samedi 28 novembre 2020

Tombée dans le piège Grangé!

 

Le Concile de pierre de Jean-Christophe Grangé (Éd. Albin Michel, 2000, 410 pages). Je l'ai choisi parce que c'était un Jean Christophe Grangé, parce qu'il devait être un thriller, parce qu'on allait en Mongolie. Un piège...

 

Résumé. Un enfant venu du bout du monde dont le passé ressurgit peu à peu. Des tueurs implacables lancés à sa poursuite. Une femme prête à tout pour le sauver. Même au prix le plus fort. Un voyage hallucinant jusqu'au coeur de la taïga mongole. Là où règne la loi du Concile de Pierre : celle du combat originel, quand l'homme, l'animal et l'esprit ne font qu'un. Tous prêts à l'apocalypse. Diane Thiberge est un drôle d'animal : grande, belle, blonde, elle a été, adolescente, victime d'une horrible agression. Résultat : elle est maintenant solitaire, championne en arts martiaux et spécialiste du comportement des animaux prédateurs. À 29 ans, pour sortir de sa citadelle, elle décide d'adopter dans un orphelinat en Thaïlande, un petit garçon de cinq ans. Lu-Sian, dit Lucien, va changer sa vie... pour le meilleur et pour le pire ! Suite à un accident de voiture qui laisse Lucien cliniquement mort, des meurtres vont se succéder autour de Diane. Peu à peu, les contours d'une terrifiante machination se font jour et vont entraîner Diane jusqu'en Mongolie, dans une ethnie aux étranges pouvoirs. Tout se jouera au centre d'un cercle de pierre témoin d'atroces expériences... Après le succès des Rivières pourpres et du Vol des cigognes, Jean-Christophe Grangé nous livre à nouveau, avec Le Concile de pierre, un thriller dont il a le secret : meurtres, mutilations, manipulations, poursuites infernales... Au suspense haletant s'ajoute ici une dose de fantastique ; on croise de redoutables personnages, hypnotiseurs, chamans, sorcières, savants fous de l'ex-URSS. Le final hallucinant révèle la bête fauve qui est en nous... --Valérie Plomb (source : Babelio).

Mon avis. J'ai rapidement réalisé que je lisais du fantastique, genre que j'aime moins et que je visite rarement, et que je devais réviser mes attentes. On peut difficilement parler d'invraisemblances en raison du genre littéraire, mais je pense que Grangé y a mis le paquet! N'eût été de toutes ces interminables descriptions inutiles des lieux, toutes ces fioritures redondantes, la lecture aurait été moins pénible, moins exaspérante. Ce roman a été porté au grand écran parce qu'en fait, c'est plutôt un scénario de film. Pas mauvais pour qui aime le genre fantastique, mais pas un roman marquant de Grangé.

Note à moi-même. Avant de revisiter un auteur connu ou aimé, lire les critiques de son roman sur le web. 


mardi 24 novembre 2020

Addison, une SK québécoise?

J'ai lâché le volant une fraction de seconde seulement. Juré. Je ne l'ai pas fait exprès. Pas que je m'en sois voulu, de toute manière. J'étais plutôt indifférente. Sauf que ça allait m'occasionner davantage de problèmes. Je l'ai senti à l'instant où ma voiture a fait une embardée vers la droite. Vers ce piéton qui ne m'a jamais vue venir. Non mais, que fabriquait-il là, aussi, en plein milieu de la nuit ? J'ai pourtant tenté de freiner. Sans succès. J'aurais dû faire changer les freins il y avait un moment, déjà. Mais j'avais manqué de temps pour m'en charger... Lorsque je me suis enfin arrêtée, je savais que le corps ne se trouvait plus à l'avant du véhicule, qu'il avait glissé entre mes roues. Assez difficile d'aller le repêcher. C'est pourquoi j'ai décidé d'appuyer encore un peu sur l'accélérateur.

 

Bouche cousue de l'auteure québécoise Marilou Addison, publié en 2019 aux Éditions de Mortagne (350 pages).

