Et si nous assistions en direct aux signes avant-coureurs d'un déclin cognitif, d'une démence...
dont les changements de la personnalité...
Et si nous assistions en direct aux signes avant-coureurs d'un déclin cognitif, d'une démence...
dont les changements de la personnalité...
Denise Bombardier, aujourd'hui, a fait la preuve par trois qu'elle ne vaut guère mieux que le torchon - le seul, il semble, qui accepte de la publier - dans lequel elle écrit. Utiliser sa «notoriété» médiatique pour dire tant d'insanités, ça révèle la fumiste, la petite personne, qu'elle est véritablement. Elle ne vaut pas mieux que les commères opportunistes et scatophiles de ce torchon qui se prétendent «journalistes chroniqueurs».
Vous vous rappelez, ces pages roses, cette section du Larousse qui séparaient les deux parties du dictionnaire?
Les pages roses sont un ensemble d'expressions et de citations en français, en latin ou en langues étrangères contemporaines, disponibles dans Le Petit Larousse. Ces pages qui s'insèrent entre les parties relatives aux noms communs et celles réservées aux noms propres du dictionnaire sont présentes dès la première édition. (source : Wikipedia).
Résumé de Anca, de Michel Lavoie, paru aux éditions Vent d'Ouest en 2006.
Cinq jeunes décident de fuir leur pays, la Roumanie. Ils n'en peuvent plus de vivre sous la dictature de Ceausescu. Ils découvrent alors la joie, la haine, la douleur et la mort. Le destin qui les attend est cruel, mais Alexandru et Anca veulent réaliser leur rêve à tout prix. La jeune Anca réussit à s'évader et arrive au Québec, à Hull, sans pouvoir oublier son passé ni son secret, si lourd à porter. Peu à peu, elle livre, déchirée mais l'espoir au cœur, sa terrible aventure. S'ensuivront deux années au cours desquelles Anca connaîtra son lot de tourments, mais aussi de bonheurs saisonniers. Parviendra-t-elle enfin à refaire sa vie et à aimer de nouveau. Parfois, la vie réserve de belles surprises. Michel Lavoie offre aux lecteurs adolescents et adultes un roman au carrefour du réel et de la fiction, où la souffrance et la mort portent en elles les germes de la vie. Un récit des plus actuels qui nous interpelle et nous incite à réfléchir sur cette violence inouïe qui secoue l'humanité entière, nourrie de mépris et de vengeance. Peut-on rêver à de jours meilleurs, où le soleil reluira de nouveau, recouvrant enfin les ténèbres de la haine ? C'est du moins l'espoir qui anime Anca... Michel Lavoie réalise son plus grand projet d'auteur pour la jeunesse en réunissant dans un seul livre les quatre romans de sa série ANCA.Je n'ai pas perdu mon temps cependant. Je me suis laissé prendre par l'histoire de cette fille (vraie semble-t-il...) en dépit des invraisemblances, des questions éludées (je ne parle pas ici du contexte sordide et inhumain de cette époque en Roumanie; je parle du fait qu'on a omis de parler de la réalité et du long parcours administratif des réfugiés).
La romance est omniprésente. Absence d'érotisme (on écrit pour des jeunes, n'oublions pas!).
Quant à l'écriture, elle ne m'a pas impressionnée. Beaucoup de lieux communs. Et il y a la troisième partie, où chaque chapitre (il y en a 11!) a pour titre une expression, un proverbe, tirés tout droit de ces pages roses du Larousse. J'ai eu le sentiment que l'auteur se moquait de moi. Je ne comprends toujours pas cette technique... Quant à la finale en zigzag (en Roumanie, à Hull, en Roumanie, à Hull...) à saveur moralisatrice, eh bien, là encore, rien d'impressionnant.
Trêve de complaisance : c'est une belle histoire, sans plus...
Les valeurs sont des qualités ou des normes qui régissent le comportement d'une personne et les principes sont des règles ou des convictions qui régissent nos actions.
Une hiérarchisation des valeurs est possible, mais les principes sont toujours à égalité entre eux. Autre différence : les principes sont absolus et valent pour tout le monde, tandis que les valeurs sont relatives. Les premiers sont objectifs, les seconds subjectifs.
