore détester : mine grincheuse, ton sarcastique et langage fleuri. Dans cet épisode, il se promène dans son passé, déambule dans la Ville éternelle qu’il connaît par cœur, fréquente quelques malfrats et fume des joints, de préférence le matin. Sa femme n’est pas encore devenue le fantôme de ses remords : elle est vivante, passionnée par son travail, dévouée à ses amis. Jusqu’à ce fatidique 7 juillet 2007, jour de sa disparition. Une enquête haletante de Rocco Schiavone qui ravira les amoureux du commissaire Montalbano, de l’Italie et des polars à l’humour grinçant.

Ma première rencontre avec Manzini et sûrement pas la dernière (si j'entreprends de lire les quatre premiers de la série, et surtout la suite, i.e. cinq autres toujours non traduits en français!). Il m'a décroché des sourires, m'a même fait rire, m'a émue. Les personnages sont tellement attachants, à l'humour intelligent, incisif. Pas de structures administratives compliquées dans ce bureau de police de Rome. On ne se formalise pas avec la paperasse ou la méthode. On est sur le terrain, on ressent les lieux, les odeurs, la chaleur, la pluie. Et on se déplace en scooter! Un roman policier «al dente» avec juste ce qu'il faut de suspense, de revirements, de répliques brillantes, d'humour, d'humain, pour me garder captive. L'auteur m'a laissée avec l'espoir d'une suite... merci!

Note : Comme il n'y a aucune référence aux histoires antérieures, la lecture préalable des quatre premiers de la série n'est pas nécessaire. Mais vous voudrez connaître la suite de 07.07.07!