Très chère amie,
J'aurais pu te prévenir de l'effet de rebond, mais il fallait que tu le vives pour le comprendre, pour regarder en avant... J'ai vécu une expérience assez semblable, qui m'a troublée pour ne rien te cacher, mais qui m'a révélé bien des aspects de la réalité. J'ai fait beaucoup, beaucoup d'introspection...
De nos ancêtres, les hommes des cavernes, les grands primates ou les reptiles, selon ce que tu préfères, nous avons conservé dans notre ADN un certain instinct de survie, un certain sens du danger, qui se manifestent par un mal-être souvent irrationnel, mais néanmoins salutaire. Quand tu sens le noeud dans la gorge, dans l'estomac, que tu cherches une seule bonne raison à ta présence quelque part, c'est que tu es en danger... pas de mort, on s'entend, mais de vivre une expérience très désagréable.
Donc, d'instinct, tu savais ce que tu ressentirais...
La vérité, c'est que tu n'es pas aussitôt partie à la retraite qu'on s'empresse de t'effacer. On n'évoque plus ton nom. On supprime toute trace de ton passage. Je le sais... j'étais de celles qui devaient continuer et j'ai été de celles qui sont parties. Allez, scram! On dit t'envier, alors que tu ne suscites que jalousie, ou pire, de l'indifférence...
La vie est tout de même bien faite... Elle se charge, en dépit d'une certaine 'résistance', de te faire traverser des étapes, des difficultés, des écueils dont on aurait naturellement préféré se passer, de faire le ménage. Elle te crée une carapace pour te protéger, ou te rend plus perméable, plus réceptive, plus sensible à l'essentiel... Mais surtout, elle t'offre l'occasion de prendre conscience de ce qui t'entoure, du monde dans lequel tu évoluais, du monde qui s'offre dorénavant à toi... et ce bout-là, c'est le plus excitant! Insécurisant, j'en conviens, mais tellement excitant!
P.S. Tu avais le pouvoir de prendre la porte de sortie... Eux? pas encore... ou peut-être jamais...
jeudi 21 décembre 2017
lundi 4 décembre 2017
La béatitude, etc...
C'est ma troisième quatrième tentative pour écrire ce billet... Pas de véritable excuse, en plus...
Mon horloge biologique est déréglée depuis plusieurs années. On appelle ça un trouble du rythme circadien. Je m'en accommode depuis la retraite. En fait, j'aime bien (mainenant) ces périodes d'insomnie.. Dans le silence de la nuit et de l'aube, j'entends, je vois... La vie n'arrête pas entre 22 heures et 5 heures. J'ai cependant besoin d'un temps d'adaptation à la journée qui commence, période durant laquelle mes sens sont très aiguisés. L'ouie en particulier... Ironique pour une fille aux prises avec des acouphènes... J'ai besoin de sortir dehors - par beau temps, évidemment - avec mon café, et de profiter de ce moment de béatitude pour fonctionner... Je suis, comme qui dirait, une asociale matinale...
J'ai cependant la chance de disposer de beaucoup de moments de paix, troublés par certains irritants... Ils ne me font que mieux apprécier mes petites escapades dans mes livres, dans mes tricots...
Ma famille me pompe... Même à 4000 kilomètres de distance, elle me rejoint. Enfin, je les laisse me rejoindre (skype, messenger, téléphone). On ne choisit pas ses enfants, ses parents, ses frères, ses soeurs... on les subit... On a beau venir du même utérus, nous avons chacun une vision - bien - différente de nos géniteurs. Et encore là encore, il faut rester dans le politically (et surtout family) correct... S'il y a des personnes à qui on devrait être capable de dire les vraies affaires, c'est bien les membres de notre famille... il semble que non, qu'il faille ménager les susceptibilités de certains... La famille c'est précieux qu'on dit dans une pub d'assurance, eh bien! moi, il y a des jours où j'aimerais être enfant unique et orpheline... et sans descendants...
Je lis beaucoup, beaucoup. J'énumérerai les titres dans un prochain billet. En fait, j'ai lu plus de la moitié des livres que j'ai amenés. Je pourrai toujours me rabattre sur la Grande Bibliothèque de Montréal et sur la centaine de titres dans mon ordinateur... Tiens, je devrais m'acheter une liseuse au cours des prochains mois. Je pense que je serais capable de m'adapter... même à mon âge...
Pas facile, mais je tiens le coup en ce qui concerne une certaine promiscuité...
Nicole, ma grande complice et amie depuis le secondaire, revient en Estrie, en presque retraite... Magnifique!
Mon horloge biologique est déréglée depuis plusieurs années. On appelle ça un trouble du rythme circadien. Je m'en accommode depuis la retraite. En fait, j'aime bien (mainenant) ces périodes d'insomnie.. Dans le silence de la nuit et de l'aube, j'entends, je vois... La vie n'arrête pas entre 22 heures et 5 heures. J'ai cependant besoin d'un temps d'adaptation à la journée qui commence, période durant laquelle mes sens sont très aiguisés. L'ouie en particulier... Ironique pour une fille aux prises avec des acouphènes... J'ai besoin de sortir dehors - par beau temps, évidemment - avec mon café, et de profiter de ce moment de béatitude pour fonctionner... Je suis, comme qui dirait, une asociale matinale...
J'ai cependant la chance de disposer de beaucoup de moments de paix, troublés par certains irritants... Ils ne me font que mieux apprécier mes petites escapades dans mes livres, dans mes tricots...
Ma famille me pompe... Même à 4000 kilomètres de distance, elle me rejoint. Enfin, je les laisse me rejoindre (skype, messenger, téléphone). On ne choisit pas ses enfants, ses parents, ses frères, ses soeurs... on les subit... On a beau venir du même utérus, nous avons chacun une vision - bien - différente de nos géniteurs. Et encore là encore, il faut rester dans le politically (et surtout family) correct... S'il y a des personnes à qui on devrait être capable de dire les vraies affaires, c'est bien les membres de notre famille... il semble que non, qu'il faille ménager les susceptibilités de certains... La famille c'est précieux qu'on dit dans une pub d'assurance, eh bien! moi, il y a des jours où j'aimerais être enfant unique et orpheline... et sans descendants...
Pas facile, mais je tiens le coup en ce qui concerne une certaine promiscuité...
Nicole, ma grande complice et amie depuis le secondaire, revient en Estrie, en presque retraite... Magnifique!
jeudi 16 novembre 2017
Mes heures de plaisir sont comptées
Je viens de recevoir un message sur FB. Des amis qui passeront l'hiver avec nous, ici, à quelques mètres de nous. Ils arrivent dans quelques heures...
J'ai encore en mémoire l'expérience de 2013-2014... J'ai beaucoup de travail à faire sur moi... beaucoup... mais avant de paniquer, je vais nous donner une chance... que ça fonctionne... cette fois...
Je suis déjà en mode défense et ils ne sont pas encore arrivés... Réflexe primaire probablement, mais j'en doute... Je ne gaspillerai pas ces prochaines heures de paix, de plaisir... juste pour m'en souvenir au moment où je serai en colère... parce que j'en ai éprouvé beaucoup cet hiver-là...
Au moins, j'ai mon chausson et ma fidèle lectrice et précieuse amie Nicole...
J'ai encore en mémoire l'expérience de 2013-2014... J'ai beaucoup de travail à faire sur moi... beaucoup... mais avant de paniquer, je vais nous donner une chance... que ça fonctionne... cette fois...
Je suis déjà en mode défense et ils ne sont pas encore arrivés... Réflexe primaire probablement, mais j'en doute... Je ne gaspillerai pas ces prochaines heures de paix, de plaisir... juste pour m'en souvenir au moment où je serai en colère... parce que j'en ai éprouvé beaucoup cet hiver-là...
Au moins, j'ai mon chausson et ma fidèle lectrice et précieuse amie Nicole...
mercredi 18 octobre 2017
Pluie de météorites
Lever à 07h00 après près de 30 minutes d'attente la vessie bien pleine. Je ne voulais pas sortir de la chaleur des draps ni réveiller mon vieux qui a eu (comme toujours) de la difficulté à dormir. J'ai allumé le poêle par réflexe (déjà) et pour ainsi dire inutilement (près de plus 10 degrés dehors). Quand le soleil s'est pointé, que mon café et mes toasts furent prêts, je savais que ce serait une journée chargée.