Je ne regarde plus la télé depuis des mois. Je vous épargne les raisons... Bref, même les petites séries policières étrangères des après-midis pluvieux ne m'intéressent plus, et pourtant, j'aimais bien ça!
Au cœur de la Ville éternelle ensevelie sous la neige, dans le très populaire et très branché quartier romain de Testaccio, une troisième jeune fille vient d’être assassinée, au beau milieu des fêtes de fin d’année. Le commissaire D’Innocenzo ne croit pas à l’ hypothèse du tueur en série que les journaux se plaisent à rabâcher, mais ne sait plus comment maîtriser la peur qui gagne les habitants du quartier et cette population jeune et nombreuse qui fréquente, le soir, ses restaurants, ses discothèques et son cinéma . Une jeune femme inspecteur, téméraire et secrète dans sa réputation, rejoint l’équipe du commissaire sans son consentement. Au fil des heures et du raisonnement, une entente mutuelle finit par s’établir qui viendra à bout d’une histoire personnelle ensevelie, comme la ville sous la neige, sous les années de plomb de la vie politique italienne.
Tout le long de ma lecture, j'ai eu l'impression d'être devant ma télé, regardant un épisode où l'histoire se déroulait en Italie, à une époque incertaine mais pas récente, avec des personnages légèrement caricaturaux, atypiques, à la limite du vraisemblable, et une trame un peu usée (celle des familles dysfonctionnelles par exemple). Piersanti a également publié un autre roman impliquant l'inspectrice De Luca, Bleu catacombes, mais je ne ressens pas le besoin de m'y attaquer. Un roman policier de vacances, comme tant d'autres!
L'Affaire Eva Beck de Julie Rivard, publié chez Hugo & Cie en 2019. Un peu plus de 220 pages en format numérique.
Cap-à-Nipi, petit village québécois à flanc de montagne, est en apparence bien tranquille. C'était avant qu'une organisation criminelle composée exclusivement de femmes se mette à sévir dans la région. Le sergent-détective Henrik Hansen se voit confier l'enquête. Pensant que son supérieur essaie de le ménager en raison du syndrome post-traumatique dont il souffre, il prend l'affaire un peu à la légère. Pourtant, il apprend rapidement qu'il a eu tort de sous-estimer La Pieuvre, surtout lorsque la mystérieuse dirigeante du groupe l'entraîne dans les eaux les plus sombres qui soient : celles de son passé.
Serge Bouchard est décédé mardi. Serge Bouchard, je l'ai surtout entendu. Pas lu. Pourtant sa plume était très prolifique et son testament colossal. Comme si sa voix était plus envoûtante, plus riche que ses textes. Et pourtant non...
Pourquoi a-t-on soudain envie de lire un auteur en apprenant son départ? C'est humain, je pense.
L'homme descend de l'ourse, publié chez Boréal en 1998 (224 pages).
Une autre recommandation de Serge, mon voisin et ami. Il a le don de m'en dire juste assez pour m'intriguer et me faire «devancer» une lecture située plus loin dans ma pile.
L'Ultime secret du Christ, de José Rodrigues dos Santos, publié chez Pocket en 2014 (576 pages).
La célèbre paléographe Patricia Escalona est égorgée en pleine nuit dans la Bibliothèque vaticane, alors qu’elle y étudiait l’un des plus anciens manuscrits détenus par l’Église : le Codex Vaticanus. Près de son corps, le tueur a laissé un message codé. Tomás Noronha, travaillant sur la restauration des ruines du Forum de Rome, est appelé sur le lieu du crime par la police judiciaire italienne : il a été le dernier contact de la victime. L’historien émérite, expert en cryptologie, réussit à décoder le message du tueur et se laisse embarquer dans une enquête qui va très vite se compliquer. Un nouveau meurtre aux allures rituelles a lieu en Irlande, un autre en Bulgarie, deux nouveaux messages codés et toujours ces allusions aux Saintes Écritures. D’une victime à l’autre, d’un code à l’autre, Noronha est entraîné dans une analyse des textes bibliques particulièrement troublante. Une quête de la vérité qui va le conduire en Israël, sur les traces de la plus grande figure de l’humanité : celles de Jésus-Christ. Au fil d’une enquête haletante, José Rodrigues dos Santos propose d’aborder la vie du Christ sous un angle historique, quasi scientifique. Qui était vraiment celui qui a bouleversé le cours de l’Histoire ? Quels sont les faits que l’on peut considérer comme réellement avérés dans la Bible ? Et quels sont ceux travestis par le temps et les hommes ? Réalité historique et intrigue policière se mêlent avec grande intelligence pour faire de L’Ultime Secret du Christ un thriller qui va bouleverser les certitudes de chacun.