Oh boy! Ce roman est étiqueté «Science fiction et fantastique» par Renaud-Bray... On est certes dans la fiction, mais c'est surtout dans l'horreur qu'on plonge. Sur un fond d'ironie et de psychopathologie à la Stephen King. Je gère mal la lecture de l'horreur, du macabre, mais va savoir pourquoi, le premier chapitre m'a attirée et m'a intriguée au point de dévorer ce roman en quelques heures, oubliant mes propres répulsions pour arriver à comprendre Béatrice, le personnage principal et la narratrice omniprésente. Aucun trou dans son récit. Presque pas d'invraisemblances si on accepte le fait qu'on a affaire à une psychopathe de haut calibre. J'étais tellement concentrée sur l'histoire que je n'ai pas porté attention aux nombreux indices laissés un peu partout par l'auteure, faisant en sorte que la conclusion m'a étonnée et a dépassé mes attentes. Tordu comme du bon SK, mais captivant!

lundi 23 novembre 2020

La fin de la fin.

Impact, le troisième roman de la trilogie de Ben H. Winters, paru en septembre 2016 aux Éditions Super 8 (336 pages), m'a laissé une drôle d'impression, des sentiments mitigés.

Une fois encore, on suit Hank Palace, ancien policier de la ville de Concord. Sans trop spoiler, on l’avait laissé dans le tome 2 dans un refuge avec d’anciens collègues à deux mois de la fin programmée du monde tel qu’on le connait. On le retrouve en proie au doute avec une toute dernière affaire à régler. La fin du monde est proche et l’astéroïde qui en sera l’instrument sera là d’ici quelques jours. Pourtant, Hank ne peut se résoudre à terminer sa vie loin de la seule famille qu’il lui reste : sa sœur Nico qui avait rejoint un groupe de survivalistes persuadés d’être en mesure de stopper l’astéroïde dans sa course folle.

J'ai retrouvé un Henry Palace indécrottablement policier, justicier, toujours aussi attachant, déterminé à retrouver sa soeur Nico embrigadée dans un groupe idéologique extrémiste né du cataclysme annoncé. Jusque là, ça va. Je précise ici qu'en dépit des petits rappels de l'auteur, la lecture préalable des deux premiers tomes, dans l'ordre il va de soi, est quasiment nécessaire pour se situer dans l'histoire. On nage donc en pleine anarchie pré-apocalyptique de fin (annoncée) du monde. La quête de Palace est parsemée de rencontres improbables qui vont renforcer sa détermination à retrouver sa soeur avant qu'il soit trop tard. Les personnages sont crédibles, le rythme est soutenu, mais mon intérêt et  mon plaisir se sont quelque peu effrités au fil des pages. C'est tout de même une trilogie bien construite qui se conclura d'une façon abrupte, inachevée, telle qu'on peut l'imaginer au moment fatidique de la collision d'un énorme astéroïde avec la terre. J'ai tout de même passé un bon moment avec ce polar mêlé à de la science fiction.

vendredi 20 novembre 2020

La fin du monde? Pas encore!

Le dernier meurtre avant la fin du monde, de Ben H. Winters, c'est en fait une trilogie. J'ai beaucoup aimé le premier de la série et c'était écrit dans le ciel que je lirais le deuxième, J-77 (Éd. Super 8, 2016, 336).

Le résumé. La fin du monde ? Elle arrive. Dans 77 jours maintenant, l’astéroïde 2011GV1 va s’écraser sur Terre, quelque part en Indonésie, et c’en sera fini de l’humanité. Plutôt que de se lever le matin pour aller travailler, les Américains – et on les comprend – préfèrent concrétiser d’urgence la liste des cent choses qu’ils ont envie de faire avant de mourir avec, évidemment, tous les excès que cela implique. Pourtant, il reste un homme, un seul, bien décidé à faire son job jusqu’au bout : Hank Palace, ancien flic de la police de Concord. Déterminé à retrouver Brett Cavatone, le mari de sa nounou qui a mystérieusement disparu, Hank se lance dans une quête désespérée, et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Mais son courage et sa droiture suffiront-ils ? Car rien n’est simple dans un pays livré à une anarchie sans nom, où l’électricité et les télécommunications ont rendu l’âme et où les pillages sont quotidiens.