L'installation de la tubulure a été complétée cet avant-midi. Bon, ça c'était prévu... Mais pas certaines réparations découvertes fortuitement, ni le fait qu'il manquerait de la quincaillerie (attaches chalumeaux)(on en avait installé partout il me semble...). Ni cet appel de notre voisin nous avisant que le robinet de la source d'eau était brisé depuis une semaine (!!!) (on le change à chaque année depuis trente ans parce que des morons ne savent pas l'utiliser) et que c'est bien important pour lui qu'il soit fonctionnel car c'est sa seule source d'eau potable...Ni que ce n'est pas le robinet qui est brisé mais le bassin qui est vide parce que l'eau ne s'y rend pas.. Ni qu'on sortirait en moto, parce qu'il fait tellement beau, pour acheter les attaches chalumeaux avant que les écureuils partent avec. Ni que notre fils appellerait pour savoir quand on passerait parce qu'il a son permis de conduire et sa carte d'assurance-maladie à renouveler et qu'il n'a pas d'argent (pas dit aussi clairement que ça mais pour qui sait décoder...). Ni qu'il faut rentrer et le camion et l'auto dans le garage parce qu'il pleut des feuilles et que le p'tit dit que ça tache... Ni qu'on ne parle que d'Eric Guédaille aux nouvelles... Ni cet autre (nouveau) voisin qui a besoin de terre (là) et qui sait qu'on veut (éventuellement, mais pas maintenant...) faire recreuser notre lac...
Mais bon, qui a dit que la vie était plate?
De toute évidence, elle ne l'est pas pour mon amie Nicole qui sent son cordon (ombilical) la tirer vers ses racines estriennes mais surtout familiales. Comme pour notre voyage, elle a pensé à tout. Elle m'épate! Je ne cache pas ma joie de la savoir plus proche. Et je sais qu'elle trouvera un travail qui comblera ses besoins. Mais est-ce un signe de sagesse après seulement quatre mois de sexagénariat? Elle demande un congé sans solde et ne signe pas sa démission (je me souviens encore de l'entête du formulaire lorsque j'ai entamé le processus de ma retraite). Elle connaît bien l'issue de ce congé sans solde, mais une petite assurance n'a jamais tué personne.
Je regarderai quand même le ciel étoilé. Merci de vivre à la campagne... Jacques me montre un site internet où on voit la terre à partir de la station spatiale internationale : quelle beauté! La vie est belle, vraiment belle! En passant, la terre n'est pas plate, quoi qu'en pensent certaines personnes...
L'installation de la tubulure a été complétée cet avant-midi. Bon, ça c'était prévu... Mais pas certaines réparations découvertes fortuitement, ni le fait qu'il manquerait de la quincaillerie (attaches chalumeaux)(on en avait installé partout il me semble...). Ni cet appel de notre voisin nous avisant que le robinet de la source d'eau était brisé depuis une semaine (!!!) (on le change à chaque année depuis trente ans parce que des morons ne savent pas l'utiliser) et que c'est bien important pour lui qu'il soit fonctionnel car c'est sa seule source d'eau potable...Ni que ce n'est pas le robinet qui est brisé mais le bassin qui est vide parce que l'eau ne s'y rend pas.. Ni qu'on sortirait en moto, parce qu'il fait tellement beau, pour acheter les attaches chalumeaux avant que les écureuils partent avec. Ni que notre fils appellerait pour savoir quand on passerait parce qu'il a son permis de conduire et sa carte d'assurance-maladie à renouveler et qu'il n'a pas d'argent (pas dit aussi clairement que ça mais pour qui sait décoder...). Ni qu'il faut rentrer et le camion et l'auto dans le garage parce qu'il pleut des feuilles et que le p'tit dit que ça tache... Ni qu'on ne parle que d'Eric Guédaille aux nouvelles... Ni cet autre (nouveau) voisin qui a besoin de terre (là) et qui sait qu'on veut (éventuellement, mais pas maintenant...) faire recreuser notre lac...
Mais bon, qui a dit que la vie était plate?
De toute évidence, elle ne l'est pas pour mon amie Nicole qui sent son cordon (ombilical) la tirer vers ses racines estriennes mais surtout familiales. Comme pour notre voyage, elle a pensé à tout. Elle m'épate! Je ne cache pas ma joie de la savoir plus proche. Et je sais qu'elle trouvera un travail qui comblera ses besoins. Mais est-ce un signe de sagesse après seulement quatre mois de sexagénariat? Elle demande un congé sans solde et ne signe pas sa démission (je me souviens encore de l'entête du formulaire lorsque j'ai entamé le processus de ma retraite). Elle connaît bien l'issue de ce congé sans solde, mais une petite assurance n'a jamais tué personne.
Je regarderai quand même le ciel étoilé. Merci de vivre à la campagne... Jacques me montre un site internet où on voit la terre à partir de la station spatiale internationale : quelle beauté! La vie est belle, vraiment belle! En passant, la terre n'est pas plate, quoi qu'en pensent certaines personnes...
jeudi 5 octobre 2017
Louise
16h00, appel téléphonique de Louise. Elle ne se nomme pas. Je reconnais sa voix. Elle pensait qu'elle tomberait sur mon répondeur. Hé! non... Rire nerveux... Elle me demande si je veux donner un peu de temps à la bibliothèque. Ce soir. Je croyais que le tri des milliers (et je n'exagère aucunement) de livres était pour ainsi dire complété... J'ai accepté. Avec plaisir, même!
Cette ancienne maîtresse d'école présente des troubles cognitifs (plutôt mnésiques) évidents. Cela me trouble... J'ai peur d'en être un jour affectée. Je suis à l'affût de tout manquement à ma mémoire, de tout 'blanc' de mémoire...
Voici une partie de la bibliothèque 'libre service' de La-Louise. Il y en a autant d'entassés dans des caisses, dans les Croque-livres, dans une armoire... Les livres ont été généreusement donnés par les Racinois. Des livres de grande qualité, d'autres passablement défraîchis mais excellents. Des magazines aussi, des jeux, des casse-tête, des CDs, des livres pour enfants...
Bref, ce soir, je découvre avec stupéfaction que les deux cases Thrillers et polars que j'avais remplies à ras bord ont été utilisées pour des Romans. Ils sont où ceux que j'avais classés? Je les découvrirai sur le plancher, sous une étagère... Je comprends maintenant...
Cette ancienne maîtresse d'école présente des troubles cognitifs (plutôt mnésiques) évidents. Cela me trouble... J'ai peur d'en être un jour affectée. Je suis à l'affût de tout manquement à ma mémoire, de tout 'blanc' de mémoire...
Voici une partie de la bibliothèque 'libre service' de La-Louise. Il y en a autant d'entassés dans des caisses, dans les Croque-livres, dans une armoire... Les livres ont été généreusement donnés par les Racinois. Des livres de grande qualité, d'autres passablement défraîchis mais excellents. Des magazines aussi, des jeux, des casse-tête, des CDs, des livres pour enfants...
Des caisses (et des caisses) de livres à trier, ranger selon le genre... |
Je vais m'impliquer sérieusement au printemps prochain. Le bâtiment est maintenu à une température minimale durant l'hiver, décourageant la fréquentation des usagers. A moins que Louise ait trouvé une autre volontaire, je vais voir à la promotion et à l'organisation de ce fouillis. J'ai déjà des idées. Il me reste à mettre ça sur papier et à présenter ça au Comité Culture et Patrimoine.
Je viens de terminer Où es-tu? de Marc Lévy. J'ai écrit le commentaire suivant à l'intérieur : 'Belle histoire, sans plus...2/5'... J'ai de la difficulté avec certains auteurs prolifiques, qui écrivent pour assouvir l'appétit de leur éditeur, de leurs lecteurs... Rien de profond dans celui-ci. J'avais pourtant bien aimé les tout premiers chapitres, mais ça n'a jamais levé par la suite. Je vais donner les Lévy de ma PAL. Je n'ai pas vraiment envie de les lire.
A part ça... Je tricote, je tricote, je tricote... Je fais des confitures, de la compote de pommes, des soupes... L'installation de la tubulure dans l'érablière reste à faire avant notre départ pour le Texas. Ainsi que la livraison du bois de chauffage. Les préparatifs vont bon train, ma 'checklist' s'allonge... contrairement aux jours qui raccourcissent. L'automne est tout de même agréable...
Note à Nicole : J'ai tenu ma promesse!
jeudi 7 septembre 2017
Un bon roman pour mes yeux fatigués...
Ce n'est absolument pas ce à quoi je m'attendais de lire lorsque j'ai pris ce roman à notre nouvelle bibliothèque libre service. La jaquette m'a intriguée, tout comme la quatrième de couverture. J'aime ça, être (agréablement) surprise. Et non déçue comme c'est souvent le cas avec mes 'prises' littéraires... J'ai découvert un auteur intelligent, avec un sens de l'humour à mon goût. Une histoire sans queue ni tête, mais tout à fait plausible. La fin m'a toutefois désappointée... Je l'imaginais plus rocambolesque... Mais je le recommande. C'est tout dire!
Babelio le résume mieux que moi : Sparrow Drinkwater naît dans un asile de fous au Mississipi, d'une mère excentrique en proie à ses démons. Chassés, ils sont soudainement propulsés dans le monde réel avant d'être séparés. Dès lors, se faisant terrassier, cambrioleur, amant, homme d'affaires, Sparrow n'aura de cesse de vouloir retrouver sa mère et de découvrir qui manipule les fils de leur existence. Loufoque, peuplé de personnages aussi improbables que fascinants, La Vie aventureuse d'un drôle de moineau est un fabuleux roman. Des années 60 aux années 80, des happenings américains aux OPA hostiles dans les Bahamas, Ferguson libère un imaginaire débridé et s'inscrit définitivement comme un écrivain majeur du continent américain.