Raymond Chandler, Pierre T. nous l'avait recommandé, comme tant d'autres excellents auteurs de romans policiers, mais voilà, j'avais enfoui ça quelque part dans ma mémoire. Un soir, son nom me passe sous les yeux et la recommandation de Pierre me revient...
Devant une boîte de Los Angeles, le privé Philip Marlowe se heurte à Moose Malloy. Ce colosse, qui vient de purger huit ans de prison, est en quête de son amie Velma, jadis chanteuse dans l'établissement. Il saccage la boîte et tue le directeur avant de s'enfuir. La police fait appel à Marlowe pour le retrouver. Utilisant le vieux précepte "cherchez la femme", le détective se lance à la poursuite de la fameuse Velma. En parallèle, il joue au garde du corps pour un client qui doit racheter un précieux collier de jade volé à une amie. Les deux affaires vont se croiser. Dans ce second volet de la saga consacrée à Marlowe, l'intrigue peut paraître alambiquée, car Chandler écrivait ses romans en utilisant d'anciennes nouvelles qu'il rajustait entre elles. C'est pourtant un de ses livres les plus réjouissants. Chaque page recèle son style inimitable, son lot de bons mots et de dialogues pétillants. Dick Richard a porté ce classique du genre à l'écran, avec Robert Mitchum et Charlotte Rampling. --Claude Mesplède
Ceci dit, avec Adieu, ma jolie, j'ai été déportée dans le temps, mais la nature humaine, elle, n'a pas changé. Chandler ne fait pas dans la dentelle, il va à l'essentiel. Les ambiances et les lieux sont décrits avec une économie de mots, mais on sait immédiatement de quoi il en retourne. Je me suis rapidement attachée à ce détective typique et viril des vieux films policiers. Pas de temps morts : l'action, pour l'époque (1940) où le téléphone (filaire...) et l'auto sont les seules technologies, nous amène dans un milieu et des lieux où le crime et la corruption se moquent de l'ordre et des bonnes consciences.
Un roman policier parfait pour les vacances! Et un auteur à découvrir! Merci Pierre T. pour cette excellente recommandation.
Les critiques à l'égard de Maxime Chattam sont très positives. Ses fans sont inconditionnels. Mais je n'en ferai pas partie.
« Le grand mensonge de l’immortalité personnelle détruit toute raison, toute nature de l’instinct – tout ce qui, dans les instincts, est bienfaisant, favorise la vie, garantit l’avenir, désormais suscite la méfiance. Vivre de telle manière que vivre n’ait plus de sens, voilà désormais qui devient le sens de la vie. »
« J’appelle dépravé tout animal, toute espèce, tout individu qui perd ses instincts, qui choisit, qui préfère ce qui lui fait mal. »
L’Antéchrist, Friedrich Nietzsche.
Mais voilà, il ne m'a pas impressionnée ni séduite... Bonne entrée dans le sujet mais après, calme plat. Apparaissait régulièrement un début de suspense, mais voilà, la flamme s'éteignait immédiatement. Le personnage principal était différent de la description qu'il faisait de lui-même en début de roman; les autres, on pouvait facilement se les imaginer car leur description était assez juste. La trame de l'histoire était pourtant assez intéressante. Disons que Chattam a dévié mon attention ailleurs pendant un bon bout de temps, rendant le dernier quart du roman plus distrayant. Je m'attendais à un roman plus étoffé, plus solide, plus mature. Le vocabulaire était plutôt ordinaire... C'est mon premier Chattam et à moins d'une critique vraiment convaincante, ce sera mon dernier.
Le 7H45 de Sophie Bard (Éd. Librinova, 2018, 389 pages), c'est probablement, depuis que je lis des livres numériques, le pire en ce qui concerne les fautes d'orthographe et grammaticales. On retrouve souvent des petites erreurs typographiques qui ont échappé à l'oeil du réviseur, mais jamais des fautes généralisées. Si c'est le texte que l'auteure a envoyé à son éditeur, c'est déplorable! Il y a en tant que ça que ça déconcentre l'amoureuse du français que je suis! Je m'explique mal cependant que la section «Remerciements» n'en contienne aucune, et qu'avec les outils de correction des logiciels, on en fasse autant!
