samedi 29 décembre 2018

Arrivée à un tournant de ma vie?

Etais-je si passionnée du tricot? Ou avais-je trouvé là une source de revenus (très modestes on s'entend....), de créativité, de méditation, d'aérobie cérébrale? Toujours est-il que je suis arrivée à un point de saturation... je ne veux pas atteindre celui de l'écoeurement... Je ne m'en inquiète pas vraiment... Il m'est souvent arrivé de traverser des pannes de désir pour les travaux manuels, certaines brèves, d'autres plus longues... Ma machine à coudre et ma surjetteuse dorment sous une housse... Mes plate-bandes s'étiolent... Les ballots de laine prennent beaucoup de place en dépit de mes généreux partages avec d'autres tricoteuses... 

Cet hiver, je me suis découvert un intérêt pour des activités jusque là inconnues : la piscine, le spa et le yoga! Et la température aidant, ces activités accaparent une grosse partie de mon temps... Je me laisse porter, ma conscience est en accord avec ça... Et mes temps libres, je les passe dans la lecture... Je ne suis pas encore rassasiée de lire... Peut-on l'être jamais?

Confinée à l'intérieur de la Grosse par une vilaine toux, du temps libre, j'en ai eu à profusion dernièrement et je l'ai consacré à la lecture... rien qu'à la lecture!

Parallèlement à la lecture du format numérique du roman de Romain Gary, je me suis payée mon San-Antonio adoré... 


Avec ce roman de 418 pages édité chez Fleuve Noir en 1981, Dard m'amène sur une autre scène que celle à laquelle il m'a habituée ; celle du pouvoir, de la politique, du vice, de la corruption... Tous les coups sont permis!



Horace Tumelat Président du R.A.S. est un politicien tumultueux qui pourrait être le prochain Président de la République (l’action se passe pendant la campagne de 1981), mais celui-ci doit composer avec sa vie privée et celle de son entourage : son secrétaire Eric Plante traìné dans la boue à cause de son inexpérience politique (Plante est un ancien photographe) et de ses moeurs (homosexualité) par la journaliste-pamphlétaire Eve Mirale (nom de famille Miracle), son ancienne secrétaire-maîtresse Ginette Alcazar qui a tenté il y a un an de tuer la jeune maîtresse-fiancée de Tumelat, Noëlle Reglisson 17 ans (celle-ci garde de l’agression des brûlures au visage) en mettant le feu à l’endroit où il se rencontraient se meurt d’un cancer et sa femme qui n’est pas décidée à divorcer, à renoncer à son amant pour reprendre sa place de légitime… (source : www.toutdard.fr)

Pour le plaisir, le dépaysement et le niveau d'imagination tordue de l'auteur, je lui donne 3 étoiles et demie!

Je connais une seule personne qui adore cet auteur.... C'est mon voisin, un français à l'humour corrosif.... Mais il y a aussi ce gars...



J'ai également dévoré ce Lisa Gardner. En deux jours!

Jusqu où iriez-vous pour protéger votre enfant ? L' affaire semble évidente lorsque DD Warren arrive sur les lieux : maltraitée par son mari violent, l agent de police Tessa Leoni a fini par craquer et l a descendu à coups de revolver. Pourtant, elle se mure dans le silence : pas un mot au sujet de son mari décédé, ni sur la mystérieuse disparition de sa petite fille de 6 ans qu elle aime pourtant par-dessus tout... Que cherche-t-elle à cacher ? La coriace et désormais incontournable DD Warren mène l enquête. Enceinte depuis peu, en couple avec son ancien amant et collègue Bobby Dodge, elle se retrouve plongée dans le sombre passé d une femme finalement pas si différente d elle, prête à tout pour sauver sa fille...  (source : Babelio)
Beaucoup aimé en dépit d'une traduction qui m'a souvent agacée. Le rythme est relativement dynamique et égal, me gardant captive jusqu'à la toute fin! 3 étoiles pour ce Gardner!

Maintenant, il faut que je termine ce Romain Gary...

dimanche 23 décembre 2018

La mémoire des vieilles amies...

Ma chère, très chère N,

J'ai reçu ta carte de souhaits des Fêtes animée et elle a réveillé chez moi aussi ces précieux souvenirs de Vegas, souvenirs enfouis quelque part dans ma mémoire passablement chargée... comme un désordre organisé dont moi seule connaît le secret! Je te remercie... pour ta carte, pour tes voeux, pour toutes ces anecdotes depuis notre première rencontre au Mont, pour ces mots échangés... pour Vegas évidemment!

Nous sommes de vieilles amies qui avons emprunté des chemins à la fois différents et semblables,  qui s'entrecoupaient pour nous permettre de se mettre à jour, de trouver auprès de l'autre un sens aux aléas de la vie, ou de les oublier durant ces heures de retrouvailles... Des amies différentes mais semblables... Dans les moments de doute, je me demande souvent ce que toi tu ferais à ma place... et ça me déclenche toujours ce sourire qui désamorce le psychodrame... Tu es ma première référence, te dire à quel point j'ai confiance dans ton jugement...

A la veille de cet autre Noel (je n'ai plus de trémas sur mon clavier...) passé loin des obligations et des conventions sociales et familiales, je reçois tous ces messages d'amour et je les accueille avec bonheur... Ils vont rejoindre tous ceux que j'ai mis quelque part dans ma mémoire et qui n'attendent que le moment de me rassurer...

Et si, un jour, je devais être m'enfoncer dans le néant de la démence, sache que je t'aimerai toujours mon amie!

2019 c'est comme qui dirait après-demain... elle devrait passer à la vitesse des autres... Souhaitons-nous la sans problèmes de santé chez nos proches et pour nous, mais remplies de ces beaux imprévus et de plus fréquents rendez-vous!


Ta vieille amie, S x

samedi 15 décembre 2018

Je débarque... Next!

Je ne lirai pas le dernier de la trilogie Yeruldelgger de Ian Manook. Il m'a "appâtée" (je ne pensais pas si bien dire !) avec le premier, mais m'a décidément déçue avec le deuxième, Les Temps Sauvages (Ed. Albin-Michel, 2015, 528 pages).
Afin d échapper à un complot dont il est la cible, Yeruldelgger enquête sur la mort d une prostituée et la disparition de son fils adoptif, tandis que ses équipiers cherchent à élucider deux morts très étranges. Leurs recherches les mènent aux confins de la Mongolie, de la Russie et de la Chine, ainsi qu au Havre, où la découverte des cadavres de 6 jeunes garçons dans un container va donner à cette affaire une toute autre dimension. (Merci Babelio!)
Nous devrions nous méfier des séries, souvent commandées suite au succès du roman initial je présume. Ou qui décourageraient tout lecteur avec plus de 1500 pages de l'histoire complète... Pourquoi l'ai-je lu jusqu'à la fin, me direz-vous? Parce que je suis comme ça : je termine ce que je commence et je suis un peu masochiste!