La lecture de cette brique de plus de 500 pages de petits caractères (je constate, avec un certain découragement, que mes yeux vieillissent au même rythme que mes articulations... les lettres me jouent des tours... je dois quelquefois relire des paragraphes entiers parce qu'un mot a échappé à mes yeux fatigués... ou peut-être trop sollicités par le tricot intensif...) a, somme toute, été rendue très agréable par une excellente traduction (ça fait toute la différence...) et un texte d'une grande qualité.
Note à moi-même : changer ma lampe de lecture... ou l'ampoule (ces maudites ampoules fluocompactes, ça éclaire pas plus qu'une chandelle...)... pourquoi pas les deux?...
Babelio le résume mieux que moi : Sparrow Drinkwater naît dans un asile de fous au Mississipi, d'une mère excentrique en proie à ses démons. Chassés, ils sont soudainement propulsés dans le monde réel avant d'être séparés. Dès lors, se faisant terrassier, cambrioleur, amant, homme d'affaires, Sparrow n'aura de cesse de vouloir retrouver sa mère et de découvrir qui manipule les fils de leur existence. Loufoque, peuplé de personnages aussi improbables que fascinants, La Vie aventureuse d'un drôle de moineau est un fabuleux roman. Des années 60 aux années 80, des happenings américains aux OPA hostiles dans les Bahamas, Ferguson libère un imaginaire débridé et s'inscrit définitivement comme un écrivain majeur du continent américain.
La lecture de cette brique de plus de 500 pages de petits caractères (je constate, avec un certain découragement, que mes yeux vieillissent au même rythme que mes articulations... les lettres me jouent des tours... je dois quelquefois relire des paragraphes entiers parce qu'un mot a échappé à mes yeux fatigués... ou peut-être trop sollicités par le tricot intensif...) a, somme toute, été rendue très agréable par une excellente traduction (ça fait toute la différence...) et un texte d'une grande qualité.
Note à moi-même : changer ma lampe de lecture... ou l'ampoule (ces maudites ampoules fluocompactes, ça éclaire pas plus qu'une chandelle...)... pourquoi pas les deux?...
jeudi 24 août 2017
Tab...
Je relis mon dernier billet... la citation de Lévy... Je la relis pour bien la comprendre, l'apprendre par coeur, la mémoriser, la retenir, l'imprimer dans ma cervelle, dans mon coeur...
Visite impromptue chez Patrick. C'est presque la dernière semaine du mois (et pour être franche, pour soulager ma conscience parce que je viens de faire une grosse épicerie et que mon frigo déborde) et je sais qu'il ne mange probablement pas à sa faim... Je fais un micro-panier de l'espoir : petits pots de confiture, café instantané, soupes en boîte... Il a déménagé dans l'autre immeuble du complexe de studios mais son nom n'a pas déménagé lui... Je sonne à une place, à l'autre, revient à la première, sonne, re-sonne, rere-sonne... Je sacre...Il apparaît en personne, un sandwich dans la main, son 'buzzer' étant défectueux...
Son père apporte le micro-panier et on monte tous à son appartement. Il y a un gars dans son appartement. Un 'semblable' (ils se ressemblent tous...). Ils jouaient au PlayStation en fumant du hasch... Lorsque je lui demande si cette affaire-là reste avec lui, il me dit que c'est un voisin de palier. Il est 13h30 et... à 40 ans... il joue au PlayStation... en fumant du hasch... et moi qui m'en faisais pour lui, qui se sentais croche d'avoir le frigo plein... Tab...!!! Tab... d'imbécile (l'imbécile, c'est moi, vous aurez compris...)!!! Je lui laisse 5$ pour qu'il prenne l'autobus dimanche (ma mère fait son épluchette de blé d'inde... misère... mais ça c'est une autre histoire)... Je veux lui laisser $40 pour de l'épicerie, mais il s'objecte poliment... Je décide donc de ne lui laisser que 20$... question d'apaiser ma colère... (je lui donnerai le 20$ dimanche, s'il se présente chez sa grand-mère).
Je la relis une fois de plus cette citation... Je ne peux être la seule responsable de cette situation...
Visite impromptue chez Patrick. C'est presque la dernière semaine du mois (et pour être franche, pour soulager ma conscience parce que je viens de faire une grosse épicerie et que mon frigo déborde) et je sais qu'il ne mange probablement pas à sa faim... Je fais un micro-panier de l'espoir : petits pots de confiture, café instantané, soupes en boîte... Il a déménagé dans l'autre immeuble du complexe de studios mais son nom n'a pas déménagé lui... Je sonne à une place, à l'autre, revient à la première, sonne, re-sonne, rere-sonne... Je sacre...Il apparaît en personne, un sandwich dans la main, son 'buzzer' étant défectueux...
Son père apporte le micro-panier et on monte tous à son appartement. Il y a un gars dans son appartement. Un 'semblable' (ils se ressemblent tous...). Ils jouaient au PlayStation en fumant du hasch... Lorsque je lui demande si cette affaire-là reste avec lui, il me dit que c'est un voisin de palier. Il est 13h30 et... à 40 ans... il joue au PlayStation... en fumant du hasch... et moi qui m'en faisais pour lui, qui se sentais croche d'avoir le frigo plein... Tab...!!! Tab... d'imbécile (l'imbécile, c'est moi, vous aurez compris...)!!! Je lui laisse 5$ pour qu'il prenne l'autobus dimanche (ma mère fait son épluchette de blé d'inde... misère... mais ça c'est une autre histoire)... Je veux lui laisser $40 pour de l'épicerie, mais il s'objecte poliment... Je décide donc de ne lui laisser que 20$... question d'apaiser ma colère... (je lui donnerai le 20$ dimanche, s'il se présente chez sa grand-mère).
Je la relis une fois de plus cette citation... Je ne peux être la seule responsable de cette situation...
lundi 21 août 2017
Du bon sur FB... quelquefois...
Mon ami Richard J. a publié cette citation sur FB.
J'ai essayé, mais pas trop longtemps tout de même, de voir si cette citation de Lévy était véridique et je n'ai rien trouvé.
Mais elle me 'parle'... beaucoup...
On peut blâmer son enfance, Accuser indéfiniment ses parents de tous les maux qui nous accablent, Les rendre coupables des épreuves de la vie, de nos faiblesses, de nos lâchetés, Mais finalement on est responsables de sa propre existence, On devient qui l'on a décidé d'être...
Marc Levy
mercredi 2 août 2017
Autopsie d'un matelas de roulotte
La Princesse au petit pois... Qui ne connaît pas ce conte?
Pour 'ménager' (c'est ma force, mais également ma faiblesse), j'avais ajouté une couche de mousse, de qualité tout de même, au matelas existant de la Grosse. Et j'avais même considéré en ajouter une autre...
Aux grands maux (de dos), les grands remèdes (moins onéreux que le chiro!)! Nous l'avons plutôt remplacé par un autre, de qualité celui-là, avec des ressorts ensachés! Disons que pour le rentrer dans la roulotte, puis dans la chambre, nous avons dû faire quelques contorsions. Aucune entorse, sauf à notre budget... Nous avons remis toute la literie et fait un petit essai en position horizontale... Il sera parfait!
Quant à l'ex-matelas, on lui a découvert une fermeture éclair sur l'une ses faces (cachées). Misère... Il ne contenait que trois couches d'épaisseurs variées d'une matière fibreuse douteuse... Pas étonnant qu'on ait eu la douloureuse impression d'être couchés sur les planches (quand tu n'es pas mort ni fakir, c'est pas une bonne idée...).
Au tour de celui de notre chambre à coucher... lorsque notre cochon aura pris un peu de poids...
mercredi 12 juillet 2017
Prix E.A. Poe??? Ah oui, ah bon...
L'auteure était une lauréate du Prix Edgard Allan Poe... Je m'attendais à pas mal plus d'action...J'avais besoin d'un 'ooomf' littéraire. Vous savez, lire avec une certaine tension dans l'estomac, en anticipant le prochain chapitre, la fin... Je pensais être tombée sur un excellent thriller, mais j'avais un peu plus d'attentes. Alors que certains soirs, je dévorais une cinquantaine de pages à la fois (parce que l'histoire est quand bien intéressante), j'ai gardé le dernier chapitre (une dizaine de pages) pour un autre soir parce que l'intrigue s'était déjà dénouée depuis plusieurs pages... J'ai trouvé que la traduction était tout de même bien, que les dialogues étaient pertinents, sans longueurs, et que l'intrigue était originale. Mais il ne m'a pas empêchée de dormir... Pas plus que 3 étoiles...