En dépit de cette copie numérique truffée de fautes comme seul un paresseux (ou une paresseuse!) peut «commettre», du rythme inégal et de la trame peu solide de cette histoire, j'ai tout de même passé du bon temps une fois les deux premiers tiers du roman passés. Il y a un certain suspense, c'est vrai, et ça ne demande pas un niveau élevé de concentration et d'analyse psychologique. L'enquête, telle qu'elle est menée, est hautement improbable. C'est finalement un mélange de genres littéraires, de romance et de policier. Il y a beaucoup de pudeur, de non-dit, et c'est là que l'imagination du lecteur fait son travail. Je le recommande tout de même, ne serait-ce que les heures où j'ai «oublié» mes petits soucis.
Mission Arctik de l'auteur Elie Hanson (Ed. Corbeau, 2020, 224 pages).
Le prologue et le résumé laissaient entrevoir une histoire d'espionnage. Et mon amie Nicole me dit que c'est de la science fiction! S'il est dans mon Calibre, c'est que j'ai vu passer une bonne critique ou que le résumé m'a intéressée. Je fais quoi? Je lui donne une chance.
Alain Thibault, éminent conférencier du paranormal, est approché par une mystérieuse organisation pour participer à une expédition dans l'Arctique. Sous la menace des responsables de l'institution, il est contraint d'accepter de partir dans le Grand Nord canadien. Pourquoi la participation d'Alain est-elle essentielle pour les membres de cette mission ? Quels dangers guettent les participants de l'expédition Mirage ? Que cherche cette énigmatique agence au-delà du 82e parallèle ? Lorsque l'expédition découvre une base souterraine construite par les nazis durant la Deuxième Guerre mondiale, Alain comprend qu'on ne lui a vraiment pas tout dit... Un thriller fantastique haletant nous transportant aux confins de l'Arctique, abri sauvage et méconnu de très anciens secrets...
Finalement, c'est plutôt du fantastique... avec toutes ses invraisemblances. Mais ça m'a changé du genre «thriller». Et lu dans le froid polaire et le son du vent que nous subissons, disons que ça passe mieux. C'est de la lecture pour pré-ado ou adolescent attardé qui croit à Indiana Jones!
J'aurais fait un piètre agent secret : j'aurais tout avoué sous la simple menace de torture. Je parle de la torture qu'on voit dans les films, qu'on lit dans les thrillers, pas celle de mes articulations qui me rappellent mon âge!
Je suis en effet (très) inconfortable avec les scènes de torture, de cruauté, décrites avec force détails dans les thrillers, les polars. Certains auteurs, hommes comme femmes, ne manquent pas d'imagination (ni de mots) et m'obligent quelquefois à arrêter ma lecture parce que c'est plus que je ne peux tolérer comme niveau de mal, de méchanceté, de cruauté. Mais pourquoi je persiste dans le genre me demanderez-vous? On en reparlera, un jour peut-être, au-dessus d'une grosse bière!
Appréhendant des descriptions trop détaillées de scènes de torture, j'ai bien failli abandonner celui-là dès le début : Sans laisser de trace de Blake Pierce (2016, 238 pages), le premier de sa série Une enquête de Riley Paige. Mais j'ai persisté, me donnant toutefois le droit d'arrêter quand je n'en pourrais plus.
Des femmes sont retrouvées mortes dans la campagne de Virginie, tuées de façon grotesque. Quand le FBI est appelé en renfort, ils sont sonnés par l'amplitude de l'affaire. Un tueur en série rôde et passe à l'acte de plus en plus souvent. Ils savent qu'un seul agent est assez bon pour résoudre l'enquête : l'agent spécial Riley Paige. Riley est en arrêt maladie pour se remettre de sa rencontre avec son dernier tueur en série. Devant sa fragilité, le FBI hésite à faire appel à son esprit brillant. Cependant Riley, en lutte contre ses propres démons, accepte l'affaire et son enquête la conduit dans l'univers perturbant des collectionneurs de poupées, dans les foyers de familles brisées et dans les sombres sentiers qu'emprunte l'esprit du tueur. A mesure qu'elle avance, elle comprend que le tueur dont elle suit la trace est encore plus malade qu'elle ne l'avait imaginé. Une dernière course contre le temps la pousse dans ses derniers retranchements et met en jeu son travail et sa propre famille, ainsi que sa santé mentale. Mais, quand Riley Paige accepte une affaire, elle n'abandonne jamais. Son enquête l'obsède et la mène dans les tréfonds de sa propre mémoire. La frontière entre le chasseur et la proie se brouille. Au terme d'une série de rebondissements, son instinct la conduit vers une fin que même Riley n'aurait pu imaginée.