Dans ce deuxième tome, on entre relativement vite dans le contexte, mais s'ensuivront de nombreux "trous" (à mon avis, c'est pire que des longueurs !), des poches d'air où tu décroches, et de l'histoire et de l'envie de continuer... mais tu persistes, te disant que ça va redécoller... ce qui n'arrivera pas... probablement parce que, sans me l'avouer, j'étais déjà débarquée... Ce qui m'émerveillait dans le premier (la géographie, la culture, les traditions,  la cuisine, la musique de la Mongolie...), me tapait maintenant sur les nerfs... c'est tout dire!

Je recommande toujours de lire le premier Yeruldelgger, mais en dépit de votre envie de connaître la suite, passez à un autre roman de votre PAL! Ce ne pourra pas être pire... Ah ! oui, j'oubliais... 2 étoiles sur cinq...



jeudi 6 décembre 2018

Voyage éclair en Mongolie

Avec Yeruldelgger de Ian Manook (Ed. Albin-Michel, 2013, 542 pages), je viens de faire un voyage dans les steppes de la Mongolie, de découvrir leurs traditions, leur culture, leur cuisine, même écouté leur musique, bien assise dans la Grosse... C'est probablement le roman qui m'aura le plus fait consulter les outils de Google (Earth, Images, Map, YouTube...) pour m'imprégner et comprendre cette culture et ces lieux que je ne connais pas.


Cinq ans plus tôt, Kushi, la fille de l'inspecteur Yeruldelgger a été enlevée et assassinée pour l'obliger à abandonner une enquête sur la corruption liée au rachat des terres de la steppe mongole. La découverte du cadavre d'une autre fillette va le replonger dans les mêmes tourments. Dans un pays à l'histoire et aux paysages sauvages, une guerre sale d'argent et de pouvoir s'est déclarée autour d'une des richesses minières les plus rares et les plus convoitées de la planète. Pour lutter contre les puissances qui veulent s'accaparer son pays, Yeruldelgger va puiser ses forces dans les traditions héritées des guerriers de Gengis Khan, dans les techniques modernes d'investigation, et dans la force de ses poings. Parce qu'un homme qui a tout perdu ne peut rien perdre de plus. Il ne peut que tout reconquérir. Peu à peu, sans pitié ni pardon... (source : Babelio)
Je suis appâtée... et il y a deux autres tomes... J'ai comme qui dirait un sixième sens pour m'embarquer dans des séries...

Bref, c'est bien écrit, les dialogues et le rythme sont dynamiques; contrairement à une copine du club de lecture, je n'ai pas trouvé de longueurs vers les deux tiers du roman; les scènes sont bien décrites et je les ai retrouvées telles que décrites sur le web. 3,5 étoiles!

dimanche 2 décembre 2018

Certainement pas un adieu, mais un aurevoir!

Je suis sûre d'avoir lu un autre Gardner... Arrêtez-moi (Ed. Albin-Michel, 2012)... Mais je suis incapable d'en retrouver la trace dans ce blogue... Ce qui m'amène à créer un autre libellé pour m'y retrouver à l'avenir.


Derniers adieux (Le Livre de Poche, 2008, 486 pages), cet autre roman de Lisa Gardner, m'aura tenue éveillée de longues heures et m'aura même presque fait cramer un souper...


Est-ce parce qu'elle attend un enfant que Kimberly Quincy, agent du FBI, se sent particulièrement concernée par le récit incroyable et terrifiant d'une prostituée enceinte ? Depuis quelque temps, elles sont plusieurs à avoir disparu d'Atlanta sans explication, comme évaporées, et Kimberly est bien la seule à s'en préoccuper. Un serial killer s'attaquerait-il à ces filles vulnérables ? Aurait-il trouvé la clé du meurtre parfait ou s'agit-il de crimes imaginaires ? Sans le savoir, la jeune femme s'enfonce dans le piège tendu par un psychopathe. Comme pour sa mère et sa sœur, victimes autrefois d'un tueur en série, le temps des derniers adieux est peut-être arrivé pour Kimberly...(Merci Le Livre de Poche pour le résumé!)


Il faut classer Lisa Gardner parmi les meilleurs auteurs de thrillers "soft", i.e. sans cruauté trop explicite et gratuite.  Plaisir assuré! Son rythme est des plus soutenus, ses intrigues peu banales, tout comme ses personnages qu'on adopte rapidement et le contexte dans lequel ils évoluent. Bref, on ne se trompe pas avec Gardner. 3,5 étoiles!

jeudi 22 novembre 2018

Comment rater sa sortie...



La maison d'édition Actes Sud propose ce résumé : Au petit matin, sur une route déserte du Texas, le shérif adjoint Jackson est attiré par un camion frigorifié que qui semble abandonné. La cargaison qu’il découvre lui fait regretter amèrement sa curiosité : quatre vingt-dix-huit cadavres de clandestins chinois morts asphyxiés. Encore un sinistre drame de l’immigration ? Pas sûr… Les pages d’un carnet trouvé sur l’un des corps, ainsi que d’étranges et inquiétantes marques de piqûres, attirent l’attention des autorités sanitaires du pays. Qui a bien pu vouloir transformer ces malheureux, venus chercher des jours meilleurs en Amérique, en véritables “bombes humaines” ?


Dans ce quatrième volet de la “série chinoise” de Peter May, c’est aux Etats-Unis que l’inspecteur Li Yan, dépêché par le gouvernement chinois, retrouve Margaret Campbell, médecin légiste, chargée d’organiser l’autopsie des quatre-vingt-dix-huit corps. En compagnie du FBI et des services de l’Immigration, ils plongent dans l’univers trouble des trafics de clandestins et s’engagent dans une course contre la montre. Car si les responsables de cette machination ne sont pas neutralisés, c’est toute l’humanité qui est menacée d’une terrible et collective agonie.

S'arracher les yeux (maudite vieillesse...) à lire 368 pages de microcaractères pour en arriver à une finale si poche... Merci Peter May!  Vous m'aurez épargné le même supplice, sans compter le temps perdu en lisant vos trois premiers et deux derniers de votre série chinoise... Pourtant le sujet et le contexte sont des plus intéressants, c'est bien documenté, le rythme est relativement dynamique, la traduction est tout de même bien, mais c'est un pétard mouillé... Pas plus de 2 étoiles sur cinq... et je suis très généreuse...

mardi 20 novembre 2018

La barre est trop haute...


Peut-on avoir nous-mêmes, les filles, énoncé tous ces "buts" à atteindre? J'en ai bien peur... Nous pouvons bien avoir ce sentiment d'avoir failli à la tâche...