Babelio le résume ainsi : Lorsque l'inspecteur Cassie Maddox est appelée sur les lieux d'un meurtre ; elle perçoit dans la voix de ses collègues une tension inhabituelle. Et pour cause : la victime lui ressemble trait pour trait, et porte des papiers au nom d'Alexandra Madison. Une identité que Cassie a inventée et dont elle s'est servie, voilà des années pour infiltrer un réseau de trafic de stupéfiants. Afin de démasquer l'assassin, les policiers de Dublin imaginent le plus dangereux des stratagèmes : prétendre qu'Alexandra a survécu a ses blessures et obliger Cassie à se faire passer pour elle. La voici qui intègre le : vieux manoir qu'Alexandra partage avec quatre amis, étudiants comme elle à Trinity College. Un lien étrange les unit : ils vibrent d'un même amour pour la littérature, d'un même refus de s'encombrer de leur passé.
vendredi 30 juin 2017
Je cherche des emmerdes?
Je cours après, on dirait... mais voilà, j'ai un pied dedans... autant assumer et essayer de me dépêtrer de cette situation.
C'est un préjugé tenace : les personnes (privilégiées) à la retraite ont le devoir (moral) de donner de leur (précieux) temps à autrui. Toute résistance (ou refus d'obtempérer) suscite un (certain) mépris (ou mépris certain) de ses pairs... On s'assure ainsi une place au ciel et (ça c'est moins certain) un café gratuit.
J'ai compris (mais surtout appris) très (très) jeune que dans la vie, tu devais ne compter que sur toi-même pour vivre (et survivre). J'étais dotée d'une bonne santé (physique, mentale et, à la limite financière) et de tous les talents nécessaires pour ce faire. Ou du moins, essayer de faire... Si bien qu'à ce jour, mon ultime réflexe, c'est de demander de l'aide. Or, dans ma petite communauté, il semble que nous (les gens de ma race) ne soyons pas si nombreux que ça. Leur slogan : J'ai un problème et TU es la solution! Misère....
Je viens d'offrir (et j'étais à jeûn en plus!) de donner un coup de main pour mettre de l'ordre dans le fouillis-en-devenir de notre nouvelle petite bibliothèque-sans-bibliothécaire. Victime de son succès et de la grande générosité (soyons francs... ça arrange bien des personnes d'avoir un lieu où se débarrasser de ses livres encombrants) de nos concitoyens, la zone d'accueil est (déjà) (et surtout intentionnellement) bordélique avec des caisses de livres empilées! Des deux personnes qui l'ont mise sur pied, une seule (une retraitée évidemment) peine à tout trier et ranger. Et voilà que je m'offre de lui donner un coup de main... les jours de pluie évidemment (parce que les 'beaux' jours, j'ai du travail chez moi... du travail que j'avais gardé pour ma retraite!). Le visage de cette 'bénévole' dépassée par l'ampleur du travail (et quelque peu manipulatrice... une ancienne maîtresse d'école) s'éclaire alors. Je suis entrée de plain-pied dans son jeu... Misère!
Je vais sortir mes crottes jaunes... et espérer qu'il ne pleuvra pas trop souvent!
C'est un préjugé tenace : les personnes (privilégiées) à la retraite ont le devoir (moral) de donner de leur (précieux) temps à autrui. Toute résistance (ou refus d'obtempérer) suscite un (certain) mépris (ou mépris certain) de ses pairs... On s'assure ainsi une place au ciel et (ça c'est moins certain) un café gratuit.
J'ai compris (mais surtout appris) très (très) jeune que dans la vie, tu devais ne compter que sur toi-même pour vivre (et survivre). J'étais dotée d'une bonne santé (physique, mentale et, à la limite financière) et de tous les talents nécessaires pour ce faire. Ou du moins, essayer de faire... Si bien qu'à ce jour, mon ultime réflexe, c'est de demander de l'aide. Or, dans ma petite communauté, il semble que nous (les gens de ma race) ne soyons pas si nombreux que ça. Leur slogan : J'ai un problème et TU es la solution! Misère....
Je viens d'offrir (et j'étais à jeûn en plus!) de donner un coup de main pour mettre de l'ordre dans le fouillis-en-devenir de notre nouvelle petite bibliothèque-sans-bibliothécaire. Victime de son succès et de la grande générosité (soyons francs... ça arrange bien des personnes d'avoir un lieu où se débarrasser de ses livres encombrants) de nos concitoyens, la zone d'accueil est (déjà) (et surtout intentionnellement) bordélique avec des caisses de livres empilées! Des deux personnes qui l'ont mise sur pied, une seule (une retraitée évidemment) peine à tout trier et ranger. Et voilà que je m'offre de lui donner un coup de main... les jours de pluie évidemment (parce que les 'beaux' jours, j'ai du travail chez moi... du travail que j'avais gardé pour ma retraite!). Le visage de cette 'bénévole' dépassée par l'ampleur du travail (et quelque peu manipulatrice... une ancienne maîtresse d'école) s'éclaire alors. Je suis entrée de plain-pied dans son jeu... Misère!
Je vais sortir mes crottes jaunes... et espérer qu'il ne pleuvra pas trop souvent!
dimanche 25 juin 2017
Déception totale!
L'Affaire Bernini de l'auteur Iain Pears (Ed. Belfond, 2001). Je l'avais gardé parce que la quatrième couverture parlait d'une énigme policière... Une véritable imposture! J'ai malgré tout persisté jusqu'à la presque fin (j'ai claqué le livre à la page 304 alors qu'il en contient 328...). L'éditeur, sur son site, en parle en ces termes :Iain Pears signe ici une nouvelle énigme policière où l'on retrouve le brio d'une intrigue savamment agencée, l'écriture élégante et l'irrésistible ironie d'un auteur qui s'en prend ici à cette catégorie de riches Américains pour qui l'art est au mieux un investissement, au pire un moyen d'échapper au fisc. Foutaise!
C'est mal écrit, mal traduit. Quant à la forme et au fond, même les Harlequin font mieux! Ne perdez pas votre (précieux) temps à le lire. 0 étoile!!!! Je vais le donner à notre nouvelle petite bibliothèque parce que c'est avant tout un livre et que, comme la nourriture, c'est péché de le jeter... même au recyclage.
mercredi 14 juin 2017
Lu avec 'mon' coeur de mère
Durant notre escapade à Las Vegas, nous devions prendre le temps de lire le livre que nous avions apporté pour l'autre. Nicole avait mis pour moi, dans sa petite valise bleue, La femme qui fuit, de Anaïs Barbeau-Lavalette (Ed. Marchand de feuilles, 2015, 378 pages); j'avais apporté pour elle Orgasme à Moscou de Edgar Hilsenrath (pas facile de trouver un livre qu'elle n'a pas déjà lu...). Finalement, nous n'avons pas eu le temps de lire grand chose...
De retour à la maison, j'ai poursuivi la lecture de ce roman avec une certaine appréhension. Je me souvenais que Nicole avait trouvé un passage particulièrement difficile. D'ailleurs, je compte bien échanger avec elle à ce sujet... Je l'ai lu avec ma 'maternalité'... aujourd'hui (presque) assumée pour ce qu'elle était, ou n'était pas, selon le cas... avec un sentiment omniprésent de culpabilité et d'imputabilité... c'est une longue histoire... une autre histoire... enfin... Disons que je n'aurais jamais gagné le titre de 'maman de l'année'...
J'ai vu à chaque page, avec ces 'tu' et ces 'te', un gros doigt pointé vers cette femme, cette mère 'dénaturée'... Comme une confrontation, un règlement de comptes, des questions sans réponses, une analyse d'un parcours peu commun pour son époque... Par ce roman, l'auteure dit à cette mère et grand-mère 'désertrice' ce qu'elle avait à (lui) dire et qu'elle n'a pas été en mesure de faire. Et heureusement pour elle que ces signataires du Refus global ont laissé des oeuvres, des documents, des traces dans la mémoire collective qui nous donnent une idée du contexte dans lequel ces hommes et ces femmes artistes et rebelles ont évolué.
Le bout qui m'a ébranlée, moi, c'est le moment où son fils, itinérant, la retrouve... Je ne développerai pas plus.... parce que... c'est ainsi...
Par ailleurs, j'ai trouvé que l'écriture était précise, recherchée, sans redondance, et que le fond de ce roman suscitait une certaine introspection. Je l'ai donc beaucoup aimé et lui donne 4 étoiles.
Dans ma recherche pour documenter cet article, je suis arrivée sur cette page : Varia, qui contient des liens vers les sujets du maternalisme et de la maternitude. Je me promets d'y revenir. Histoire de mieux m'assumer... et qui sait, me pardonner...
mercredi 7 juin 2017
Le beau Harrison 'Indiana' Ford
Sur Babelio, on y trouve ce résumé de Présumé Innocent de Scott Turow (Ed. Albin Michel, 2000, 443 pages) : Ray Horgan, procureur (...), est en campagne électorale pour le renouvellement de son mandat. Une de ses collaboratrices est retrouvée morte. Qui a assassiné cette belle et attirante jeune femme ? C'est ce que Rusty Sabich, premier adjoint de Horgan, est chargé de découvrir rapidement (...). Mais coup de théâtre, Horgan perd son poste et à peine élu, le nouveau procureur accuse Rusty du meurtre. Ancien amant de la victime, plusieurs preuves l'accablent. (...) --Claude Mesplède
Avant de l'attaquer, j'ai eu le malheur de faire une recherche sur ce thriller judiciaire... pour apprendre que ce roman avait été porté à l'écran et que le beau Harrison Ford en était l'acteur principal. Misère... Tout le long de ma lecture, je n'avais que l'image de l'interprète d'Indiana Jones en tête! Heureusement que j'aime bien sa tête parce que ça me déconcentrait parfois.