Et qu'en ai-je pensé? La lecture préalable du premier tome m'a facilité la vie et la compréhension du contexte, celui d'un cataclysme planétaire annoncé dans 77 jours maintenant. Mais pour les lecteurs dans le désordre, comme moi, l'auteur fera quelques allusions aux événements marquants du premier tome. Le policier Henry Palace, auquel je me suis rapidement attachée, et ses anciens collègues, n'ont rien perdu de leurs détermination, principes et valeurs même s'ils ne sont plus policiers. L'intrigue se déroule maintenant sur un fond apocalyptique que l'auteur survole peut-être trop superficiellement selon moi  : pillages, suicides, meurtres, disparitions, conspirations, incendies, survivalisme, réfugiés climatiques, pénuries énergétiques et alimentaires... Il aurait pu développer davantage mais ce n'est pas le but du roman et le lecteur peut facilement relier les points. Dans J-77, j'ai retrouvé le même plaisir qu'avec le premier et le troisième de la série sera sûrement ma prochaine lecture.

mercredi 18 novembre 2020

La fin du monde? Oh! que non!

Il y a de ces belles surprises dans la vie de bouquivores et de polarophiles dont je fais partie. Comme celle-ci. Un roman policier à la couverture et au titre qui m'interpellent, dont l'auteur m'est inconnu, et qui m'a tenue éveillée une couple de nuits. Et vous savez quoi? En préparant ce billet, je découvre qu'il était le premier d'une série de trois (pour une fois, je lis le premier de la série...) et que je sais pertinemment quelle sera ma prochaine lecture... et la suivante! Nice! 


Dernier meurtre avant la fin du monde de l'auteur Ben H. Winters, paru aux Éditions Super 8 en 2015 (336 pages).

Résumé. Concord, New Hamsphire. Hank Palace est ce qu’on appelle un flic obstiné. Confronté à une banale affaire de suicide, il refuse de s’en tenir à l’évidence et, certain qu’il a affaire à un meurtre, poursuit inlassablement son enquête. Hank sait pourtant qu’elle n’a pas grand intérêt puisque, dans six mois il sera mort. Comme tous les habitants de Concord. Et comme tout le monde aux États-Unis et sur Terre. Dans six mois en effet, notre planète aura cessé d’exister, percutée de plein fouet par 2011GV1, un astéroïde de six kilomètres de long qui la réduira en cendres. Aussi chacun, désormais, se prépare-t-il au pire à sa façon. Dans cette ambiance pré-apocalyptique, où les marchés financiers se sont écroulés, où la plupart des employés ont abandonné leur travail, où des dizaines de personnes se livrent à tous les excès possibles alors que d’autres mettent fin à leurs jours, Hank, envers et contre tous, s’accroche. Il a un boulot à terminer. Et rien, même l’apocalypse, ne pourra l’empêcher de résoudre son affaire..

Mon avis? Eh bien, c'est bon! Très bon! Même si on pense avoir fait le tour du sujet, la fin du monde, celle qui a servi de trame de fond au roman de Winters vient teinter tous les aspects de la vie de Palace, ce brave et singulier policier, et l'impact avec la terre de cette gigantesque comète, imminent, sans appel, changera les conditions et les perspectives de vie de tous, sans exception. Je ferais quoi, moi, si on m'annonçait qu'un cataclysme de cette  ampleur avait lieu un jour précis dans quelques mois? Je me suiciderais comme plusieurs l'ont fait (dans le roman, s'entend!), je quitterais tout pour réaliser mes fantasmes, mes désirs? L'auteur, de manière subtile, nous interpelle, nous fait réfléchir... Mais où il y a l'homme, il y a de l'hommerie! On est accroché dès le début du roman, et le rythme et le suspense vont en augmentant jusqu'à la fin. Et je me suis trompée sur le meurtrier... Ca c'est bon! Et il y a une suite... C'est parfait!

Le premier du bord!

J'en ai trop, je le reconnais... Ma liseuse est obèse et d'autres attendent dans mon calibre. Mais j'aime avoir le pouvoir (si j'en ai un...) de choisir, de décider.Ma dernière lecture, c'était la première de ma PAL numérique.


Les Âmes traquées* de Martin Michaud (Ed. First Thriller, 2011, 413 pages).