Mais ce malaise ne dure vraiment pas longtemps... dans mon cas... Je suis très indulgente avec la personne que je suis! Et je ne m'en porte pas plus mal...

samedi 10 novembre 2018

Deux belles découvertes!


Après presque quatre jours à lire des cartes routières, je me suis d'abord payé un petit San-Antonio - mon plaisir coupable... - et trois romans condensés du Reader's Digest traitant de grands cas de Scotland Yard. Pas de la grande littérature mais comme exercice de réchauffement, c'était parfait! J'étais enfin prête pour quelque chose de plus costaud... Et j'ai été très bien servie avec les deux thrillers suivants!



Résumé : Les fonds vaseux du port de Bristol révèlent parfois de lugubres trésors. La prise du sergent "Flea" Marley, chef-plongeuse de la police locale, aurait de quoi étonner le pêcheur le plus averti. Cette main, tranchée net, n'est assurément pas le vestige d'un noyé... Récemment muté de Londres, le commissaire Jack Caffery ne sait quoi en penser. Il n'y pense d'ailleurs qu'à regret, trop occupé qu'il est à traquer ses vieux démons. Confusément, il partage avec Flea, obsédée elle aussi par un deuil impossible, une entêtante fascination pour la mort. Tous deux contemplent le fond, avec l'envie d'y sombrer. A jamais. Il n'y a guère que cette main pour les en empêcher. Cette main et ce souffle de magie noire, imprégné de superstitions africaines, qui semblent saisir d'effroi la paisible ville de Bristol... (Merci Babelio!)


Mon premier et sûrement pas mon dernier Mo Hayder! Une petite recherche m'apprend qu'elle est prolifique et que son commissaire Caffery et Flea apparaissent dans sept autres de ses oeuvres. A part une traduction un peu trop internationale, je n'ai absolument rien à reprocher à cette auteure. J'étais séduite dès les premières pages! Le rythme est soutenu tout au long des 500 pages, dynamique, et le sujet dépaysant. Une auteure à recommander! Un 4 étoiles pour qui aime le genre!



Vous connaissez Donato Carrisi? Un autre auteur très prolifique et qui m'était totalement inconnu jusqu'à ce que je lise son thriller de presque 600 pages, premier d'une série de deux mettant en scène son personnage de Mila Vasquez.  La pile à lire de mes désirs monte sans arrêt....
Résumé : Cinq petites filles ont disparu. Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière. Au fond de chacune, un petit bras, le gauche. Depuis le début de l’enquête, le criminologue Goran Gavilla et son équipe ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre les oriente vers un assassin différent. Lorsqu’ils découvrent un sixième bras, appartenant à une victime inconnue, ils appellent en renfort Mila Vasquez, experte en affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire… Un époustouflant thriller littéraire, inspiré de faits réels. (Merci Babelio!)

En dépit de certaines petites redondances et d'une traduction aseptisée, ce polar a essentiellement les mêmes qualités que celui de Hayder : intérêt capté dès le début, rythme soutenu jusqu'à la fin. Et tiens! 4 étoiles à Carrisi!

lundi 22 octobre 2018

La guerre 39-45 racontée autrement

Il me semble que le cosmos place sur ma route beaucoup de romans se déroulant dans un contexte de guerre... Dois-je y voir un mauvais présage? La guerre, c'est comme la maternité : un inépuisable sujet! Mais loin de me rebuter, ce sujet de la guerre et de ses infamies, lorsque bien traité et documenté, est assez passionnant.


Janvier 1946. Tandis que Londres se relève douloureusement de la guerre, Juliet, jeune écrivain, cherche un sujet pour son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre un monde insoupçonné, délicieusement excentrique ; celui d'un club de lecture au nom étrange inventé pour tromper l'occupant allemand : le « Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates ». De lettre en lettre, Juliet découvre l'histoire d'une petite communauté débordante de charme, d'humour, d'humanité. Et puis vient le jour où, à son tour, elle se rend à Guernesey... (Merci Babelio pour ce résumé!)

J'ai beaucoup aimé ce genre littéraire : roman épistolaire se déroulant sur une certaine période. Certaines correspondances sont plus courtes que d'autres, faisant de ce roman de 390 pages, paru en 2009, un page-turner (désolée, ce mot n'a pas d'équivalent en français).  Ce roman figurait sur la liste de mes désirs littéraires; je peux donc en ajouter un autre... Je le recommande; il nous ramène à l'essentiel et à la grande résilience des gens qui ont vécu des épreuves dont nous, tellement plus chanceux, avons été épargnés.


Dommage que les correspondances ne passent plus par les mains du facteur... Correspondons-nous plus avec l'internet? Dans mon cas, certainement! Tiens, ça me rappelle une époque... je dois être ne secondaire 1 ou 2, et il était à la mode d'avoir une correspondante, d'Europe ou d'Afrique si possible... La mienne était Suisse si je me souviens bien. Je prenais du papier et des enveloppes "avion" qui étaient plus légers. Combien de lettres avons-nous échangées? Aucun souvenir! Il y avait aussi cette cousine si chère à mon coeur, avec qui j'échangeais des nouvelles de nos familles et dont j'ai gardé les plus belles lettres. Je m'ennuie de ça, du plaisir de trouver ses enveloppes épaisses, écrites de sa plus belle main... Je devrais le lui rappeler... lui faire une surprise avec une belle grosse enveloppe bourrée de beau papier...

jeudi 18 octobre 2018

Pancol... un à la fois!!!

Si j'en juge par les nombreux romans que nous avons d'elle à La Petite Bibliothèque, Katherine Pancol semble être une auteure à la mode. Je viens de me payer celui-ci en format de poche. Mes pauvres yeux (les miens sont pers, non jaunes...). Et il serait le premier d'une trilogie... les autres attendront mon retour de vacances, si l'intérêt y est toujours. Comme le film qu'on en a tiré, d'ailleurs!
Résumé pris sur Babelio : Ce roman se passe à Paris. Et pourtant on y croise des crocodiles. Ce roman parle des hommes. Et des femmes. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être. Ce roman est l'histoire d'un mensonge. Mais aussi une histoire d'amours, d'amitiés, de trahisons, d'argent, de rêves. Ce roman est plein de rires et de larmes. Ce roman, c'est la vie.
J'ai aimé le rythme soutenu de ce roman. C'est moderne, c'est Français, c'est souvent prévisible, sans vraiment de temps morts ni de redondance. Une histoire de Cendrillon des temps modernes... Ce qui m'a le plus agacée - pour une fille qui lit par chapitres - c'est leur absence et leur longueur! En fait, le roman de plus de 650 pages est divisé en cinq longues parties... Une lecture de vacances qu'on emprunte à sa bibliothèque préférée...

lundi 15 octobre 2018

Meilleurs avant le.... ?