En dépit de certaines longueurs et invraisemblances (mais qu'est-ce que j'y connais en droit?), je l'ai bien aimé... Un gros 3½ étoiles!
mardi 30 mai 2017
Vieille matante quétaine
Ma nièce vient de poster une soixantaine de photos de son beubé sur FB... Je les regarde toutes (quand même...) dans l'espoir de le voir porter le magnifique ensemble (cardigan, salopette et bas, taille 6 mois) que je lui ai tricoté et offert avant sa naissance... pour lequel elle m'a remerciée façon FB (Merci + émoticône) quelques semaines plus tard... Il était magnifique. Je m'étais appliquée comme si je l'avais tricoté pour mon propre petit-fils... Eh bien non... Et les photos les plus récentes montrent qu'il a largement dépassé la taille de ce vêtement.
C'est quétaine, un ensemble de bébé tricoté par une vieille matante... Il doit venir d'une boutique, griffé de préférence, fait par des chinois à 10 cennes de l'heure... L'investissement de temps et d'amour d'une vieille matante, ça n'a aucune valeur... aucune sauf celle de l'avoir gardé occupée par sa grande passion...
C'est quétaine, un ensemble de bébé tricoté par une vieille matante... Il doit venir d'une boutique, griffé de préférence, fait par des chinois à 10 cennes de l'heure... L'investissement de temps et d'amour d'une vieille matante, ça n'a aucune valeur... aucune sauf celle de l'avoir gardé occupée par sa grande passion...
dimanche 28 mai 2017
Les préliminaires...
Le frigo est plein... la petite liste des choses à ne pas oublier, pour Jacques et pour moi, trône au milieu de la table... le gazon est tondu... Il me reste deux jours pour faire tout le reste... si j'en ai envie (ou l'énergie) évidemment... Finalement, je ne serai absente que quelques jours... et je sais pertinemment que personne ne va me voler mon ouvrage...
Ma belle petite valise est pour ainsi dire remplie... elle devrait fermer sans trop d'effort... elle a de petites roues qui devraient faciliter son transport... Je veux tout prévoir, comme d'habitude, mais je sais qu'il y aura des imprévus... L'expérience...
Pour dire vrai, je pars l'esprit bien ouvert à ces nouvelles expériences que seront l'avion, le voyage en célibataire...mais surtout cette destination toujours inconnue! Je réalise, en dépit de l'air idiot que j'ai lorsqu'on me demande où je vais, que ça met du piquant dans la conversation et que l'inconnu est excitant... On vit souvent par procuration... L'excitation et le plaisir sont étroitement liés aux expériences des autres... C'est la beauté de la vie... de vieillir... bien entourée!
Ma belle petite valise est pour ainsi dire remplie... elle devrait fermer sans trop d'effort... elle a de petites roues qui devraient faciliter son transport... Je veux tout prévoir, comme d'habitude, mais je sais qu'il y aura des imprévus... L'expérience...
mercredi 17 mai 2017
L'euphorie printanière
Le printemps, le vrai je veux dire... pas un temps interminable de grisaille, de froid, de vent, d'eau à n'en plus finir... non, je parle de soleil, de chaleur, de brise douce, de temps sec...ça me rend quasiment folle! Tout d'un coup, je vois tout ce travail à faire et je ressens un tel sentiment d'urgence... Urgence? Mais de quoi au juste????
J'ouvre les yeux au plus tard à 06h30 et dès lors, j'établis ma liste de tâches. Pas question de rater une belle journée pour étendre dehors, laver la Grosse et son contenu, laver quelques fenêtres et autres surfaces sur lesquelles la suie du poêle à bois s'est déposée, laver l'intérieur et l'extérieur de mon vieux Toyota (quand il est propre, je ne pense plus à le changer...)... La peau de mes mains est translucide à force de tremper dans l'eau chaude et le savon (n'importe quoi plutôt que d'avouer que c'est l'effet du vieillissement et de la déchéance du corps). Evidemment, il y a toujours ce coup de fil d'une personne qui te fait réviser tes priorités... Nous sommes à la retraite, donc disponibles, non? Alors pourquoi se presser me direz-vous? Parce que je sais qu'une fois ces tâches faites, je serai satisfaite du résultat et j'éprouverai un tel bien-être que mes courbatures, mes ongles cassés, ma peau gercée, me sembleront insignifiants.
Un Marc Lévy, je me suis dis...ça va être agréable... Avec ce roman (Les Enfants de la Liberté, Ed. Pocket, 2007) de ce prolifique auteur, je m'attendais à rien et à tout. En fait, sur ce sujet si délicat de la vie (de la survie devrais-je dire) des insurgés français de la Deuxième Guerre mondiale, je m'attendais à un peu plus de profondeur... Les conditions inimaginables de ces rebelles faits prisonniers sont relativement bien détaillées pour permettre au lecteur de comprendre le contexte, mais je ne sais pas, je suis restée sur mon appétit... Le texte est somme toute assez ordinaire; pas de grande envolée littéraire, nul besoin d'un dictionnaire pour certains mots... Ce roman est bon, juste bon.
Malgré l'appétit vorace des brûlots, je prends mon café et mon dessert (un beau gros biscuit) sur la galerie. Et je commence ce thriller judiciaire de ma PAL : Présumé innocent, de Scott Turrow... Je flotte...
dimanche 30 avril 2017
A petites bouchées...
Cette brique de 565 pages (Editions Seuil, 1995), je l'ai lue à petites bouchées, dix à quinze pages par soir...
Parce que j'allais le lire le soir, au lit, avec une lampe de chevet pas plus forte qu'il faut, je l'ai choisi dans ma PAL parce que je croyais que le texte était imprimé en gros caractères et que je passerais au travers en peu de temps... J'aurais dû mieux l'examiner en le feuilletant. Et surtout ne pas sous-estimer ma résistance au sommeil après de longues journées passées dans la cabane à sucre et, par la suite, au nettoyage du terrain. Après presque deux mois, je viens d'en finir la lecture.
Babelio le résume ainsi : Owen tue la mère de John, son meilleur ami, d’une balle de base-ball perdue. A onze ans, il se proclame instrument de Dieu, et, grâce à lui, John devient chrétien. C’était avant Kennedy, la guerre du Vietnam et la prolifération de l’arme nucléaire. John se souvient de son ami d’enfance, et avec une nostalgie pleine de colère, d’une certaine Amérique, égocentrique et triomphante.
Je l'ai pourtant bien aimé ce roman. Irving a une technique d'écriture qui retient l'intérêt du lecteur : il te révèle juste assez de l'issue d'une situation, pour que, en dépit d'une certaine lassitude (il y a beaucoup de références à la politique américaine, à la guerre au Vietnam, entre autres), tu persistes pour en connaître les détails. Il sait également dépeindre le caractère particulier de chacun des personnages. Irving est un bon observateur de la nature humaine. Le roman ne contient que cinq chapitres, mais de longs chapitres! C'est probablement la raison pour laquelle j'abandonnais la lecture après une quinzaine de pages, sachant que je ne tiendrais pas le coup jusqu'au suivant.
Sans l'encenser comme certains lecteurs, je dirais que ce roman d'Irving est bon et qu'il vaut la peine d'être lu.
mardi 25 avril 2017
Vieillir, à mon âge...
J'ai 60 ans aujourd'hui... 60, soixante, sixty, 20 x 3, 30 x 2, 10 x 6, 12 x 5... 60 x 1 tant qu'à y être!
Et je suis contente? Ben oui... Je suis en santé, tant physiquement que mentalement; j'ai traversé la cinquantaine sans maladie sérieuse; je me suis réveillée ce matin (certains n'ouvriront plus les yeux); je n'ai plus à me rendre au travail pour gagner ma vie; je peux porter mes guénilles toute la journée et oublier de me peigner (des bénéfices marginaux d'une longue vie de couple et de vivre dans le bois); le téléphone n'a jamais tant sonné; les cartes virtuelles et les courriels remplissent ma boîte de réception. Et je vais toucher la RRQ le mois prochain!
J'ai toujours aimé le jour de mon anniversaire. J'ai toujours dit à qui voulait (ou non) l'entendre, que le 25 avril, c'était la plus belle journée de l'année, et comme me le rappelait mon ex-compagne de travail ce matin, je suis la Reine cette journée-là (ça l'a marquée!). J'assume tout : et mon corps de plus en plus flétri, et mon caractère parfois irascible...
Aînée d'une famille de huit enfants, j'ai toujours préféré être entourée de personnes plus âgées que moi. Les garçons de mon âge ou plus jeunes ne m'intéressaient absolument pas. Je ne fréquentais pas les élèves des classes moins avancées que la mienne. Les vieux qui m'entourent sont inspirants, ne sont pas 'premier degré', n'ont rien à prouver... On les prend comme ils sont, sans artifices, authentiques...