J'ai bien fait de continuer : l'auteur traitait plus de l'aspect psychologique du tueur que de ses «procédures».
Dès les premiers chapitres (courts, ce que j'ai apprécié...), j'ai constaté que ce premier de cette série était en fait une suite. Évidemment! Petite recherche pour constater qu'il y a une série précédant cette série! Mais bon, les fréquents rappels des événements passés apportent un bon éclairage sur le comportement et le caractère de l'agent Paige.
L'histoire n'est pas des plus originales, mais elle se tient. J'ai souvent «avalé» un ou deux chapitres de plus pour connaître le dénouement d'une situation. Je n'ai pas tout saisi de la psychologie du tueur, mais bon... Les personnages sont attachants. Et ceux des enquêteurs laissent présager une série assez «accrochante». La finale, sans vous la dévoiler, annonce la continuité que je vais sûrement lire.
Hier c'était la Journée de la femme. Quand j'étais rémunérée pour mon travail, cette journée était soulignée par notre syndicat (so-so-so....) par une pause beigne-café-jus (que nous avions grassement payés avec nos cotisations...) et une «épinglette» (avec les années, j'en avais un plein tiroir!). C'était devenu un running gag : femme = beigne! Les «journées internationales de» m'ont toujours laissée de glace, peu importe la cause. Dès le lendemain, on a déjà oublié leur signification.
Récemment, dans les torchons imprimés et télévisés, on s'indigne que des femmes soient encore assassinées, que l'argent promis par le gouvernement pour «protéger» les femmes violentées ne vienne pas, qu'elles seraient plus nombreuses à subir la violence conjugale en temps de «pandémie», de «confinement»... Mais on vit sur quelle planète? La violence, sous toutes ses formes, existe depuis toujours. Subtile, mais réelle. Inacceptable, mais réelle. Inexcusable, mais réelle. Les gars sont violents, les filles sont violentes, les enfants sont violents, les vieux sont violents, les familles sont violentes, les politiciens sont violents... On a tous eu envie, dans notre tête du moins, de dévisser la tête de quelqu'un, de lui crier après, de casser quelque chose... C'est aussi la seule forme de pouvoir qu'ont certaines personnes. Pas toutes, heureusement... mais sortons-nous la tête du sable! Il faut certes la dénoncer, la traiter, la punir, mais si on commençait par la comprendre, l'analyser... La voir, à tout le moins! La refuser ensuite... Tellement plus facile à dire qu'à faire cependant.
Et la «pandémie» n'a (absolument) rien à voir là-dedans!
Ce qui ne tue pas (Éditions Pocket, 2020, 464 pages), de Rachel Abbott, une auteure que je ne connaissais pas, choisie au hasard et parce que le résumé me plaisait bien.
Rivalité féminine, faux-semblants, manipulation et vengeance mortelle... La reine du polar anglais revient en force avec un thriller aussi retors qu'addictif. Cleo North sait qu'elle devrait se réjouir pour son petit frère Marcus. Pourtant, rien n'y fait, elle ne sent pas du tout sa nouvelle compagne, Evie, et voit d'un très mauvais œil l'influence croissante de la jeune femme sur son frère. Et puis que signifie cette propension à se blesser " accidentellement " sans arrêt ? Une manière d'attirer encore davantage l'attention de Marcus ? Comme si son pauvre frère, cet artiste si talentueux et si vulnérable, n'avait pas été déjà assez éprouvé par le décès de sa première épouse... Un soir, un appel à la police, deux corps retrouvés dans la somptueuse demeure des North. Celui de Marcus sans vie, celui d'Evie ensanglanté. Un jeu sexuel scabreux ? Une dispute qui aurait mal tourné ? Derrière les apparences, qui est le bourreau et qui est la victime ? À travers les voix d'Evie et de Cleo, deux visages du défunt émergent. Pour l'agent Stephanie King commence l'enquête la plus brutale, la plus ahurissante de sa carrière.