Notre caméra de surveillance est décédée... comme ça... sans crier gare... après huit années de presque loyaux services (parce qu'elle avait souvent des ratés...).  Elle a au moins eu le bon goût de mourir avant notre départ! Dire qu'on l'avait réinstallée sans trop de difficulté cette fois-là!

Ce n'est pas tant pour surveiller la maison et filmer les voleurs (nous avons d'excellents voisins à l'affût pour ça!) que pour s'assurer que la température intérieure ne descend pas sous les paramètres programmés avant notre départ.

Nous lui avons donc donné son bleu et en avons acheté une autre... Le problème, c'est qu'en huit ans, la technologie a changé figurez-vous, et ce, inversement à notre capacité d'adaptation à celle-ci. J'ai inventé un mot nouveau : technoplégique. Il y a des paraplégiques, des tétraplégiques... et des technoplégiques... personnes qui ne peuvent plus s'adapter aux technologies.

Impossible d'avoir accès à ce nouveau joujou sur mon portable comme l'autre... Seulement, avec un téléphone intelligent (qu'on n'a pas, évidemment...) ou une tablette (Youpi, le P'tit en a une!  C'est qu'il a tout, le P'tit!). Nous y mettrons plus de deux heures, à deux cerveaux, pour démêler le spaghetti derrière les nombreux appareils, entrer en contact avec la caméra sans fil, mettre les numéros de série de l'appareil, mots de passe du compte et du router, reremettre les numéros de série, les mots de passe du compte et du router, rereremettre les mêmes hos... de numéros et mots de passe, reseter la caméra... pour finalement réaliser que le P'tit avait branché le câble dans le mauvais trou... et on recommence le même manège pour finalement avoir un visuel!

Nous avons ouvert une bière... pour faire baisser la pression...


Je me demande maintenant si, comme le yogourt, nous avons atteint la date de péremption de notre intelligence? Ce matin, je ne me posais même pas la question...

mardi 9 octobre 2018

L'inattendue trilogie

Je ne m'attendais pas à m'embarquer dans une trilogie lorsqu'on m'a (hautement) recommandé de lire La Preuve, la suite de Le Grand Cahier dont j'avais gardé un excellent souvenir. Le hasard produit quelquefois de grandes rencontres, dont celles avec cette auteure, Kristof.
Pas de temps à perdre! En cinq minutes, j'emprunte le troisième tome de La Trilogie des jumeaux d'Agota Kristof, Le troisième mensonge,  à la BAnQ! J'ouvre ici une petite parenthèse : qu'on aime ou non le format numérique, la BAnQ est une ressource incroyable et gratuite, et tellement conviviale! Je ferme la parenthèse... et mon portable... je l'aurai lu en deux soirées!
Résumé (source : Babelio) :
- On m'appelle Claus T. Est-ce mon nom? Dès l'enfance, j'ai appris à mentir. Dans ce centre de rééducation où je me remettais lentement d'une étrange maladie, on me mentait déjà. J'ai menti encore quand j'ai franchi la frontière de mon pays natal. Puis j'ai menti dans mes livres. Bien des années plus tard, je franchis la frontière dans l'autre sens. Je veux retrouver mon frère, un frère qui n'existe peut-être pas. Mentirai-je une dernière fois?
- Je m'appelle Klaus T. Mais personne ne me connaît sous ce nom-là. Depuis que mon frère jumeau a disparu, il y a cinquante ans de cela, ma vie n'a plus beaucoup de sens. J'ai longtemps attendu son retour. S'il revenait aujourd'hui, je serais pourtant obligé de lui mentir.
Après les horreurs de la guerre et les années noires d'un régime de plomb (La Preuve), le temps serait-il venu d'ouvrir les yeux sur la vérité ? Mais la vérité ne serait alors qu'un mensonge de plus car "un livre, si triste soit-il, ne peut être aussi triste que la vie". 
Autre présentation: De l'autre côté de la frontière, la guerre est finie, la dictature est tombée. Pour vivre, pour survivre, il a fallu mentir pendant toutes ces années. Klaus et Claus T. découvrent à leurs dépens que la liberté retrouvée n'est pas synonyme de vérité. Et si leur existence était en elle-même un mensonge ? Ainsi s'achève la trilogie inaugurée avec Le Grand Cahier, et traduite aujourd'hui dans une vingtaine de pays. 
Un roman - une fable à la limite - déroutant, sur les drames humains de la guerre et l'adaptation psychologique au quotidien de ses victimes collatérales, même une fois celle-ci terminée. Bien écrit, avec des dialogues dénués d'émotions et, dans un contexte de pauvreté extrême, et humaine et économique, une quasi-absence de description des lieux, de détails. Excellent! Agota Kristof, une auteure que je recommande.

dimanche 7 octobre 2018

Agota Kristof, une auteure troublante

J'ai eu, l'an dernier, le bonheur de lire mon premier Kristof: Le grand cahier. Troublant, marquant même... Je savais qu'on l'avait adapté pour le cinéma, mais j'avais relégué l'information aux fins fonds de ma mémoire... Mais j'ignorais que c'était le premier d'une trilogie, La Trilogie des jumeaux....


(Source : Babelio) Dans la Grande Ville qu’occupent les Armées étrangères, la disette menace. Une mère conduit donc ses enfants à la campagne, chez leur grand-mère. Analphabète, avare, méchante et même meurtrière, celle-ci mène la vie dure aux jumeaux. Loin de se laisser abattre, ceux-ci apprennent seuls les lois de la vie, de l’écriture et de la cruauté. Abandonnés à eux-mêmes, dénués du moindre sens moral, ils s’appliquent à dresser, chaque jour, dans un grand cahier, le bilan de leurs progrès et la liste de leurs forfaits. Le Grand Cahier nous livre une fable incisive sur les malheurs de la guerre et du totalitarisme, mais aussi un véritable roman d’apprentissage dominé par l’humour noir. « Nous ne voulons plus rougir ni trembler, nous voulons nous habituer aux injures, aux mots qui blessent. » « Un roman magnifique sur le déracinement, la séparation, l'identité perdue et les destins brisés dans l'étau totalitaire. (L'Express)»


Voilà qu'on me propose La Preuve, la suite de Le Grand Cahier! Comme son prédécesseur, un petit roman de 188 pages qui ne m'a pas laissée indifférente.  Aucune complaisance... La réalité troublante de la guerre...
Avec Le Grand Cahier nous étions dans un pays en guerre où deux enfants, des jumeaux, apprenaient à survivre en usant toutes les ressources du mal et de la cruauté. Puis les jumeaux se séparaient, l’un d’eux franchissant la frontière, laissant l’autre en son pays pacifié mais dominé par son régime autoritaire. Seul, désormais privé d’une partie de lui-même, Lucas, celui resté, semble vouloir se consacrer au bien. Il recueille Yasmine et adopte son fils Mathias, porte sa pitance au curé du village, tente de consoler Clara dont le mari fut pendu pour ‘‘trahison’’, écoute avec attention la confession de Victor, le libraire qui rêve d’écrire un livre ... Et si c’était pire? Le propre d’un système totalitaire n’est-il pas de pervertir à la base tout élan de générosité ? Ce que découvrira Claus, le jumeau exilé de retour sur les lieux de ses premiers forfaits, sera plus terrible encore : qu’il n’y a pas de générosité sans crime, et qu’on est toujours deux, même quand on est seul. Au-delà de la fable, l’auteur poursuit ici son exploration impitoyable d’une mémoire si longtemps divisée, à l’image de l’Europe, et nous livre une belle méditation désespérée sur la littérature. (Source : Babelio)

Maintenant, je dois mettre la main sur le dernier de la Trilogie des jumeaux, Le Troisième Mensonge... 