Samedi, mon Jacques m'a entraînée dans un beau piège... Je n'ai rien vu venir. Il était de connivence avec ma famille pour souligner mes 60 ans! Il m'avait dit qu'il m'amenait au restaurant pour ma fête. Nous allons toujours dans des endroits bien simples, souvent à la cantine du village... Je n'ai pas cru bon de mettre un peu de mascara, de coiffer mes cheveux rebelles... J'étais excitée qu'il me fasse une surprise... c'est si rare, il est si prévisible et transparent... Direction centre-ville de Sherbrooke (!), puis vers l'est (!!), jusqu'à la brasserie Le Dauphin (!!!). Le stationnement déborde! On entre et il va parler au gars à l'accueil... je suis étonnée : 'Tu as fait une réservation????' Le gars nous montre le chemin et là je vois mes soeurs, ma mère, mes frères, les beaux-frères et belles-soeurs, et deux couples d'amis du Texas (Ti-Pit, Marielle, Ray et Diane). Les ballons, les belles cartes colorées remplies de gratteux (je ferai un topo là-dessus un jour). Remise de la surprise, j'étais bien contente finalement. Je prends tout parce que je sais qu'il n'y a pas de mesquinerie, qu'on a envie d'être là pour moi, et parce qu' à part mon père, il ne manque personne...
Ce n'est pas vrai... il manquait mon Patrick... qui n'a pas le téléphone et qu'il aurait fallu prévenir et aller chercher. Mais c'est une autre histoire... Il m'a appelée ce matin pour me souhaiter Bonne Fête... mon cordon ne saigne plus... Nous avons rendez-vous vendredi midi...
Ma meilleure amie, Nicole, est ma cadette de quelques semaines. Elle a dû me faire une très bonne impression pour que je lui parle malgré son jeune âge... Nous avons décidé de souligner nos 60 ans de manière spéciale. Je lui ai donné carte blanche... je n'ai aucune idée de notre destination... Je sais que nous prendrons l'avion (une première pour moi) et que nous partons le 30 mai...
A l'école, je me rappelle d'une expérience au cours de laquelle, en cercle, à tour de rôle, nous devions fermer les yeux et se laisser tomber par en arrière... Un jeu de confiance en les autres...
Je ferme les yeux et me laisse tomber sur elle. J'ai confiance en elle...
Et je suis contente? Ben oui... Je suis en santé, tant physiquement que mentalement; j'ai traversé la cinquantaine sans maladie sérieuse; je me suis réveillée ce matin (certains n'ouvriront plus les yeux); je n'ai plus à me rendre au travail pour gagner ma vie; je peux porter mes guénilles toute la journée et oublier de me peigner (des bénéfices marginaux d'une longue vie de couple et de vivre dans le bois); le téléphone n'a jamais tant sonné; les cartes virtuelles et les courriels remplissent ma boîte de réception. Et je vais toucher la RRQ le mois prochain!
J'ai toujours aimé le jour de mon anniversaire. J'ai toujours dit à qui voulait (ou non) l'entendre, que le 25 avril, c'était la plus belle journée de l'année, et comme me le rappelait mon ex-compagne de travail ce matin, je suis la Reine cette journée-là (ça l'a marquée!). J'assume tout : et mon corps de plus en plus flétri, et mon caractère parfois irascible...
Aînée d'une famille de huit enfants, j'ai toujours préféré être entourée de personnes plus âgées que moi. Les garçons de mon âge ou plus jeunes ne m'intéressaient absolument pas. Je ne fréquentais pas les élèves des classes moins avancées que la mienne. Les vieux qui m'entourent sont inspirants, ne sont pas 'premier degré', n'ont rien à prouver... On les prend comme ils sont, sans artifices, authentiques...
Samedi, mon Jacques m'a entraînée dans un beau piège... Je n'ai rien vu venir. Il était de connivence avec ma famille pour souligner mes 60 ans! Il m'avait dit qu'il m'amenait au restaurant pour ma fête. Nous allons toujours dans des endroits bien simples, souvent à la cantine du village... Je n'ai pas cru bon de mettre un peu de mascara, de coiffer mes cheveux rebelles... J'étais excitée qu'il me fasse une surprise... c'est si rare, il est si prévisible et transparent... Direction centre-ville de Sherbrooke (!), puis vers l'est (!!), jusqu'à la brasserie Le Dauphin (!!!). Le stationnement déborde! On entre et il va parler au gars à l'accueil... je suis étonnée : 'Tu as fait une réservation????' Le gars nous montre le chemin et là je vois mes soeurs, ma mère, mes frères, les beaux-frères et belles-soeurs, et deux couples d'amis du Texas (Ti-Pit, Marielle, Ray et Diane). Les ballons, les belles cartes colorées remplies de gratteux (je ferai un topo là-dessus un jour). Remise de la surprise, j'étais bien contente finalement. Je prends tout parce que je sais qu'il n'y a pas de mesquinerie, qu'on a envie d'être là pour moi, et parce qu' à part mon père, il ne manque personne...
Ce n'est pas vrai... il manquait mon Patrick... qui n'a pas le téléphone et qu'il aurait fallu prévenir et aller chercher. Mais c'est une autre histoire... Il m'a appelée ce matin pour me souhaiter Bonne Fête... mon cordon ne saigne plus... Nous avons rendez-vous vendredi midi...
Ma meilleure amie, Nicole, est ma cadette de quelques semaines. Elle a dû me faire une très bonne impression pour que je lui parle malgré son jeune âge... Nous avons décidé de souligner nos 60 ans de manière spéciale. Je lui ai donné carte blanche... je n'ai aucune idée de notre destination... Je sais que nous prendrons l'avion (une première pour moi) et que nous partons le 30 mai...
A l'école, je me rappelle d'une expérience au cours de laquelle, en cercle, à tour de rôle, nous devions fermer les yeux et se laisser tomber par en arrière... Un jeu de confiance en les autres...
Je ferme les yeux et me laisse tomber sur elle. J'ai confiance en elle...
dimanche 5 mars 2017
L'empreinte de l'ange de Nancy Huston
Je viens de terminer L'empreinte de l'ange de Nancy Huston (Ed. Actes Sud, 1998, 328 pages). Un petit bijou de roman. Tout en douceur... Avec un sentiment de complicité entre l'auteure et moi... Une écriture intelligente, sans fioritures, sans redondance... Les mots justes... On saisit l'atmosphère, le contexte où évoluent ses personnages...
Dans le Paris de l'après-guerre, la bouleversante histoire d'amour d'une jeune Allemande et d'un juif hongrois est prétexte à dépecer la mémoire, les espérances et les crimes de notre temps (Source : Google Livres).
Huston est une auteure franco-canadienne très prolifique, qui a reçu plusieurs prix et distinctions pour l'ensemble de son oeuvre.
C'est 4 étoiles que je lui accorde!
Dans le Paris de l'après-guerre, la bouleversante histoire d'amour d'une jeune Allemande et d'un juif hongrois est prétexte à dépecer la mémoire, les espérances et les crimes de notre temps (Source : Google Livres).
Huston est une auteure franco-canadienne très prolifique, qui a reçu plusieurs prix et distinctions pour l'ensemble de son oeuvre.
C'est 4 étoiles que je lui accorde!
J'ai lu : A Dangerous Fortune de Ken Follett
Lire un livre en anglais me demande juste un peu plus de temps. Et un dictionnaire à l'occasion. Du temps, j'en ai beaucoup! Et un dictionnaire anglais-français, j'en ai un qui date de mon secondaire! Je n'avais donc aucune raison de ne pas acheter ce roman de Ken Follett à une petite vente de garage qui se tenait tout près du parc. $1.50 US pour 533 pages d'agréable lecture, c'est donné!
Follett est en fait un excellent conteur. Il a compris la technique pour maintenir l'intérêt du lecteur (des lectrices surtout). Parce que c'est ce que font tous les auteurs à succès, non? Une technique qu'ils appliquent à chacun de leurs romans. Parmi les personnages principaux de Follett, on retrouvera la plupart du temps des femmes intelligentes, dominatrices et sans scrupules. Celui-ci ne fait pas exception.
A Dangerous Fortune (Ed. Delacorte Press, 1993, 533 pages) est le neuvième roman de Follett.
Sur Google Livres, on en présente le résumé. 1866. Un jeune élève du collège de Windfield, non loin de Londres, se noie lors d'une escapade qui tourne au drame. Plusieurs garçons sont témoins de l'événement. Parmi eux, Edward Pilaster, l'héritier de la fortune des Pilaster, une richissime dynastie de banquiers, Hugh Pilaster, un cousin pauvre d'Edward, et Micky Miranda, fils d'un grand propriétaire terrien d'Amérique du Sud.
Ce tragique accident - mais s'agit-il d'un accident ? - et les secrets qui l'entourent vont marquer à jamais ces trois garçons. Leurs destins ne cesseront plus de s'entrecroiser au fil des rivalités amoureuses et des luttes impitoyables pour s'assurer le contrôle de la banque. (...)En faisant le récit haletant des passions qui déchirent cette famille, Ken Follett redonne vie à la fascinante Angleterre victorienne. Dans toute sa splendeur. Dans toute sa noirceur.