Quand elle se réveille sur un lit d'hôpital, Isabelle Fortin apprend qu'elle a été victime d'un chauffard et sort tout juste du coma. Et pourtant, elle est persuadée d'avoir passé les 24 dernières heures avec un inconnu, Miles. Incapable d'accepter que cette rencontre n'était que le fruit de son imagination, elle va tout faire pour le retrouver... Et s'il ne s'agissait pas que d'un accident ? Et si le chauffeur de la voiture lui voulait du mal ? Y aurait-il un lien entre cette affaire et les meurtres des deux hommes tués exactement de la même manière à une journée d'intervalle ? C'est ce que tente d'élucider le commissaire Victor Lessard, pour faire oublier sa dernière bavure mais aussi pour ne pas penser à l'échec de sa vie familiale. Jusqu'à ce que son propre fils soit mêlé à ses recherches... Une jeune femme lancée à la poursuite d'un homme qui pourrait ne pas exister. Un enquêteur de la police de Montréal sur deux affaires inquiétantes. Un chasseur impitoyable qui pense que chacun doit payer pour ses fautes. Trois destins qui vont se croiser inéluctablement, pour le meilleur et pour le pire...

Mon avis. Ce n'était pas mon premier Martin Michaud, ayant lu le deuxième (je sais...) de sa série Victor Lessard (La Chorale du diable), mais j'ai retrouvé le plaisir qu'il m'avait donné à l'époque. En partant, les histoires (parce qu'il y en a plusieurs) s'entrecroisent et je dois me concentrer pour ne pas avoir le tournis. Mais une fois les personnages mis en place et les histoires départagées, je ne veux plus le lâcher. C'est bien écrit, c'est très dynamique et l'aboutissement est comme j'aime : «je n'aurais jamais pensé à ce gars-la....». Bref, j'ai eu beaucoup de plaisir! Un excellent polar! 

*Note : le roman a d'abord été édité en 2010 aux Éditions Goélette, au Québec, sous le titre Il ne faut pas parler dans l'ascenseur, puis il est paru en France en 2011 sous le titre Les âmes traquées chez First Thriller, le premier titre n'ayant pas été jugé très sexy pour un polar..., mais il faisait référence à un passage du bouquin).

mardi 10 novembre 2020

«No comment!»

Hier. Magnifique journée! Débarquement d'une collection exceptionnelle de livres d'art à la bibliothèque. Des heures de plaisir en vue! Pierre, l'animateur de notre club de lecture, est passé. Discussion très intéressante. On prépare notre rencontre qui aura lieu dans trois jours. J'ai offert à Lucie, nouvelle cliente, venue donner des livres, de profiter de ma présence pour regarder la collection de la salle intérieure. Elle est ressortie avec un sac de livres! J et moi on a envie, besoin de sortir. On se dit que l'occasion risque de ne pas se représenter. On passe chez ma mère qui nous annonce qu'on est rouge. Abattement. Sur le chemin du retour, orgie de décorations de Noël, toutes allumées. Le nouvel arc-en-ciel «Ca va bien aller», le premier ayant révélé la duperie et perdu ses adeptes. Quelle naïveté! Deux messages sur le répondeur. De Pierre. Le premier au sujet du lieu de notre rencontre. Le deuxième pour dire que tout est annulé. Rouge. Je le rappelle. Une heure d'échanges. Stériles? Je m'en moque. Non, je ne m'en moque pas. Mais pas question de «nourrir la bête». Nous restons chacun sur nos positions.

Sans commentaire...

La fièvre de Sébastien Spitzer (Éd. Albin-Michel, 2020, 320 pages).

Un homme, tout juste arrivé en ville, s’effondre au milieu de la rue. Il meurt, sa langue est noire. Il est le cas zéro. La première victime de la Fièvre. Keathing tient le journal local. Raciste, suprémaciste, c’est un vrai type du Sud qui ne digère pas la victoire des Yankees et l’affranchissement des noirs. Annie Cook est française. Elle tient un lupanar et ne pense qu’à faire de l’argent. La Fièvre va bouleverser leur vie. La ville se vide, les trains sont pris d’assaut, on s’entretue pour obtenir une place. Puis le silence s’installe. Les derniers habitants, impuissants, assistent à l’impensable. Suivent les premiers pillards. Et les premiers héros : les miliciens. Ils sont noirs, immunisés contre le mal qui décime les blancs. Ils vont sauver les maisons, les biens, les commerces. Contre toute attente, Keathing va vouloir témoigner de leur courage. Anna, elle, transforme son bordel en hôpital de fortune. La Fièvre est une histoire vraie. En 1878, à Memphis, elle a tué un tiers de la ville en quelques mois…