Lorsque j'aurai terminé cette triologie, je veux voir LE GRAND CAHIER  porté au cinéma; sur le site de Télérama, l'analyse qu'on a faite du film et du roman est des plus intéressantes. Et je veux lire - enfin, essayer de lire - l'ensemble de l'oeuvre de cette auteure hongroise.





Pour moi, Armand, c'est ni Harry ni Wallender!

Lorsque j'embarque dans un roman passé la page 200 (sur 464 pages...), c'est que quelque chose cloche... La plume? Non, Louise Penny écrit bien, les mots sont justes malgré quelques redondances... La traduction? Pas ça le problème. Les personnages? Peut-être un peu trop caricaturaux... Le rythme? Oui, en ce qui me concerne! Et le cha-cha entre le présent et le passé qui se démarquent par une interligne à peine plus prononcée dans le corps du texte... ça m'épuise de me resituer continuellement (je pensais que je manquais de "souplesse", mais lisez bien la fin du résumé qui suit...)! Et dire à tes amies fans finies d'Armand Gamache que ce 13e tome t'a laissée froide, c'est comme leur dire que tu n'aimes pas lire! Ce roman m'a été prêté par ma voisine qui elle l'avait adoré. C'était mon deuxième Penny. Trop peu et trop tôt pour juger de l'ensemble de son oeuvre. A mon avis, on l'emprunte, on ne l'achète pas!

Je me permets d'utiliser ce résumé de Manon Dumais, critique littéraire au journal Le Devoir : En Espagne, lorsqu’on ne paie pas ses dettes, on peut recevoir la visite du Cobrador del frac. Vêtu de noir, coiffé d’un haut-de-forme, l’encaisseur en habit suit partout le mauvais payeur jusqu’à ce que ce dernier, humilié, honteux, pétri de remords, daigne enfin rembourser ses dettes. Dans le 13e tome des enquêtes de l’inspecteur Armand Gamache [...], les habitants de Three Pines, [...] ont la surprise de leur vie en découvrant au lendemain de la fête d’Halloween un homme masqué et drapé de noir. Se tenant immobile et silencieux au milieu du parc, à quelques pas de la demeure des Gamache et du bistro d’Olivier et Gabri, le Cobrador n’est pas là pour intimider un quelconque débiteur, mais pour une question d’ordre moral. Qui donc a des squelettes dans le placard parmi les villageois et les touristes de Three Pines ? Quelques jours plus tard, l’homme en noir disparaît et Reine-Marie Gamache le trouve gisant dans son sang dans la cave à légumes de l’église. Après s’être intéressée à la corruption et avoir ramené Gamache à l’école de police dans les précédents tomes, Louise Penny entraîne cette fois son personnage fétiche dans un procès pour meurtre et dans une sombre histoire de trafic de drogue [...]. Maisons de verre suit un programme assez tordu, [...] où l’auteure puise effrontément dans des événements historiques, des faits d’actualités et des récits légendaires. Et tout cela, sans révéler qui est au banc des accusés et qui se cachait sous le masque du Cobrador. C’est vous dire comment Louise Penny sait tenir son lecteur captif du début à la fin. Bien que le sympathique et disparate entourage des Gamache, où l’on retrouve la peintre Clara, la libraire Myrna et la poète Ruth, plus timbrée que jamais, soit quasiment relégué à la figuration, la romancière, fidèle à elle-même, ne néglige pas les moments de détente où les personnages se délectent des bons petits plats du bistro et des brownies de la boulangerie. Là où l’auteure bouscule son loyal lecteur dans ses habitudes, c’est dans la structure et dans le rythme du roman. Sortant elle-même de sa zone de confort, Louise Penny fait démarrer l’action au cœur du procès où l’on cuisine sans merci Gamache, puis revient sur les événements entourant le Cobrador et l’opération audacieuse visant à démanteler un puissant réseau de trafiquants. Alternant prestement les intrigues, le passé et le présent, se faisant chiche d’indices, l’auteure tisse son récit de manière impressionniste et emporte ainsi le lecteur dans le tourbillon de l’action jusqu’à ce qu’elle dénoue mine de rien tous les fils du mystère.

lundi 1 octobre 2018

Même Harry...

C'est un lieu commun de dire que nous (re)tombons inévitablement dans les mêmes ornières de l'amour, de l'amitié, que nous semblons attirer un certain type de personnes, que nous répétons, consciemment ou inconsciemment les mêmes schémas pathétiques, comme si ces conditionnements étaient inscrits de façon permanente dans notre corps, notre esprit... Un cercle vicieux pas facile à briser...


Je viens de terminer cet autre Connelly, Les égouts de Los Angeles (publication originale en 1992), pour constater que Harry est encore une fois victime de trahison... Je ne vends pas le punch...

Nous sommes dans le domaine du roman policier, c'est clair... De l'auteur à succès de surcroît... Connelly... qui se passe de présentation... Comme tant d'autres, il a une recette infaillible pour pondre un roman, un Harry Bosch entre autres, qui ne restera pas sur les tablettes... Et moi, une fan finie de Connelly et de Bosch, je viens juste de comprendre les ingrédients d'un parfait schéma de répétition.

Un corps a été retrouvé dans une canalisation du barrage de Mulholland à Los Angeles. Pour les policiers sur place, pas de doute, il s’agit d’un camé, mort par overdose. Mais l’inspecteur Harry Bosch du LAPD (Los Angeles Police Department) n’est pas d’accord. Meadows, il l’a connu, vingt plus tôt, au Vietnam, quand ils faisaient l’un et l’autre partie de la compagnie chargée de « nettoyer » les tunnels creusés par l’armée vietcong. Des « rats de tunnel », qui s’enfonçaient dans les ténèbres, la peur au ventre, couteau et lampe à la main, pour tuer des soldats ennemis qui avaient leur âge.  (source : www.livredepoche.com)
Je ne savais pas que c'était le premier roman de Connelly et la naissance de Harry Bosch. Pourtant, tout au long du roman, j'ai eu l'impression que le personnage était déjà bien établi. Je suis tombée dedans avec tellement de plaisir, tombée dans cette belle ornière qu'est ce genre littéraire... Je le recommande!

dimanche 16 septembre 2018

Mon beau Harry!