Follett est en fait un excellent conteur. Il a compris la technique pour maintenir l'intérêt du lecteur (des lectrices surtout). Parce que c'est ce que font tous les auteurs à succès, non? Une technique qu'ils appliquent à chacun de leurs romans. Parmi les personnages principaux de Follett, on retrouvera la plupart du temps des femmes intelligentes, dominatrices et sans scrupules. Celui-ci ne fait pas exception.
A Dangerous Fortune (Ed. Delacorte Press, 1993, 533 pages) est le neuvième roman de Follett.
Sur Google Livres, on en présente le résumé. 1866. Un jeune élève du collège de Windfield, non loin de Londres, se noie lors d'une escapade qui tourne au drame. Plusieurs garçons sont témoins de l'événement. Parmi eux, Edward Pilaster, l'héritier de la fortune des Pilaster, une richissime dynastie de banquiers, Hugh Pilaster, un cousin pauvre d'Edward, et Micky Miranda, fils d'un grand propriétaire terrien d'Amérique du Sud.
Ce tragique accident - mais s'agit-il d'un accident ? - et les secrets qui l'entourent vont marquer à jamais ces trois garçons. Leurs destins ne cesseront plus de s'entrecroiser au fil des rivalités amoureuses et des luttes impitoyables pour s'assurer le contrôle de la banque. (...)En faisant le récit haletant des passions qui déchirent cette famille, Ken Follett redonne vie à la fascinante Angleterre victorienne. Dans toute sa splendeur. Dans toute sa noirceur.
La version française du roman s'intitule La Marque de Windfield.
Pour le plaisir, je lui donne 3 étoiles (bon).
lundi 6 février 2017
La visite
Ca frappe à la porte (nous n'avons pas de sonnette)... On attend personne... Des Témoins? Non : de la visite!
Ce à quoi la visite peut s'attendre lorsqu'elle se pointe chez nous sans crier gare ou à une heure d'avis (ils s'assurent de notre présence pour éviter de dépenser de l'essence pour rien) : une casa (tant permanente que mobile) souvent (légèrement) en désordre, (quelque peu) poussiéreuse, comme tant d'autres. Des humains y vivent, y dorment, y mangent. Il y a des poils et des coulisses de pâte à dents dans le lavabo, du linge qui attend la prochaine brassée sur le plancher, des souliers et des bottes sous le manteau vitement jeté par terre parce qu'on va le remettre dans quelques minutes, On ne fait pas la vaisselle pour deux tasses et deux bols... Et on ne flushe pas la toilette pour une couple de pipis. Evidemment, je porte ce que j'ai de plus 'souple' et assorti...
Mon problème avec ce type de visite (je ne parle pas ici d''invités'), c'est que je n'ai aucune réserve alimentaire. Je veux dire des chips, des peanuts, des boissons gazeuses, de la bière, du vin, de la sauce à spag. ou une pizza congelée. Je n'ai parfois même pas de glaçons pour rafraîchir l'eau plate... Lorsque je suis plus prévoyante, il ne vient personne et je suis 'obligée' de manger les chips parce qu'elles ont une date de péremption.
Mais il faut croire que ça ne dérange personne parce qu'on est très très populaires...
mercredi 1 février 2017
J'ai lu : Les nouveaux amants de Alexandre Jardin
Les Nouveaux Amants d'Alexandre Jardin (Ed. Grasset, 2016, 342 pages). Un 'don' de Lucie, une bonne copine que je croise chaque année à South Padre Island. En échange, je lui ai donné Putain (Nelly Arcan) et Mr. Mercédès (Stephen King). Elle y a gagné au change d'après moi...
Sur la page web de l'éditeur (Grasset), vous pourrez y lire un résumé du roman et trouver un lien vers un extrait qui vous donnera le ton du roman.
C'est du 'Alexandre Jardin'. Tu n'as aucune idée où il veut t'amener avec son imagination fertile et débridée. Le rythme de ce roman est très inégal à mon avis. Alors que, enfin, il capte ton attention, il t'exaspère avec des 'temps morts' et de telles invraisemblances psychologiques. Mais n'est-ce pas le cas de plusieurs romans d'écrivains à succès? N'est-ce pas le cas de 'romans' tout courts...
Disons que pour les heures de distraction que ce roman d'amour m'a données, je ne lui accorde pas plus que 2 étoiles sur cinq...
lundi 23 janvier 2017
La liste de mes envies
Dans un de nos récents échanges numérico-épistolaires, Nicole, mon alter ego, me demande de faire la liste de mes envies. Elle ne le sait pas, mais elle me bouscule... moi la raisonnable, l'altruiste, la simple volontaire.
J'ai d'abord écrit (et décrit) ma perception des envies, des désirs, des besoins... Une auto-psychanalyse en profondeur tant qu'à y être... Une autoflagellation... Puis j'ai tout supprimé! Ca suffit la mortification, la Donalda... Je n'émeus personne, autant changer d'attitude.
Ai-je des envies? Certainement! A l'occasion! Mais elles passent (souvent) aussi vite qu'elles se forment dans mon esprit. C'est donc, pour moi, un phénomène bien passager. Evidemment, tout est soupesé, analysé, raisonné, divisé dans des colonnes de 'plus' et de 'moins'... Je veux toujours prendre la meilleure décision. Je gère mal les imprévus, la compulsion...
Ceci dit, voici ce qu'on lirait sur ma bucket list* en date d'aujourd'hui :
. Pour mes 60 ans en 2017, vivre quelque chose de spécial, vraiment spécial, avec ma précieuse complice et amie Nicole : un voyage, une folie, une sortie... peu importe, en autant que je sorte de ma zone de confort et qu'on soit ensemble.
. Changer mon auto (et la prendre à mon goût),
. M'offrir une rénovation (de cuisine) à mon goût (dans les limites de mon budget, évidemment).
J'ai d'abord écrit (et décrit) ma perception des envies, des désirs, des besoins... Une auto-psychanalyse en profondeur tant qu'à y être... Une autoflagellation... Puis j'ai tout supprimé! Ca suffit la mortification, la Donalda... Je n'émeus personne, autant changer d'attitude.
Ai-je des envies? Certainement! A l'occasion! Mais elles passent (souvent) aussi vite qu'elles se forment dans mon esprit. C'est donc, pour moi, un phénomène bien passager. Evidemment, tout est soupesé, analysé, raisonné, divisé dans des colonnes de 'plus' et de 'moins'... Je veux toujours prendre la meilleure décision. Je gère mal les imprévus, la compulsion...
Ceci dit, voici ce qu'on lirait sur ma bucket list* en date d'aujourd'hui :
. Pour mes 60 ans en 2017, vivre quelque chose de spécial, vraiment spécial, avec ma précieuse complice et amie Nicole : un voyage, une folie, une sortie... peu importe, en autant que je sorte de ma zone de confort et qu'on soit ensemble.
. Changer mon auto (et la prendre à mon goût),
. M'offrir une rénovation (de cuisine) à mon goût (dans les limites de mon budget, évidemment).
. Changer le matelas (c'est niaiseux, mais je remets toujours cet achat...).
. Prendre une longue marche ou partir avec mon vélo tous les (beaux) jours.
. Apprendre à méditer.
. Me départir du superflu...
. Devenir végétarienne, au moins à temps partiel...
. Dire 'non' plus souvent...
. Dire 'oui' plus souvent...
. Apprendre à méditer.
. Me départir du superflu...
. Devenir végétarienne, au moins à temps partiel...
. Dire 'non' plus souvent...
. Dire 'oui' plus souvent...
mercredi 18 janvier 2017
Le beurre et l'argent du beurre
Le ciel s'est rapidement assombri ce matin. La pluie est toute proche... Je n'ai pas de véritable raison d'être affectée par ce temps; il a fait tellement beau ces derniers jours. Ah! il y a bien ces petits irritants (lorsque je relativise), presque toujours les mêmes, qui méritent (dans le fond) bien peu mon attention. Disons que je suis plutôt portée à l'introspection... Réflexe judéochrétien? L'âge?
Au contraire, je vis des moments pleins de douceur et de joie, je suis entourée (ou à portée de voix et de plume) de gens de (très grande) qualité, j'ai tant de privilèges (par rapport à d'autres)... Mais je ressens la certaine fragilité de tous ces beaux cadeaux de la vie et je dois constamment me rappeler de 'vivre le moment présent'.
Donc, devant l'absence de véritables motifs de jongler ainsi, j'apprécie ma chance, je respire, je mets ça sur le compte de l'ennui et de notre retour imminent... Je veux le beurre et l'argent du beurre...
jeudi 12 janvier 2017
Pas de p'tit coeur...
Certains jours, je suis à un poil de fermer mon compte FB...