J'ai embarqué dans cette histoire dès le début. La trame est un peu usée mais Abbott l'a utilisée de manière intelligente. Les personnages sont crédibles, certains sont plus attachants que d'autres, et comme dans la vraie vie, lorsque tu n'as qu'une seule version de l'histoire, c'est facile de juger l'autre. J'ai beaucoup aimé les chapitres courts, les nombreux revirements de situation, le rythme et le suspense. L'enquête policière comme telle est peu développée, la «victime» ayant avoué le meurtre, et le procès est «cucul» (aucune «objection votre Honneur!»), mais j'ai embarqué, malgré les invraisemblances, et j'ai eu de l'empathie pour tous les personnages! Une vengeance, justifiée ou pas, bien menée du début à la fin.
J'ai (finalement) terminé la lecture de Codex 632 : Le secret de Christophe Colomb, paru aux Éditions Hervé Chopin en 2015 (376 pages). Comme je le mentionnais dans un précédent billet, j'ai renoué avec le plaisir (et le besoin) de dormir, me laissant moins de temps, d'énergie et de concentration pour lire.
Ce roman m'a été recommandé par mes voisins, Serge et Denise. Ils m'ont tous les deux parlé de passages moins intéressants. Avisée, je n'ai donc pas éprouvé de surprise lorsque je les ai traversés.
Ayant lu (et aimé) de cet auteur, La Formule de Dieu, j'imaginais facilement le genre de lecture auquel je m'attaquais. Je savais aussi que ce serait au terme de sa lecture que je l'apprécierais.
D'entrée de jeu, on assiste à la mort rapide (4 minutes!), naturelle ou provoquée, d'un chercheur historien. Tout au long du roman/thriller historique, je garderai ça en tête, me demandant si le même sort ne sera pas réservé à Tomas qui a repris les travaux de ce chercheur à la demande de la fondation qui le subventionnait. Une bonne astuce pour capter l'attention du lecteur!
Comme pour La Formule (...), on a entre les mains - sous les yeux, je devrais dire - un condensé d'un grand pan de l'histoire. C'est aride, surtout en raison des très nombreuses références à des documents et des faits réels, mais intéressant. L'auteur a au moins la délicatesse d'aérer le tout en commençant chaque chapitre avec une belle description des lieux et des ambiances. Pour la romance, on passera; elle ne constitue aucunement la trame du récit. Les dialogues sont omniprésents et ont comme principale fonction d'être «pédagogiques». Les seuls «écarts» à la quête de Tomas auraient mérité d'être plus développés. Le dernier droit nous ramène dans le présent et la réalité du chercheur si je puis dire, et explique l'origine même de ce roman.
J'ai perdu le contrôle de ma PAL. Ma faute! Et la faute à tous ces auteurs...
Depuis quelques semaines, je dors plus, je dors mieux. J'ai donc moins de temps pour lire. Et pas question que je le perde à lire n'importe quoi...
Il ne figurait pas vraiment dans mes intentions de lecture à court terme, mais je n'oppose aucune résistance face à une critique convaincante de mon amie Micheline (je vous parlerai d'elle bientôt!) et un résumé comme ça...
Samedi, 14 heures. Lorsque Mathis se réveille dans sa voiture, il ne comprend rien. Qu’est-ce qu’il fait là? Peu à peu, quelques souvenirs flous se faufilent dans la mémoire de l’enseignant de troisième secondaire. Un verre, la veille. L’inconnu qui lui a offert à boire. Aurait-il été drogué? De retour chez lui, il retrouve son portefeuille dans la boîte aux lettres. Le contenu en semble intact, mais on l’a accompagné d’une note: C’est parti. Mathis comprend que quelqu’un, quelque part, sait tout de sa vie privée. Tout. Une vidéo explicite où il tient la vedette a été dérobée de son ordinateur et sera diffusée à tous ses contacts, dont ses élèves, s’il n’accepte pas les conditions d’un odieux chantage. Et ce n’est que la pointe de l’iceberg... Une course folle, des événements terribles, une vie qui déraille, un cauchemar inimaginable: voici le troisième roman addictif d’un jeune auteur qui s’impose lentement mais sûrement comme un maître du roman noir québécois.