Harry Bosch... mon inspecteur préféré! Je ne veux pas voir la série télévisée.  Je veux le voir tel que je l'imagine dans les romans de Connelly : la cinquantaine, beau mâle, une taille moyenne, en très léger surpoids, les cheveux grisonnants et un peu bouclés, la démarche assurée... En consultant l'intégrale Harry Bosch sur le site Senscritique.com, je suis rassurée : il me reste encore des heures de plaisir..

Je viens de terminer Echo Park paru aux Editions du Seuil en 2007. 368 pages de plaisir!  
En 1993, la jeune Marie. Gesto disparaît à la sortie d'un supermarché d'Hollywood. L'affaire est confiée à l'inspecteur Bosch, qui ne peut pas la résoudre. Hanté par cet échec, Bosch rouvre le dossier année après année, mais sans grand succès. Il n'a pas renoncé et 13 ans plus tard, Bosch, qui est maintenant affecté à l'Unité des Affaires Non résolues, reçoit un appel du District Attorney lui signalant qu'un suspect accusé de deux meurtres de femmes particulièrement ignobles, dont celui de Marie Gesto, est prêt à passer aux aveux moyennant un recours à la procédure du plaider coupable qui lui éviterait la condamnation à mort. La tâche de Bosch consiste donc à recueillir ces aveux et à vérifier si l'assassin n'est pas en train de duper l'appareil judiciaire afin d'éviter la piqûre. Il va donc devoir être en contact avec l'individu qu'il recherche depuis treize ans et, tout de suite, c'est la haine. 

En épluchant le dossier établi par Bosch treize ans plus tôt, le District Attorney découvre une erreur capitale dans l'enquête qu'il a menée. Le co-équipier de Bosch, Jerry Edgar, aurait reçu un coup de fil de l'assassin et, négligence ou autre, n'a pas remonté l'appel. Résultat : Bosch et lui auraient, de fait, laissé courir un tueur en série des plus cruels et dangereux. (Merci Renaud-Bray pour le résumé!)
Je l'avoue, j'ai une préférence pour le genre policier, pour le polar... En dépit d'une traduction plutôt inégale en qualité, j'ai beau aimé ce Connelly. L'intrigue commence tôt et nous garde captive jusqu'à la fin. Je le recommande, sans lui donner de note... avec Harry, je ne peux pas être objective...

dimanche 9 septembre 2018

Amélie

Amélie Nothomb, on l'aime ou on ne l'aime pas. Moi, je suis de ceux qui l'aiment. Beaucoup même! Ah! je n'ai pas lu toute son oeuvre, mais les romans que j'ai lus m'ont procuré beaucoup de bonheur : Le sabotage amoureux (1993), Stupeur et tremblements (1993). J'aime son humour, sa dérision, son originalité, son excentricité, sa culture.

Avec Pétronille, je n'ai pas été déçue. Un roman à saveur autobiographique dans lequel elle raconte sa relation avec une compagne de beuverie champenoise, admiratrice et romancière de surcroît. C'est léger, intelligent et pétillant!



mercredi 5 septembre 2018

La vie conjugale... quoi de neuf?


Un cadeau de Nicole... En le mettant dans le sac, elle devait imaginer mon sourire entendu lorsque je verrais le titre... Je connais ses idées sur le sujet, et elle les miennes, mais je l'imaginais mal en train de choisir délibérément ce roman.


Un peu de sérieux... Comment un auteur peut-il espérer capter l'intérêt de ses lecteurs avec ce thème usé? Douglas Kennedy a pourtant réussi ce tour de force avec ce roman paru en 2005. D'accord, rien de nouveau, un rien de morale, et l'auteur nous épargne au moins une trentaine d'années de petite vie de ce couple typiquement américain et prévisible. Même la fin est prévisible... Cependant, je dois reconnaître que le rythme - parce qu'une vie, même ordinaire et conjugale, a son rythme - est intéressant.

L'Express compare l'auteur à Flaubert, point de vue qui se défend...
L'héroïne de Kennedy ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de Flaubert. Hannah appartient à la bourgeoisie de la côte Est. Comme Emma, elle épouse un jeune homme sage et discret, puis s'installe avec lui dans un trou perdu - la Nouvelle-Angleterre tient lieu de Normandie et le jeune Dan Buchan ressemble à s'y méprendre au pénible Charles Bovary. Comme Emma, elle renonce à ses rêves (qui prennent ici, singulièrement, la forme d'un séjour à Paris) et se transforme, inéluctablement, en «maman de province». Comme Emma, elle est rongée par l'insatisfaction, la sensation de s'être trompée de voie. «Toi et moi nous faisons des choix que nous regrettons instantanément, mais nous continuons quand même», lui lance son amie Margy (son double, son opposé: tandis qu'Hannah s'enferme dans la morosité étriquée d'une banlieue du Maine, Margy vit à Manhattan, croque les hommes, cumule les mariages et brûlera sa vie par les deux bouts). Comme Emma, Hannah connaîtra une passion fulgurante... mais avec une crapule qui disparaîtra après l'avoir contrainte à «trahir» son pays et sa famille. Comme Emma, elle devra faire face à l'hypocrisie puritaine lorsque les secrets seront étalés au grand jour et que les mensonges feront surface. L'exercice serait assez vain s'il n'était signé par Douglas Kennedy, maître du thriller psychologique et observateur implacable de l'Amérique, ce pays où il naquit voici près de cinquante ans et qu'il décida de quitter pour Paris et Londres. Kennedy ne fait pas que copier Flaubert, loin de là: il s'inspire d'une oeuvre mythique pour accoucher d'un livre splendide, palpitant, au suspense soigneusement dosé, et qui égratigne avec de beaux arguments les fariboles nationalistes et bien-pensantes aboyées par les néoconservateurs de la Maison-Blanche.
Le reste de leur analyse est très intéressant et explique leur emballement pour ce roman.

Bon, l'ai-je aimé? Oui. Le recommanderais-je? Pourquoi pas! C'est un roman intelligent, assez bien traduit, qui ne verse pas dans la dentelle et qui m'a tout de même amenée à faire une certaine introspection...




mercredi 22 août 2018

Fameux, vraiment fameux!

Mon premier, et sûrement pas le dernier, Delphine de Vigan. Un cadeau de mon amie Nicole. Enfin des frissons... Rien à voir avec les histoires tranquilles que j'ai lues dernièrement. D'après une histoire vraie est un grand thriller psychologique que le magazine Diacritik a résumé tellement mieux que moi lors de son entretien avec l'auteure en octobre 2017 (on peut l'entretien au complet en cliquant sur ce lien).