Ce matin, je reçois un message privé d'une amie que j'aime et que j'estime beaucoup, et qui me demande (qui me dit de...) de mettre sur mon 'mur' FB un p'tit coeur que je partagerais (dois partager) avec tous mes contacts 'filles' pour leur rappeler que c'est la semaine de prévention du cancer du sein (il faudrait d'ailleurs que je vérifie si c'est le cas...) et que je dois faire un auto-examen de mes seins... C'est donc pour ça toutes ces publications de p'tits coeurs...
Je ne le ferai pas... ni pour elle, ni pour personne... Peu importe la cause. Peu importent les conséquences! Je suis une anti-chaîne de lettres, de courriels, de prières, de 'amen', de p'tits coeurs. Je suis désolée pour ceux et celles qui mesurent mon 'amitié' à cette 'pollution' de FB ...
Vérification faite : le 'mois' pour la sensibilisation au cancer du sein, c'est octobre... Les gens 'partagent' et 'propagent' n'importe quoi, aveuglément, sans poser aucune question.... On (peut exclure la personne qui écrit) est rien qu'une gang de moutons!
Ce matin, je reçois un message privé d'une amie que j'aime et que j'estime beaucoup, et qui me demande (qui me dit de...) de mettre sur mon 'mur' FB un p'tit coeur que je partagerais (dois partager) avec tous mes contacts 'filles' pour leur rappeler que c'est la semaine de prévention du cancer du sein (il faudrait d'ailleurs que je vérifie si c'est le cas...) et que je dois faire un auto-examen de mes seins... C'est donc pour ça toutes ces publications de p'tits coeurs...
Je ne le ferai pas... ni pour elle, ni pour personne... Peu importe la cause. Peu importent les conséquences! Je suis une anti-chaîne de lettres, de courriels, de prières, de 'amen', de p'tits coeurs. Je suis désolée pour ceux et celles qui mesurent mon 'amitié' à cette 'pollution' de FB ...
Vérification faite : le 'mois' pour la sensibilisation au cancer du sein, c'est octobre... Les gens 'partagent' et 'propagent' n'importe quoi, aveuglément, sans poser aucune question.... On (peut exclure la personne qui écrit) est rien qu'une gang de moutons!
mardi 10 janvier 2017
Mon premier Nelly Arcan
Je ne veux pas passer sous silence cette lecture de mon premier Nelly Arcan : Putain (Ed. du Seuil, 2001, 186 pages) qui s'est retrouvé dans ma pile à lire au Texas. Une autofiction, un récit, un appel à l'aide? Comment ne pas faire de rapprochement entre cette première oeuvre écrite au 'je' et le parcours de cette auteure qui l'a amenée à se suicider à 36 ans?
J'ai beaucoup aimé ce livre (je lui accorde un 3,5 étoiles), même si j'ai trouvé le texte dense (pages sans aucun alinéa, des phrases interminables, avec ses idées fixes sur sa mère, son père, sa 'putasserie'...). Au point d'arrêter de respirer, de faire une pause. Et son suicide annoncé si clairement... c'est troublant.
Dans une entrevue qu'elle donnait à Stanley Péan en septembre 2001, Arcan explique sa démarche d'écriture de ce récit. J'y ai vu plus clair et ça m'a aidée à comprendre où elle voulait en venir.
Son site internet fait maintenant partie de mes favoris; je vais m'y référer pour poursuivre la lecture de ses oeuvres. Une auteure au style unique, une fille à la fois sensible et assurée, qui ne laisse personne, vraiment personne, indifférent...
Un film portant sur la vie et l'oeuvre de Nelly Arcan sort en salle le 20 janvier. Les chances que je le voie sont relativement mince, mais on ne sait jamais..
J'ai beaucoup aimé ce livre (je lui accorde un 3,5 étoiles), même si j'ai trouvé le texte dense (pages sans aucun alinéa, des phrases interminables, avec ses idées fixes sur sa mère, son père, sa 'putasserie'...). Au point d'arrêter de respirer, de faire une pause. Et son suicide annoncé si clairement... c'est troublant.
Dans une entrevue qu'elle donnait à Stanley Péan en septembre 2001, Arcan explique sa démarche d'écriture de ce récit. J'y ai vu plus clair et ça m'a aidée à comprendre où elle voulait en venir.
Son site internet fait maintenant partie de mes favoris; je vais m'y référer pour poursuivre la lecture de ses oeuvres. Une auteure au style unique, une fille à la fois sensible et assurée, qui ne laisse personne, vraiment personne, indifférent...
Un film portant sur la vie et l'oeuvre de Nelly Arcan sort en salle le 20 janvier. Les chances que je le voie sont relativement mince, mais on ne sait jamais..
samedi 7 janvier 2017
Indécrottable je suis...
Vous vous souvenez sûrement de l'époque (pas si lointaine) où, au grand M (une célèbre chaîne de fast-food), après avoir donné votre commande, la fille vous demandait si vous vouliez 'Un chausson avec ça?' (une manière de te dire : 'As-tu fini là?') et vous lui répondiez invariablement : 'Non, merci!'...
Je suis une grande gueule... J'ai une opinion sur tout... J'ai aussi de bonnes oreilles... Je pense que les autres sont comme moi... Ca me prend du temps (parfois) pour comprendre... Pire : je ne veux (souvent) pas comprendre. Et si je devais me décrire avec un seul mot, ce serait 'indécrottable'... Et après?!? J'ai ce besoin viscéral de communiquer et à ce niveau, Skype, Pinterest, FB et mon blogue personnel (un blogue de voyage) pallient au fait que, depuis ma retraite, je 'placote' moins... tellement moins... Ce qui me manque (cruellement parfois), c'est l'absence (quasi totale) de rétroaction, d'interaction, de confrontation, de discussion, d'échanges...
Prenez par exemple la page FB (groupe privé avec 16 membres.... 16!!!!) du club de lecture auquel j'appartiens (et que j'ai mis sur pied avec une amie et collègue) et qui est dorénavant un 'club social' parce que 'trop protocolaire' aux yeux de la majorité des 'membres' (souvent absentes aux réunions). J'ai parfois (et souvent) le sentiment d'être devant une salle vide. Un 'J'aime' de temps à autre, sans plus, alors que ma publication a été 'vue' par presque toutes les membres inscrites...
Le silence est le pire des mépris... Je ne sais jamais comment interpréter ce mutisme : on n'a (vraiment) rien à me dire? on ne me lit pas? j'ai affaire à des analphabètes, des lobotomisées? des paresseuses?... Alors je me tais, je boude, je boycotte, jusqu'à ce je retombe dans les mêmes ornières (je suis indécrottable, ne l'oubliez pas!) et que je ressente une fois de plus ce mépris.
Eh bien, que ces aphasiques aillent au diable. Ce blogue, c'est MA tribune, mon micro, mon crachoir, mon monologue... C'est ici que je vais partager mes impressions de mes lectures et découvertes. Que ça plaise ou non, qu'on me lise ou non, qu'on m'aime ou non...
Indécrottable : relatif à une façon d'agir ou de raisonner qui semble sans espoir
d'être modifiée, qui semble immuable, malgré le fait qu'elle puisse être erronnée.
Exemple : impossible de le faire changer d'avis, il est indécrottable! (source : L'Internaute.com)Je suis une grande gueule... J'ai une opinion sur tout... J'ai aussi de bonnes oreilles... Je pense que les autres sont comme moi... Ca me prend du temps (parfois) pour comprendre... Pire : je ne veux (souvent) pas comprendre. Et si je devais me décrire avec un seul mot, ce serait 'indécrottable'... Et après?!? J'ai ce besoin viscéral de communiquer et à ce niveau, Skype, Pinterest, FB et mon blogue personnel (un blogue de voyage) pallient au fait que, depuis ma retraite, je 'placote' moins... tellement moins... Ce qui me manque (cruellement parfois), c'est l'absence (quasi totale) de rétroaction, d'interaction, de confrontation, de discussion, d'échanges...
Prenez par exemple la page FB (groupe privé avec 16 membres.... 16!!!!) du club de lecture auquel j'appartiens (et que j'ai mis sur pied avec une amie et collègue) et qui est dorénavant un 'club social' parce que 'trop protocolaire' aux yeux de la majorité des 'membres' (souvent absentes aux réunions). J'ai parfois (et souvent) le sentiment d'être devant une salle vide. Un 'J'aime' de temps à autre, sans plus, alors que ma publication a été 'vue' par presque toutes les membres inscrites...
Le silence est le pire des mépris... Je ne sais jamais comment interpréter ce mutisme : on n'a (vraiment) rien à me dire? on ne me lit pas? j'ai affaire à des analphabètes, des lobotomisées? des paresseuses?... Alors je me tais, je boude, je boycotte, jusqu'à ce je retombe dans les mêmes ornières (je suis indécrottable, ne l'oubliez pas!) et que je ressente une fois de plus ce mépris.
Eh bien, que ces aphasiques aillent au diable. Ce blogue, c'est MA tribune, mon micro, mon crachoir, mon monologue... C'est ici que je vais partager mes impressions de mes lectures et découvertes. Que ça plaise ou non, qu'on me lise ou non, qu'on m'aime ou non...
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