La tension s'installe dès les premières pages et le rythme est serré. A peine quelques accalmies... Le contexte, le langage...on est au Québec. La trame, cauchemardesque à défaut d'être originale (ces histoires sordides font malheureusement souvent la une des journaux ici), est solide et crédible. Les personnages aussi. On se met facilement dans leurs souliers, dans leur tête. Comme Mathis, le personnage principal, on a l'impression que ça s'est déroulé sur quelques semaines, alors qu'en fait, il ne s'est passé que 24 heures. Habile ce Chassé! Sans révéler l'issue de ce cauchemar, qu'on devinera évidemment, tout va déraper... Pour le temps que je n'ai vraiment pas vu passer, je le recommande!
J'avais décidé, au début de l'an 2 de cette nouvelle ère de glaciation sociale, de lire d'autres genres littéraires, d'élargir mon horizon, d'apaiser mon exaspération, mon impuissance... Mais pourquoi Arcan me direz-vous? C'est pas la fille pour te calmer, au contraire! Elle t'amène dans ses propres retranchements, dans sa folie, dans sa tête, dans son corps... Avec elle, un chien, c'est un chien! (Je dis «chien» parce que j'haï les chats...) C'est jamais gris! Noir ou blanc! À prendre ou à laisser! Mais elle t'ancre dans la réalité, aussi laide soit-elle... Exit les vierges offensées!
A ciel ouvert* de Nelly Arcan (Éd.Points, 2019, 251 pages)
À ciel ouvert raconte l’histoire de Rose et de Julie, et de leur compétition pour l’amour d’un homme, Charles. L’action se déroule au cœur du Plateau-Mont-Royal, un quartier de Montréal « où tout le monde se croisait sans cesse 3 », entre le gym, le bar Plan B et le toit de l’immeuble où les trois personnages habitent. Les protagonistes sont issus d’un milieu que l’on pourrait qualifier de bourgeois-bohème, tous trois étant des travailleurs du secteur culturel ; Charles est photographe de mode, Rose est styliste et Julie est documentariste. Charles vit avec Rose une histoire d’amour sereine, jusqu’au jour où il fait la rencontre de sa voisine de palier, Julie. Les deux femmes, malgré leurs apparentes différences, ont beaucoup en commun, dont un penchant immodéré pour la chirurgie plastique. Les deux personnages féminins, explique Nelly Arcan, « se ressemblent étrangement. Une femme à deux têtes. On peut dire qu’il s’agit d’une même femme dont l’une réfléchit son propre état et le monde dans lequel elle vit, par sa pensée, alors que l’autre agit dans le monde. Julie pense sa propre aliénation alors que Rose s’y engloutit, va ultimement en toucher le fond par la vaginoplastie. Julie voit et Rose montre 4 ». Après plusieurs rencontres, Charles et Julie tombent amoureux l’un de l’autre, laissant Rose au désespoir. Cette dernière se réfugie donc dans les bras de Marc, un chirurgien esthétique fortuné. Avec l’aide involontaire de son nouveau compagnon, elle va préparer un stratagème, retransformer son corps dans l’espoir de reconquérir son amour perdu. À ciel ouvert est une réflexion sur la beauté et l’image de soi dans une société que l’on décrit souvent comme narcissique. Le livre jette un regard acerbe sur cet idéal obsédant de beauté qui incite les gens, plus particulièrement les femmes, à se dépasser et parfois même se transformer pour rester belles et jeunes à jamais. (source : nellyarcan.com)Je lis les oeuvres de Nelly Arcan avec un certain intervalle. Pour étaler le plaisir. Parce que la source de ces oeuvres est désormais (et malheureusement) tarie... Et aussi parce que c'est dense, lourd, mais tellement beau. Sa décision de se donner la mort lui appartient, mais je peux à la limite comprendre la charge mentale insoutenable de cette femme d'une telle lucidité, d'une telle sensibilité... Tiens, tiens, me voilà psychologue maintenant? N'y voyez pas un aveu de mal-être de ma part... Je me porte très bien physiquement, et assez bien psychologiquement. Comme mes congénères, je compose avec les aléas de la vie, quoi! C'est ça être un adulte!