"Manipulé, trompé et déboussolé : le lecteur est malmené pour son plus grand bonheur tout au long D’après d’une histoire vraie… de Delphine de Vigan. Ce roman noir offre ainsi un huis-clos entre une écrivain célèbre, Delphine et une amie rencontrée par hasard, appelée L., belle femme très sophistiquée. Les deux amies sont fascinées l’une par l’autre, mais cette relation va vite devenir à la fois stimulante et toxique. Au cœur du roman la question de la part de réel, de vrai dans le roman, contre la part de fiction pure. Une mécanique romanesque aussi implacable ne pouvait échapper à Roman Polanski qui porte le roman à l’écran dans un film en salles demain. (...)

Il s’agit d’un livre dont le genre est difficile de définir en peu de mots. Essayons tout de même : on a, croit-on, au premier plan l’autopsie d’une histoire d’amitié toxique, intrusive entre deux femmes, toutes deux écrivaines et en butte chacune à leurs névroses, obsessions, voire psychoses ; ceci est doublé d’un thriller psychologique assez haletant puis triplé d’un duel en toile de fond, parce que c’est sans doute le véritable personnage principal du livre : un duel entre la place du réel, du vrai dans la littérature, et de la fiction."


Roman Polanski en a tiré un film... Cela ne m'arrive pas souvent de vouloir regarder les films tirés de romans, mais disons que celui-là m'intéresse sérieusement.

4,5 étoiles sur 5!

Merci Nicole!

mercredi 15 août 2018

L'Amant japonais, de Isabel Allende

Dans une grosse boîte de livres laissée à la porte de La Petite Bibliothèque, il y avait ce roman qu'une fille de mon ex-club de lecture avait bien aimé et recommandait : L'Amant japonais de Isabel Allende.

Mon premier contact avec cette auteure à la plume plutôt tranquille. Ce pourrait être une belle histoire pour d'aucuns, mais sans plus. Au travers des souvenirs d'une femme âgée qui a décidé de vivre dans une résidence pour gens de son âge, elle relate la saga d'une famille juive riche et philanthrope, le sort réservé aux ressortissants japonais à l'époque de Pearl Harbor, l'échange de la correspondance avec cet amant japonais... On effleure les contextes de la deuxième guerre mondiale, les camps de réfugiés japonais, la pédophilie, l'homosexualité... Bref, ce roman ne décoiffe pas!

Sans compter que la qualité de la traduction est inégale et que le texte manque de profondeur à mon avis.  Même pas d'érotisme....

mardi 7 août 2018

L'orangeraie, de Larry Tremblay

Samedi dernier, débarquent à la bibliothèque deux jeunes femmes. Jeunes, on s'entend... fin de la trentaine, début de la quarantaine. Elles venaient visiter le musée de la Maison de la culture, mais ont emprunté l'autre porte... celle de la bibliothèque. Elles s'arrêtent devant le spectacle des livres et se laissent prendre au jeu... Je les rejoins, les accueille, leur explique notre projet. Et là, une d'elles tombe sur ce petit roman (157 pages) et, étonnée de le trouver là, me le recommande sans retenue. Son amie est du même avis.  Elle le prend et me le met dans les mains. Un roman d'une grande beauté...

Cet article paru dans La Presse le 2 novembre 2013 résume bien ce  roman et l'impression qu'il laisse. J'avais entendu parler de Larry Tremblay mais je ne l'avais jamais lu. La feuille de route de cet auteur québécois polyvalent est tout de même impressionnante.

Ce fut une lecture tout en douceur, au rythme plutôt lent mais égal. On va à l'essentiel, rien de superflu. Le contexte est malheureusement très actuel...



C'est ce que j'aime de ma vie... Des gens croisés par hasard, qui partagent avec moi de belles choses... comme ça, juste par bonté... Il en existe encore... Heureusement...

dimanche 5 août 2018

Accommodement raisonnable mais pas désintéressé

Hier soir, j'ai supprimé la page FB de L'Écolibrairie du presbytère.

Ils, aka le "directeur" autoproclamé de notre nouvelle maison de la culture et son épouse, une graphiste, m'ont eue à l'usure... Et si je veux avoir le droit de figurer sur leurs réseaux sociaux et leurs outils de publicité, il me faut oublier cet anglicisme... librairie... library... dans notre nom. Après avoir réduit sensiblement l'espace que nous occupions dans le presbytère vide (c'était ça ou la porte!), voilà qu'on nous dicte notre appellation!

J'ai décidé de faire passer l'intérêt de ce projet avant le mien... J'en ai accepté la responsabilité parce qu'il me tient à coeur et, en toute franchise, parce que j'y trouve mon compte : des milliers de beaux livres gratuits, sans date de retour prédéterminée... Le nom est-il si important pour moi qu'il faille me battre pour garder mes positions? La réponse, c'est non!

Bon, je fais la guidoune pour de la publicité, pour créer un certain achalandage, pour que ce projet devienne une réussite et qu'il fasse taire ses opposants, mais je pense que mine de rien, je vais gagner mon pari, celui de devenir le moteur, le coeur, de cette maison de la culture.

Je l'appellerai désormais La Petite Bibliothèque de la Maison de la culture.

Je conserverai mes énergies pour donner à cette initiative une fenêtre sur le plaisir de lire, sur le partage de ces biens culturels qui autrement accumulent la poussière sur nos tablettes de bibliothèque et sur la libre circulation des livres dans un monde où peu de choses sont gratuites.

Ce qui me draine le plus d'énergie, c'est la résistance, l'esprit obtu et les oeillères de mes vieilles bénévoles... Mais ma source de valorisation et d'encouragement, ce sont ces visiteurs de tous âges que je ne connais pas pour la plupart, qui "découvrent" cette caverne d'Ali Baba du livre, qui me donnent leurs impressions de leurs lectures, et qui repartent avec des livres comme si c'était des trésors... Mission accomplie!

Nelly ne mourra jamais...

Nous ne saurons jamais jusqu'où Arcan aurait pu pousser son écriture... Je passe sur les détails, les raisons...  

Comme tant d'autres, j'ai lu Putain, le roman qui l'a propulsée au rang des auteurs marquants de notre époque, mais en dépit du fait que sa plume m'avait séduite, n'étant pas groopie pour deux sous, je n'ai suivi ni sa carrière ni sa mort... Et c'est en dépouillant une boîte de romans laissée à notre petite bibliothèque, que je tombe sur celui-ci, évoquant de bons souvenirs de la plume de Arcan.
Je viens de terminer Folle et j'éprouve la même satisfaction, la même fascination, le même trouble qu'avec son premier roman. Son texte, ses mots, justes et vrais, crus et sans dentelle, suscitent encore chez moi une grande admiration, un grand plaisir. Son talent d'écrivaine est (était, devrais-je dire...) indéniable et ne laisse personne indifférent, mais jusqu'où l'aurait-elle poussé si elle avait décidé de vivre? Ça, nous n'aurons jamais le privilège de le savoir... Elle nous aura toutefois laissé un testament singulier, un héritage troublant mais d'une telle richesse... Ça doit être ça, l'éternité...