Mon avis.  Ce choix de lecture est, en ce qui me concerne, un grand paradoxe : j'en ai soupé de la psychose collective engendrée par la gestion politico-sanitaire de l'épidémie de coronavirus, et pourtant je suis avide de savoir comment les épidémies antérieures ont été vécues par les populations touchées, comment la peur induite par l'ignorance, la méconnaissance, la cupidité, le politique, a entraîné des hommes, des femmes, inéluctablement vers la mort. Revenons au roman de Spitzer basé sur une histoire vraie. C'est bien raconté et documenté. L'auteur va à l'essentiel, aux réflexes primitifs... Quelques analogies avec notre situation actuelle, sans plus. L'histoire qui se répète pour eux, pour nous.

dimanche 8 novembre 2020

L'autodérision, un charme indéniable!

Un vieil homme, auteur de romans cultivant l’autodérision, arrive à Saint-Malo sous une pluie battante. Il est veuf. S’il fait ce voyage, c’est à la fois par nostalgie et pour tromper sa solitude en se lançant, espère-t-il, dans l’écriture d’un nouveau livre. D’une jeune inconnue croisée à la gare, naît peu à peu un personnage, ou plutôt une esquisse de personnage, un début d’intrigue… Mais très vite, dans l’esprit du vieil homme, l’imagination est submergée par le souvenir. Des scènes de sa jeunesse, des lectures, des expériences, des rencontres, des visages resurgissent dans sa mémoire et composent peu à peu la trajectoire d’un homme qui a donné à la littérature l’essentiel de ses activités et de ses passions et qui, avant de partir, jette un dernier regard dans son miroir et tente de dresser le bilan de sa vie, sans mensonge comme sans illusion.

Lecture choisie par hasard, Sourire en coin de Gilles Archambault (Éd. Boréal, 2020, 128 pages) s'est avérée une petite éclaircie dans mes lectures plutôt sombres ces derniers temps. Des mots choisis, justes, doux... Des anecdotes, des rencontres, un homme humble doté d'un sens de l'autodérision et d'un humour intelligent... Des réflexions comme seuls les vieux sages peuvent se permettre de dire, d'écrire. Un récit autobiographique sur un fond romancé. Le romancier prend le dessus. Ca se lit d'un trait, mais ça devrait se lire un chapitre par jour... Pourquoi se presser?

L'auteur, Gilles Archambault, bien sûr que je reconnais sa bouille souventes fois vue à la télé. J'entends encore sa voix à la radio. Mais sans plus. Un personnage discret mais efficace, humble mais marquant, charmant, très cultivé, au parcours peu banal... Avec le gars, c'était mon premier rendez-vous (littéraire) et il m'a conquise.

Note à moi-même : insérer les oeuvres de Gilles Archambault au travers de mes lectures...

samedi 7 novembre 2020

Un calligraphe décevant!

Après le premier chapitre du Le calligraphe d'Hisaki Matsuura (Éd. Payot et Rivages, 2020, 300 pages), je me suis demandé dans quoi je m'étais embarquée, pourquoi j'avais ce roman dans ma bibliothèque... Je m'étais laissé séduire par la couverture? par le contexte japonais? par le genre (roman noir)? Mais j'allais le lire au complet parce que certains indices me laissaient croire que j'avais quelque chose de bien entre les mains. 

Otsuki, un ancien toxicomane qui a décroché de l'université et se laisse entretenir par des maîtresses, vit une existence de parasite à Tokyo. Une rencontre fortuite avec un ancien collègue le mène à accepter un emploi auprès d'un mystérieux maître calligraphe. Otsuki plonge petit à petit dans un cauchemar labyrinthique, à travers les bas-fonds miteux d'un enfer urbain peuplé de personnages troubles et criminels. Un univers étrange et sensuel qui évoque Murakami, Edogawa Ranpo, Kyotaro Nishimura ; une écriture poétique qui mène une réflexion métaphysique sur la calligraphie, la sexualité et le temps.

Mon avis. Et bien non, je ne l'ai pas lu au complet. A vingt pages de la fin, j'ai abdiqué! Chose que je fais très très rarement, jamais pour ainsi dire. Pourtant, vers les deux tiers du roman, je commençais à apprécier les personnages, le rythme lent, la sensualité du texte, les timides rebondissements, et voilà qu'on retombe dans la même confusion qu'au début. C'en était trop pour moi! Décevant...