Pour son texte qui m'a maintenue presque en apnée tant il est dense et lourd de sens, je lui accorde un A+.  Et je la place parmi les auteurs que j'aime inconditionnellement.

mercredi 25 juillet 2018

Jules de Didier van Cauwelaert





Je me suis une fois de plus laissée tenter par les critiques, et cette fois, je n'ai pas été déçue. Un roman léger qui révèle peu à peu au fil des chapitres - non numérotés - la vie tourmentée des deux personnages principaux qui, tour à tour, raconteront leurs déboires avec ce chien d'assistance hors du commun. Une lecture de vacances... Quatre étoiles!

mardi 17 juillet 2018

Je n'aime pas plus la physique!

Nous avions un très beau, que dis-je, un magnifique professeur de physique... Jean Péloquin... Il était très gentil et doux, mais il enseignait une matière que je n'ai jamais aimée ni comprise... Et j'ai coulé tous les examens de cette matière, me fermant beaucoup de portes pour poursuivre ma scolarité.




Voilà que je trouve à notre "écolibrairie" (un anglicisme selon un gars qui voudrait bien voir cette bibliothèque sortir du presbytère... I don't care! que je lui ai répondu...) ce roman au sujet duquel j'avais lu des critiques enthousiastes.

La Formule de Dieu, un roman d'un peu plus de 700 pages du type Code Da Vinci de Dan Brown. Le rythme est relativement dynamique au début, pour se figer à plusieurs reprises dans les grands principes et théorèmes de physique (décidément, je n'aime pas plus la matière!) et bouddhistes échangés entre le personnage principal et les autres acteurs de cette intrigue. Une fin moralisatrice à l'américaine - ç'a m'a un peu déçue - mais qui suscite un certain questionnement philosophique et spirituel.

En dépit de certaines longueurs, je pense tout de même que c'est un bon roman... Pas un véritable thriller à mon avis, mais il est bien écrit et bien traduit. Je vais lui donner un trois étoiles...



J'avais aussi mis la main sur cet autre roman de Dos Santos, L'ultime secret du Christ, mais je pense que je vais le retourner à L'Écolibrairie pour le bénéfice d'autres lecteurs. Je le trouverai bien en format numérique si jamais l'envie de lire ce genre me revenait.

Ma PAL vient de fondre de deux livres... Nice!

mercredi 27 juin 2018

Petite chronique littéraire

Avant de perdre le fil de mes lectures, je me dois de faire ce billet.




La Bête à sa mère de David Goudreault (Stanké, 2015). Un autre roman où la mère est la trame de fond... Comme si je les attirais... D'emblée, je n'aurais pas ramené chez moi un roman avec un chat sur la jaquette - mon éternelle névrose - mais il fallait que Natacha en parle à notre dernier simili-club de lecture pour que j'aie envie de le lire, pour vérifier ses prétentions. Elle l'avait trouvé dur, alors que la critique et l'évocation même de David Goudreault, dont je lis souvent les billets publiés dans La Tribune, m'inspiraient le contraire. Si on exclut le sort qu'il réserve aux chats en particulier, je ne l'ai pas si difficile à lire. L'auteur, à mon avis, un travailleur social, un poête et un rappeur dans la vie, a composé un personnage qui réunit toutes les perversités de l'humanité, un personnage tout à fait plausible d'ailleurs pour qui a eu l'occasion de croiser certaines personnes dans certains contextes. Un roman qui se lit bien et rapidement, mais qu'il vaut mieux emprunter à sa bibliothèque. Deux étoiles, pas plus.



Et il fallait que ma prochaine lecture ait comme personnage central de l'histoire, devinez... une mère! Toutes les familles sont psychotiques de Douglas Coupland (Ed. 10-18, 2004)... A cause de son titre accrocheur, je l'avais suggéré à Nicole, qui se l'ai procuré et qui me l'a donné... sans l'avoir lu! Elle n'aura pas, elle,  perdu de son précieux temps de lecture pour passer au travers des 387 pages d'une histoire sans queue ni tête, mal traduite et mal construite, même pas drôle en plus. Méfiez-vous des titres accrocheurs! De la frime littéraire! Aucune étoile...




Mon prochain roman? J'hésite entre La formule de Dieu de José Rodrigues Dos Santos, et un roman de Philip Roth, un auteur juif américain décédé récemment et qui m'a fait une merveilleuse impression lors de son entrevue avec La Grande Librairie. J'aime avoir le choix, et ces temps-ci, avec une PAL en croissance et l'accès à une grande quantité de beaux livres, je suis aux zoiseaux!



lundi 18 juin 2018

La femme qui ne vieillissait pas... serait-ce toi?

Ma très chère amie de longue date, du temps de notre adolescence, de notre jeunesse et de notre insouciance...

Je te souhaite une belle journée d'anniversaire. Une journée comme une autre tu me diras, mais soyons franches et un brin exigeantes, une journée où il doit faire beau, sans stress ni angoisse, une journée où une personne - au moins - s'en rappelle... il n'y a rien de plus troublant que lorsqu'on oublie ton anniversaire...

Tu te souviens de mon message d'anniversaire de l'an dernier? Ce petit vidéo où tu te faisais masser allègrement à Vegas? C'était il y a (déjà) un an... Cette année, je manque, comme qui dirait, de matériel pour te fabriquer un souhait original... En fait, non... tu m'as, sans le savoir, fourni le thème...

Tu lis La femme qui ne vieillissait pas de Grégoire Delacourt, non? Eh bien, je te soupçonne de l'avoir choisi parce que ton anniversaire approchait... Ne me dis pas que c'est la jaquette qui t'a interpellée... Il n'y a rien d'anodin dans ton choix de romans... Comme si ça se pouvait, une femme qui ne vieillit pas... ça peut bien être le sujet d'un roman...

Tu sais, quand on se retrouve, quand on s'écrit, on a encore 16 ans... tiens, je réalise que c'est 61 à l'envers... Je disais donc que nous avons 16 ans avec 45 ans de vécu... Nous sommes juste un peu plus sarcastiques... Le temps ne réussit pas à nous changer... OK, je ne parle pas ici de notre body... Dans ce temps-là, on se moque bien des années... tant que le hamster est en vie, évidemment...

Bonne fête, ma belle Nicole, avec des démonstrations d'amour et des preuves que la vie est belle!

xxx

P.S. Tu me le dirais si mon hamster skippait, non?